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put your hands up and get your dreams up ● zaynrain

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Rain H. Jeong
Rain H. Jeong
HANEUL ♣ over the rainbow





ϟ double compte : thunder hamm
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 20/11/2011
ϟ iris-mails envoyés : 1948
ϟ nombre de drachmes : 1975
ϟ localisation : forêt
ϟ responsabilités : pensionnaire
ϟ humeur : combattante




carnet du héros
➸ parent olympien: Déméter
➸ caractère : Peu susceptible; impulsive; persévérante; pleine d'entrain; renfermée; têtue; naïve parfois; peut etre idiote; énervante; curieuse; colérique;
➸ inventaire:

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MessageSujet: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptyMer 8 Fév - 17:56

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C'était fait. Ils étaient partis. A peine sortie de la colonie, Rain attrapa la main de Zayne, et ne la relâcha pas. Elle faisait des petits bonds de joie, et ne cessait de jeter des coups d'œil au jeune homme, comme une gosse surexcitée. A vrai dire, elle s'en fichait d'être une gosse surexcitée. Elle était juste... surexcitée, et pas mécontente de l'être. C'était la première fois qu'elle bougeait vraiment depuis leur retour à la colonie. Auparavant, elle avait été trop faible pour faire quoi que ce soit. Mais maintenant que ses cicatrices étaient bien refermées, elle n'avait qu'une envie: aller à Séoul. Elle avait tellement embêté Zayne avec ça, qu'il avait fini par céder. Et il n'avait pas pu résister à ses puppy eyes – Rain commençait à se perfectionner en la matière.

Ils durent prendre le bus, jusqu'à l'appartement de madame Jeong. Il était bondé de monde – toute sorte de monde: des gens qui allaient au travail, des joggeurs, des jolies filles, d'autres qui sentaient la transpiration – et ils purent profiter de toutes les joies des transports en commun. Mais malgré la cohue, elle ne lâcha pas sa main, et elle n'abandonna pas son sourire. Elle ne la lâcha pas plus lorsqu'ils s'extirpèrent du véhicule, et qu'elle lui fit grimper plusieurs étages d'un immeuble miteux. Elle montait les marches deux par deux, sans se soucier de son souffle qui commençait à se faire haletant. Finalement, elle se trouva devant une porte abimée; elle sortit presque cérémonieusement un trousseau de clé de la poche de son jean. Sa main tremblait un peu lorsqu'elle enfonça la première clé dans la serrure. Puis la porte céda, et elle tourna sur ses gonds en grinçant désagréablement.

Elle marcha jusqu'à la chambre, ou elle savait que sa mère serait. Elle lâcha enfin la main de Zayne, et entra dans la pièce fermée. A l'intérieur, la lumière était blafarde; le fauteuil roulant était posé près du lit, et une femme s'y tenait, assise, cachée derrière un livre qu'elle portait au niveau de ses yeux. Le bruit des pas sur le plancher la fit sursauter, et lorsqu'elle vit sa fille sur le seuil, elle lâcha le livre, laissant échapper un petit cri de surprise. Ses yeux brillaient d'un éclat retrouvé, et elle tendit les bras vers la jeune fille qui s'y précipita en pleurant. Elle ne l'avait jamais vu aussi heureuse depuis des années. Ses mains usées caressaient les cheveux de sa fille avec ravissement, comme si elle n'y croyait pas vraiment. Comme si elles s'étaient quittées il y avait des années.

« Que fais-tu ici ? »
« Je suis de retour. Je suis avec toi. »


Elles s'étaient exprimée dans leur langue natale, et il fut de même lorsqu'elle vit enfin Zayne, sur le palier, immobile. Son visage retrouva instantanément son masque habituel: froideur et sévérité. Même avec cette figure, Rain ne put s'empêcher de caresser les longs cheveux bruns de sa mère – les même que les siens. Étrangement, elles se ressemblaient de manière frappante – même cheveux, même yeux, même nez, même joues rondes – malgré qu'elles n'aient en réalité aucun lien de parenté.

« Qui est-ce ? Tu me ramènes un petit copain ? Je te préviens, il est hors de ques... »
« Ce n'est pas mon petit copain. C'est mon meilleur ami et je l'aime beaucoup. J'ai totale confiance en lui. »


Cela suffit pour clore la conversation, et Na Ra – car c'était son nom – salua Zayne, en anglais cette fois ci. Nara savait que sa fille était mature et responsable. Si elle accordait sa confiance au jeune homme, alors elle pouvait elle aussi lui accorder. Elle lui jeta un regard critique, mais pas agressif, d'un regard acéré et intimidant, détaillant les traits de son visage avec une certaine sagesse. Elle ne fit pas de commentaire sur les cicatrices du jeune homme, elle n'eut pas de mouvement de recul. Elle ne fit même aucun commentaire, complètement silencieuse et attentive. Puis elle lâcha en anglais, un demi sourire aux lèvres:

« Ton meilleur ami est mignon. »

Puis elle fit tourner les roues de son fauteuil jusqu'à la cuisine. Rain reprit la main de Zayne, en lui adressant un clin d'œil complice. Elle avait tout prévu à l'avance et elle avait deviné qu'il serait aussitôt accepté. Et tout s'était déroulé comme elle l'avait espéré. Ou presque tout. Sa mère était assise près de l'évier, et son expression se fit de suite plus grave. Elle regardait sa fille, en essayant de garder de la dignité, mais elle voyait bien qu'elle allait craquer. Alors elle s'assit en face d'elle, et caressa sa joue, devinant déjà ce qui allait suivre. Elle avait craint cet instant pendant de nombreux jours. Elles n'eurent même pas besoin de parler: c'était inutile. Elle avait deviné dans ses yeux que ce médecin réputé, qui était la raison de leur venue aux États-Unis, ne lui ferait pas retrouver ses jambes, et que plus rien n'était possible. Elle resterait dans son fauteuil pour le restant de sa vie.

« On va retourner en Corée, maman. On va retourner chez nous. »

Et voilà comment ils s'étaient retrouvés dans l'avion. Sa mère à sa droite, Zayne à sa gauche; et elle tenait leurs mains à eux deux, souriante et pleine d'espoir. Lentement, sa tête se mit à dodeliner, et elle s'endormit, tandis que la pression qu'elle exerçait sur leurs doigts se relâchait. Elle dormi durant tout le trajet, ne se réveillant que pour manger, vérifiant à chaque fois, un peu paniquée, que sa mère et Zayne étaient toujours là, de part et d'autre d'elle. Depuis leur retour de la colonie, elle était un peu plus angoissée, et elle avait pris la manie de vérifier à son réveil qu'elle était bien dans la même situation que lorsqu'elle s'était endormie. Son sommeil, d'ailleurs, était devenu plus léger, cependant, comme si toute la fatigue qu'elle avait accumulé jusque là était tombée sur ses épaules, elle avait dormi sereinement sans bouger d'un poil durant tout le trajet. La tension de la quête, les efforts physiques, tout ça s'était entassé; c'était souvent comme ça chez Rain. Elle accumulait, sans jamais relâcher la pression, jusqu'à ce que ça explose. Comme une bouteille de Coca que l'on aurait secouée et dont on aurait ôté le bouchon.

Ils atterrirent. Ils durent reprendre le bus – la population avait changé, les attitudes aussi: elle entendait, tout autour d'elle, les gens parler coréen, et un sourire heureux ourla ses lèvres. Et lorsqu'ils sortirent du bus, elle inspira un grand coup, comme si l'air de Séoul pouvait être différent de celui de New York, ou Chicago. Cela faisait du bien d'être de retour chez soi, dans ces rues qu'elle connaissait comme sa poche, avec ces visages aux traits familiers. Elle eut un sourire plus immense encore lorsqu'ils arrivèrent à leur appartement. Aussi miteux que celui qu'elles avaient loué, il y régnait cependant une convivialité certaine. Des photos y étaient accrochées, et sur le mur en face de l'entrée, de multiples traits étaient coloriés sur la tapisserie, avec diverses inscriptions, pour chaque poussée de croissance de la jeune coréenne. La chaleur y était agréable – on aurait pu s'y balader en tee-shirt, alors que dehors, le froid rendait les chaussées glissantes. D'ailleurs, la première chose qu'elle fit fut d'ôter son manteau, et de s'étirer avec un bonheur apparent: le voyage les avait quelque peu engourdi – il faisait presque nuit, dehors. Elle aida sa mère à se coucher – l'avion l'avait exténuée, puis elle prit la main de Zayne – pour la millième fois de la journée.

« Viens, je vais te montrer ma chambre. Enfin, notre chambre. On a pas de chambre d'ami, alors tu dormiras dans mon lit et je prendrais un matelas. »

Elle ouvrit la porte, un peu anxieuse à l'idée qu'un garçon entre dans sa chambre, mais surtout à l'idée que Zayne découvre son univers. Une chambre d'enfant n'aurait pas été plus adorable. Les murs étaient d'un bleu pâle enfantin, et sur le mur en face de la porte, il y avait un énorme poster d'un panda, dans un cadre noir. Un bureau tout simple trônait à coté du poster, entre ce dernier et la fenêtre qui donnait directement sur la rue, et au dessus de celui ci, un panneau de liège, ou étaient accrochées toutes sortes de photo: avec sa mère, à la maternelle, avec son petit chien, mais aussi des photos d'acteurs ou chanteurs coréens. Sur le bords du bureau, il y avait une peluche en forme de panda. Et une étagère, au dessus du lit, était remplie de livres. La chambre était en elle même assez simple. Pourtant on sentait qu'elle avait une valeur sentimentale particulière.

Elle se tourna vers Zayne, craignant sa réaction. Ses joues étaient un peu rouges, et elle cherchait de toute évidence le regard du jeune homme. Essayant de se soustraire à cette gêne, elle partit en trombe de la chambre, pour y revenir, un futon bleu à la main, qu'elle posa près de son lit. Elle eut un sourire timide.

« Eh bien... bienvenue dans l'univers de Rain. J'espère que tu te sentiras bien ici... malgré les peluches et les posters. »

Elle lui tira la langue, et se laissa tomber sur son lit avec un soupir, couchée sur le dos, regardant Zayne avec un sourire totalement ravi. Zayne, en Corée, dans sa maison... ça tenait de l'ordre du rêve, tout simplement. Elle se leva de nouveau, et déposa un baiser sur la joue du jeune homme, puis s'éclipsa vers la salle de bain, après avoir pris un pyjama propre. Sa douche prise, à peine quelques minutes plus tard, elle revint dans la chambre, où Zayne était toujours. Elle savait qu'il était quelque peu malpoli de tout faire avant ses invités, mais pour une raison idiote, elle préférait passer sous la douche avant lui – comme s'il pouvait laisser quelque trace que ce soit de son passage: odeur, cheveux... Elle avait certes toute confiance en Zayne, mais elle était extrêmement pudique. C'était pour cela qu'au lieu de mettre son short habituel, elle avait préféré un pyjama classique, qui dissimulait toute forme. Ses cheveux bruns et lisses étaient mouillés et sentaient bon le citron – c'était l'odeur de son shampoing depuis sa plus tendre enfance. Elle avait à la main un sèche cheveux, dont le fil pendait par terre. Elle se dirigea ingénument vers Zayne, et lui tendit le sèche cheveux.

« Dis... tu veux bien me les sécher ? » Elle prit son air le plus innocent. « Tu n'imagines pas à quel point c'est fatiguant de se sécher soi même une telle masse de cheveux... »

Comme s'il avait déjà accepté, elle s'assit sur le lit, en tailleur, et invita Zayne à se placer derrière elle. Déjà, elle fermait les yeux et rejetait quelque peu la tête en arrière, attendant le souffle chaud du sèche cheveux. Un sourire ourlait gentiment ses lèvres.
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L. Zayne-Emryc Ainsworth
L. Zayne-Emryc Ainsworth

∞ TOO YOUNG TO HATE THAT MUCH





ϟ double compte : narcisse & caïn.
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 01/12/2011
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ϟ dons : contrôle du feu; protection métallique.
ϟ localisation : bungalow neuf.
ϟ responsabilités : simple pensionnaire.
ϟ humeur : amazayne.

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souris, la vie est un fromage (:




carnet du héros
➸ parent olympien: Héphaïstos
➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste.
➸ inventaire:

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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptySam 18 Fév - 17:18



put your hands up and get your dreams up


Et elle avait l’air si heureuse. Si contente, avec son petit sourire joyeux et sa voix légèrement pressante ; sa main lovée dans la mienne qui me tirait dans tous les sens. J’étais content qu’elle soit si hystérique. Je l’avais longuement veillée, attendant qu’elle ouvre un œil, bouge un membre. Comment aurais-je pu faire autrement ? Je me sentais foutrement responsable, coupable même, de ses blessures. Aliénor et moi, on aurait dû être là pour l’aider, pour l’empêcher de se faire avoir par la sphinge. Mais en deux coups de griffes, je trainassais parterre le visage en sang, ma sœur était assommée plus loin et Rain était livrée à elle-même. Ça craignait. Ça craignait même à mort. Quand on m’avait dit que je pouvais sortir de l’infirmerie, j’avais refusé. Je voulais attendre Rain. Car sans Rain.. car sans Rain, y’avait plus Rain et ça craignait encore plus. On avait prévu d’aller voir la mère de la jeune coréenne pour Noël – malheureusement pour nous, la Quête nous avait cueillis par surprise et on avait dû repousser à plus tard notre merveilleux voyage. Plus tard était arrivé. L’après-Quête était arrivé. Mais, par ma faute, Rain était dans un semi-coma, oscillant presque entre la vie et la mort sous mon regard triste. Je faisais un bien piètre meilleur ami ; non, en fait, j’étais le pire meilleur ami de toutes les histoires des pires meilleurs amis du monde. Nous étions dans le bus et j’ai gardé sa main dans la mienne. J’avais peur qu’un monstre arrive. J’avais peur que les cicatrices de Rain se rouvrent. J’ai à peine regardé la jeune blonde en face de nous, qui me faisait du gringue. A la place, je regardais de tous les côtés au cas où la sphinge ressurgirait, comme dans ces horribles cauchemars qui m’avaient tourmenté durant la convalescence de ma coréenne préférée. J’ai serré un peu sa main lorsque cette vieille aux genoux anguleux a sourit en coin – mode maléfique, pas mode cougar – mais on sortait à cet arrêt-là. Elle m’a tiré à l’extérieur du transport avant de me mener vers un immeuble délabré, que j’aurais aussi qualifié de miteux. Je l’ai précédée dans les escaliers, sans lâcher sa main pour autant. Elle était là, elle restait là.

Devant la porte de son supposé appartement, elle sortit religieusement la clef et j’ai souri en coin. J’étais plus que content que d’être là. D’être content, heureux, hystérique avec elle. J’étais si content qu’elle soit sortie de sa torpeur que j’aurais pu aller jeter des fleurs partout dans la rue. Je ne sais pas si vous voyez de quoi je veux parler. Du vrai bonheur. Le bonheur qui fait jaser, quoi, qui vous rend léger. Rain me rendait léger. La porte laissa place à un appartement que j’aurais dis exigu en temps ordinaire ; mais je le trouvais vivant. C’est bizarre à expliquer mais comprenez-moi : l’appartement, non, le loft-palace de mes parents, était un appartement IKEA. En gros, les meubles blancs, noirs et gris se succèdent et on ressent le fric dans le tout. Très impersonnel, comme palace. Il y aucune photo accrochée au mur, aucun poster mis en évidence, les dvds sont trop bien rangés pour être regardés, le canapé est trop bien pour s’asseoir dessus. En bref, j’adorais l’appartement des Jeong et une brève lueur d’excitation heureuse s’est rallumée dans mon regard. Sans que je comprenne rien, Rain est directement allée dans une chambre et moi je me suis avancé timidement – ça me faisait tout bizarre. Je me tenais là, regardant autour de moi avec enthousiasme et curiosité, ne sachant pas trop quoi faire. J’ai croisé le regard de Maman Jeong et mon sourire s’en est allé en même temps.

Cette femme était la même que sa fille. Aussi adoptive soit cette dernière, on devinait clairement qu’une couille était advenue durant le loto de la nature. Je n’avais jamais vu la déesse Déméter (pas le genre à croiser dans le métro) alors j’aurais volontiers mis ma main à couper que Rain était la fille de sa mère. Les cheveux, les yeux, le nez, le visage vaguement lunaire, la véritable beauté coréenne. Si les traits de la demi-déesse étaient presque constamment souriants, ceux de sa mère étaient un masque de fer, impénétrables. Je me suis senti comme mis à nu, me grattant la nuque avec un air gêné sur le visage. J’avais l’impression d’avoir failli à un test implicite. Elles ont parlé en coréen et j’ai détourné les yeux, gêné. Je ne savais pas trop quoi faire, encore une fois. Silence. J’avais l’impression qu’on parlait de moi car Maman Jeong me détaillait de haut en bas, critique et prestante. Et voilà comment le fils d’Héphaïstos a envie de se ratatiner sous le regard de la femme coréenne perchée dans son fauteuil roulant. J’aurais préféré battre un million de chien des enfers que de rester une seconde de plus sous son regard. « Ton meilleur ami est mignon. » lâcha-t-elle dans un demi-sourire avant de quitter la pièce, sous mon regard éberlué. Rain m’a pris la main alors que je me suis souvenu qu’il fallait fermer la bouche pour ne pas gober d’insecte.

J’avais piqué un fard. J’ai eu largement le temps de me calmer en laissant mère et fille se retrouver tranquillement dans la cuisine. Je ne voulais pas déranger et l’expression digne de la femme m’avait passé l’envie d’être présent. Elles avaient bien besoin de cela. D’un moment d’intimité. Rain a murmuré quelque chose que je n’ai pas pu saisir – sans doute car c’était en coréen – depuis le salon dont j’examinais la décoration minimaliste. Tout est il que nous nous retrouvâmes dans un avion. Rain était entre maman Jeong et moi, tenant nos mains avec ferveur avant de les relâcher petit à petit, se laissant aller aux bras de Morphée. Moi, je la couvais d’un œil protecteur, toujours un peu coupable. Je ne sais pas trop combien de temps le voyage durât. Je ne fermais pas l’œil, alternant entre Rain et le hublot, le hublot et Rain. Sous nous, terres et mers se succédaient, inlassablement, avec la voix plate du commandant de bord comme musique d’ascenseur. Il s’exprimait en coréen et en anglais et c’est comme ça que j’ai appris à dire bonjour – ma vie n’est-elle pas juste passionnante ? Pour la dernière fois, Rain se réveilla en sursaut, vérifia que j’étais là en compagnie de sa maternelle et je lui glissais à l’oreille que l’on allait arriver.

Je regardais tout autour de moi avec une certaine avidité, maintenant mon sac sur l’épaule. C’était bizarre. Déjà, je faisais une tête de plus que tout le monde alors que ma taille aurait été qualifiée de plutôt moyenne-grande aux Etats-Unis. Ensuite, si je dévorais des yeux les gens autour de moi, ils en faisaient autant. Pas faux qu’on a pas croisé beaucoup de blonds aux yeux vaguement clairs. Malgré les hideuses cicatrices qui me barraient le visage, je restais totalement typé occidental et c’est dans ces moments qu’on s’en rend compte. J’ai souri à cette fille. Je suis resté près de Rain.

Rain me guida comme si elle était radioguidée ou je ne sais quoi. Moi, je me tordais le cou pour tout voir, en cet instant précis, et sans rien manquer. La Corée n’avait pas été ze destination de mes rêves mais sérieux, c’était trop bien. La seule présence de Rain, en fait, pouvait combler l’absence de Tour Eiffel, du Sydney Theater ou encore de Big Ben. Les heures qui approchaient, les jours qui menaçaient de se dérouler et les certaines semaines qui ne manquaient pas de se rapprocher promettaient d’être les meilleurs depuis longtemps. Si j’avais trouvé l’appartement des Jeong à NYC tout à fait charmant et personnel, celui de Corée était juste le meilleur de toute la Terre – tellement que je me suis senti tout chose. J’étais dans un vrai endroit. Pas dans un appartement stéréotypé, pas dans un endroit impersonnel destiné à vous faire dormir et manger. Mes yeux ont brillé de plus belle. J’ai retiré mon blouson car il faisait agréablement chaud, à l’intérieur. Rain s’est occupée de sa mère alors que je regardais tout autour de moi, mon regard s’accrochant aux bibelots comme aux meubles, aux posters comme aux photos. Un sourire tendre a étiré les lippes, alors que je sentais la petite main de Rain retourner au creux de ma paume.

« Viens, je vais te montrer ma chambre. Enfin, notre chambre. On a pas de chambre d'ami, alors tu dormiras dans mon lit et je prendrais un matelas. » « C’est ça, ouais ! Je refuse de dormir dans un lit alors que tu dors sur un matelas. Après tout, tu dois te reposer. » ai-je lâché, un peu moins fort pour éviter de déranger Maman Jeong. Dormir dans un lit ou dans un matelas, au fond, ça ne me faisait aucune différence. Et ouais, les banquettes de chez les Hermès m’ont laissé des séquelles du confort éternelles. J’aurais pu dormir sur des pics en fer que cela ne m’aurait pas fait sourciller. En revanche, je voulais le mieux pour Rain. Un point c’est tout. La coréenne me conduisit jusqu’à sa chambre. J’adorais sa chambre, ai-je décidé après un regard impatient sur la décoration de celle-ci. L’air un peu hébété, sans doute car tel luxe de personnalisation m’était étranger, j’ai détaillé chaque recoin de l’endroit toujours avec cette curiosité avide, cette admiration sans bornes. Je sentais Rain se trémousser à côté de moi mais j’étais trop occupé à détailler partout autour de moi ; finalement, toutefois, j’ai baissé le regard vers elle. Elle semblait embarrassée, gênée presque. Moi, j’étais émerveillé. Elle partit, revint et posa un futon près du lit. « Eh bien... bienvenue dans l'univers de Rain. J'espère que tu te sentiras bien ici... malgré les peluches et les posters. » Elle me tira la langue en se laissant tomber sur son lit – je n’ai pas osé en faire autant. A la place, j’ai juste souri. « Nan, c’est cool. J’adore ta chambre – j’adore ton univers. » ai-je fini par lâcher, intonations sincères et sourire timide bien en mains. C’était vrai. Elle s’est finalement levée, déposant un léger baiser sur ma joue, avant de s’enfuir dans ce qui devait être la salle de bains. Je m’en fichais un peu, qu’elle y passe avant moi. Je veux dire, c’est pas le genre de truc qui fout en boule un sang-mêlé qui a dû combattre la moitié de sa vie pour pas finir dernier à l’heure des douches. Non, je me suis juste approché de la fenêtre en souriant toujours vaguement, content tout simplement. La rue s’animait en contrebas, sous mon regard vert d’eau, comme si elle se réveillait enfin – bien qu’il fasse nuit, je vous l’accorde.

Je me retournais seulement lorsqu’une forte odeur de citron vint me picoter le nez. Je découvris une Rain trempée, ressortant de la douche avec un sèche-cheveux dans la main. Heureusement pour elle, il n’était pas branché (je vous laisse imaginer ma crise cardiaque si je l’avais vu relié à une source d’électricité). « Dis... tu veux bien me les sécher ? Tu n'imagines pas à quel point c'est fatiguant de se sécher soi même une telle masse de cheveux... » J’ai arrondi des yeux de merlan frit à sa demande. Je crois qu’elle ne se rendait pas vraiment compte que j’étais un gars et que les gars ne se séchaient pas les cheveux. Elle est allée s’asseoir sur son lit, ingénue et souriante. Je me suis assis derrière elle, comme elle semblait désirer que je le fasse. « J’suis pas un pro, ok ? Donc dis-moi si je te brûle.. ou que sais-je encore. » ai-je grommelle en branchant le sèche-cheveux – galérant une bonne dizaine de secondes vu que les prises coréennes sont genre incompréhensibles. J’ai commencé à sécher mèches par mèches ses cheveux, avec un soin tout particulier, une douceur toute étrange. Un pli de concentration, de sérénité sévère, me barrait le front et mes sourcils se froncèrent légèrement. En quinze minutes, ses cheveux étaient passés de trempés à secs et, très fier de moi, j’éteignis l’appareil. « Je t’ai fait mal ? » me suis-je enquis doucement, avant de poser l’appareil à côté d’elle. Je l’ai contournée, enlevant timidement mes chaussures avant de m’asseoir en tailleur devant elle. Je l’ai regardée, l’ai détaillée même. « Je suis super content d’être là, Rain. C’est trop cool. Best chrismas gift ever. » Gêné, j’ai entrelacé mes propres doigts, les malaxant nerveusement. « En parlant de ça, ton cadeau t’attends à la colonie. Et ouais, va falloir attendre ma grande car il aurait pas survécu au voyage ! » Je lui adressais un petit clin d’œil, un peu penaud de n’avoir rien à lui offrir ici. Je me promis intérieurement de céder à tous ces caprices. C’était Noël ou c’était pas Noël, ohw ?
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Rain H. Jeong
Rain H. Jeong
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ϟ double compte : thunder hamm
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 20/11/2011
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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptySam 25 Fév - 11:00

« C’est ça, ouais ! Je refuse de dormir dans un lit alors que tu dors sur un matelas. Après tout, tu dois te reposer. »
« Je vais bien, espèce d'anxieux. Je vais parfaitement bien. Beaucoup mieux que tu as l'air de le croire. »

Elle savait qu'il s'en voulait. C'était presque flagrant: la manière qu'il avait de toujours vérifier que rien ne venait la mettre en danger, ses yeux qui ne cessaient de papillonner vers elle, comme si elle menaçait de voler en poussière... Oh, bien sur, il était déjà protecteur avant la quête, mais ce trait avait été accentué depuis qu'ils étaient rentrés de Chicago. Le moindre coup de vent le rendait anxieux. Quoiqu'il semblait être un peu plus détendu depuis qu'ils étaient entrés dans l'appartement. Il était désormais occupé à tout décrypter, des peluches aux livres, au lit, en passant par les murs et les étagères. A croire qu'il n'avait jamais vu de chambre de fille de sa vie. Un peu anxieuse mais attendrie, Rain gesticulait nerveusement à côté de lui en attendant la sentence. Aussitôt que le feu vert fut donné, et après un baiser furtif sur la joue, elle put s'en aller tranquillement prendre sa douche, avant de revenir en trombe, sèche cheveux à la main et sourire innocent sur les lèvres. Malgré quelques réticences – ses yeux faillirent jaillir de ses orbites lorsqu'elle lui tendit le sèche cheveux – il finit par s'assoir derrière elle et à sécher avec application chacune de ses longue mèches brunes avec une application qui fit sourire Rain. Elle ne pouvait pas voir son visage, mais elle imaginait parfaitement la concentration qui devait barrer son front d'une ride. La tête légèrement penchée en arrière, elle finit par fermer les yeux. Cela lui rappelait toutes les fois ou sa mère s'était occupée de sécher sa chevelure; elle passait ses longs doigts entre les mèches, et un frémissement faisait trembler son cuir chevelu. C'était étrange de ressentir la même joie, à un autre moment, avec quelqu'un d'autre. Mais c'était l'instant présent qui comptait, n'est-ce pas ? Et rien n'aurait pu venir entacher la joie à l'état pur qu'elle ressentait en ce moment. Finalement, le sèche cheveux fut débranché, mais la félicité ne la quitta pas pour autant.

« Je t’ai fait mal ? »
« Non, c'était parfait, tu peux te reconvertir. »
« Je suis super content d’être là, Rain. C’est trop cool. Best chrismas gift ever. » Il tordit ses doigts nerveusement, et aussitôt, elle les attrapa pour les serrer entre les siens. « En parlant de ça, ton cadeau t’attends à la colonie. Et ouais, va falloir attendre ma grande car il aurait pas survécu au voyage ! »
« UN CADEAUUU ?! C'est quoiiiiiii ? » Limite hystérique, elle se rapprocha de lui, les yeux pleins d'étoiles. « Tu sais, pour moi, le fait que tu viennes chez moi était déjà un immense cadeau. Oh la la, tu es trop gentil. » Elle déposa un baiser bruyant sur sa joue. « En ce qui concerne le tien... je n'ai pas encore pu l'acheter, mais je sais déjà ce que ça va être, et je sais déjà où je vais l'acheter. Ça sera une de nos nombreuses activités de demain. Il faut aussi que je te fasse visiter la ville, et pleins d'autres trucs inutiles. »

Elle lui tira la langue, et pris le sèche cheveux, courant jusqu'à la salle de bain pour le ranger avant d'oublier – elle était plutôt bordélique, et si elle ne rangeait pas les choses aussitôt après les avoir utilisé, sa chambre finissait par se transformer en poubelle, et elle ne voulait pas donner une mauvaise image d'elle même à son Zayne adoré. Lorsqu'elle revint dans la chambre, elle bondit sur son lit et se rassit aussitôt, pleine d'énergie, et se rapprocha de son meilleur ami en pointant un regard faussement accusateur vers lui, l'index de sa main droite posé pile entre ses yeux.

« Mais avant de débuter cette semaine, j'ai un truc à te dire. Arrête de te sentir coupable, d'accord ? » Elle eut un joli sourire. « Ce n'est pas ta faute si la Sphinge m'a découpé en rondelle. Tu as entendu Notos aussi bien que moi. Il lui avait donné l'ordre de nous éliminer, alors même si on avait bien répondu à son énigme, tu crois vraiment qu'elle nous aurait laissé partir en paix ? Et puis, je suis vivante, alors inutile de s'occuper de ce qui est passé. Profite juste de cette semaine avec ton extraordinaire meilleure amie. Hm ? »

Elle caressa doucement sa joue, pleine de tendresse, puis traça du bout du doigts les légères boursouflures que les griffes de la Sphinge avaient laissé sur le beau visage du jeune homme, un léger pincement au cœur à l'idée de cette quête désastreuse, qui avait changé beaucoup de choses... beaucoup trop de choses à son goût. Elle se surprenait à y penser, souvent, et à ressasser des idées noires lorsqu'elle était trop distraite pour penser à autre chose. Or, Rain ne ressassait jamais des idées noirs, c'était presque contre nature. Etait-il possible que cette quête l'ai transformé ? Elle se posait souvent la question. Et les pensionnaires qui, avant elle, avaient fait l'apprentissage du danger, avaient-il changé aussi ? Zayne, bien avant elle, avait-il été innocent et naïf ? Elle avait du mal à se représenter le jeune homme de la sorte, mais après tout, il n'était pas né ainsi, avec cette haine des Dieux, pas plus qu'elle était née avec ces idées noires. Elle commençait à comprendre toute la complexité des relations hommes-dieux, et elle entrapercevait même l'origine de l'animosité de son meilleur ami. Et ce n'était pas bien rassurant.

« Oh, et avant que j'oublie... ça te dérange si on laisse la veilleuse allumée ? » Elle désigna du menton la petite lumière près du lit. « J'ai... j'ai peur du noir. En fait, c'est carrément une phobie. » Un petit rire s'échappa de sa gorge. « Donc soit on laisse la lumière allumée, soit je dors avec toi. »

Elle tira la langue, se moquant un peu de lui et d'elle même par la même occasion. Elle aurait été parfaitement incapable de venir dormir dans le même lit que Zayne. Parce que bien que ce fut son meilleur ami, il restait AVANT TOUT un garçon. Et en Corée, une fille dans le même lit qu'un garçon, c'était un acte passable de honte nationale.
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L. Zayne-Emryc Ainsworth
L. Zayne-Emryc Ainsworth

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ϟ localisation : bungalow neuf.
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ϟ humeur : amazayne.

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souris, la vie est un fromage (:




carnet du héros
➸ parent olympien: Héphaïstos
➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste.
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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptyMer 29 Fév - 19:10

« Non, c'était parfait, tu peux te reconvertir. » Je ne savais pas trop si elle disait cela pour me rassurer, pour être gentille ou juste car c’était vrai. J’ai écarté la troisième option, un fantôme de sourire en coin sur les lèvres. J’ai baillé discrètement, aussi. Non pas que le fait de lui sécher les cheveux était ennuyant, non, juste que c’était éreintant de veiller sur elle, constamment. Je gardais toujours un coin de l’œil dirigé vers elle. Car je ne voulais pas qu’elle aille mal. Je voulais pas qu’elle aille plus mal – et ses tentatives pour me rassurer étaient vaines. Dernier exemple en date : « Je vais bien, espèce d'anxieux. Je vais parfaitement bien. Beaucoup mieux que tu as l'air de le croire. » (auquel j’avais répondu par un air consterné, un reniflement peu convaincu et un grincement de dents anxieux). Non mais franchement. Dire cela mais.. mais ça attise l’inquiétude des gens ! J’suis désolé quoi ! Rain, je l’adorais. Je pensais qu’à la protéger, avant la Quête aussi. Lui former un petit cocon bien douillet, où elle aurait pu se prélasser impunément ; un cocon d’ingénuité et de confort, tranquillou, où elle n’aurait ni à se soucier des dieux ni des rancunes. En bref, je lui souhaitais tout ce que la majeure partie des sangs-mêlés n’avaient pu obtenir. Ce que je n’avais pas pu obtenir. Alors si, en plus, elle est blessée par les dieux (car c’était eux qui l’avaient blessée, point barre), bah non. Ça va pas du tout. Moi je m’inquiète. Je perds des cheveux. Ou ils deviennent blancs. Mes cernes se creusent. Comment je peux détailler Rain sans laisser mon regard s’évader vers son ventre où il y a sûrement une cicatrice gangrénée et verdâtre ? J’aurais dû faire n’importe quoi sauf que ce que je n’ai pas fait pour éviter cela. « UN CADEAUUU ?! C'est quoiiiiiii ? » J’ai baissé un regard amusé vers nos mains, mes mains qu’elle tenait étroitement dans les siennes. Un petit sourire, déjà, se profilait sur mon visage. Adios l’inquiétude. Je l’ai laissée, me suis-je promis, au camp. Promis, je la tanne plus avec mes regards, mes questions, mes angoisses. Ça doit rester dans la tête. Pfff. Trop de trucs dans la tête. Au moins, quand je serai pas là, il veillera sur elle. De quoi épargner quelque de mes cheveux. Il, c’est le cadeau. « Tu sais, pour moi, le fait que tu viennes chez moi était déjà un immense cadeau. Oh la la, tu es trop gentil. En ce qui concerne le tien... je n'ai pas encore pu l'acheter, mais je sais déjà ce que ça va être, et je sais déjà où je vais l'acheter. Ça sera une de nos nombreuses activités de demain. Il faut aussi que je te fasse visiter la ville, et pleins d'autres trucs inutiles. » Je l’ai regardée très sérieusement – très, très sérieusement même. « Rien ne sera inutile. » Puis je l’ai regardée aller ranger le sèche-cheveux avec empressement tandis que mon regard s’égarait vers mon sac à dos, pauvre sac à dos qui semblait presque rongé jusqu’à la corde. Si elle croyait qu’il y allait y avoir qu’un seul cadeau… Après tout, on était de la même famille, nan ? Déméter c’est pas la tante d’Héphaïstos ? Du coup, on est un peu des… enfin, c’est ma grande cousine quoi. Et demi. Trop compliqués, ces arbres généalogiques.

En tout cas, elle était de ma famille. Alors que je me laissais un peu aller à la rêverie, me questionnant intérieurement qui pouvait être ce gars sur ce poster ; et à quoi ressemblait Heathcliff en couche-culotte ; me vint aussi la vision de… « Mais avant de débuter cette semaine, j'ai un truc à te dire. Arrête de te sentir coupable, d'accord ? » Ma petite pile électrique adorée avait apparemment sauté jusqu’à moi et me pointait dessus un doigt accusateur. J’ai louché pour le regarder, cet index. « Ce n'est pas ta faute si la Sphinge m'a découpée en rondelle. Tu as entendu Notos aussi bien que moi. Il lui avait donné l'ordre de nous éliminer, alors même si on avait bien répondu à son énigme, tu crois vraiment qu'elle nous aurait laissé partir en paix ? Et puis, je suis vivante, alors inutile de s'occuper de ce qui est passé. Profite juste de cette semaine avec ton extraordinaire meilleure amie. Hm ? » Je me suis mordu la lèvre anxieusement. La regardant avec une certaine douceur, j’ai senti sa paume sur ma joue, le bout de ses doigts sur les cicatrices. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elles me tiraillaient. Mais ce n’était pas cool non plus. En louchant, je pouvais apercevoir une tache un peu plus sombre sur le côté de mon nez – et ne parlons même pas des miroirs. Je continuais de regarder Rain, toujours sérieux. « Je devais veiller sur toi, Rain. On était deux, en plus. Deux « Héphaïstos », un vulgaire monstre, une fille à peine armée et à peine entraînée. On aurait dû te protéger avant tout. J’aurais dû réfléchir avant de répondre idiotement à cette foutue énigme. Si j’arrive à peine à te protéger d’une sphinge, que se passera-t-il… » ma voix s’étrangla dans ma gorge avant que je ne finisse ma phrase. J’ai préféré ne rien rajouter, de peur de m’enfoncer. « Oh, et avant que j'oublie... ça te dérange si on laisse la veilleuse allumée ? J'ai... j'ai peur du noir. En fait, c'est carrément une phobie. Donc soit on laisse la lumière allumée, soit je dors avec toi. » Je l’ai regardée d’en bas pour voir si elle était sérieuse. Elle était sérieuse. « Tu ne sauras jamais ce que tu as loupé » ai-je ri doucement en haussant les épaules. « Comme tu veux, t’es chez toi. » Je l’ai regardée avec un petit air malin avant de me lever à regret, prenant mon sac que j’avais égaré dans un coin. Je suis revenu m’asseoir en face d’elle, posant le sac de toile entre nous. J’ai regardé Rain très, trèèèèèèès sérieusement. « Tu vas pouvoir combattre les monstres sous le lit, maintenant que… » J’ai sorti triomphalement le premier cadeau de mon sac. « … que tu as ceci ! » Conquérant, je lui ai lancé le porte-clefs avec un grand sourire. C’était un petit porte-clefs, rond, où on pouvait insérer une photo pour le souvenir, truc comme ça. Il y avait aussi un anneau pour... l’attacher aux clefs. En revanche, il était plus lourd que la normale. Un tout petit peu. Pas un truc affriolant. Mais quand même un peu. Je lui ai pris le porte-clefs des mains, finalement, voyant qu’elle n’avait pas compris le mécanisme. Tout content de mon génie (j’avais quand même été pistonné par deux « Athéna », trois autres « Héphaïstos », un « Hermès » et deux « Déméter » pour le ravitaillement en nourriture), j’ai appuyé sur le verre protégeant la photo du monde extérieure. Ce fut la grande histoire de l’épée de sang-mêlé dans un appartement exigu de Séoul.

Taillé dans une pierre pâle lestée de plomb pour compenser la longueur de la lame, le pommeau figurait le visage d’une très belle femme dans les orbites de laquelle étaient sertis des éclats de pierre verte. Vierge encore de toute trace de sueur et de sang, du cuir noir et lisse garnissait la poignée. D’un bon demi-pied plus long, le fer lui-même, effilé pour l’estoc autant que pour la taille, était incisé de trois onglets profonds. Cette épée-ci ressortissait au genre intermédiaire des une-et-demie dites « bâtardes ». Mais on avait, à la manipuler, l’impression, malgré ses dimensions, d’une légèreté proprement inédite. L’examen de profil révélait le grain feuilleté du métal et la manière inimitable de le forger, reforger, pli selon pli, incessamment. « C’est du bronze céleste. Cool, non ? JOYEUX NOËL » (si, si, j'ai gueulé). Je lui ai planté un baiser sur la joue, fou de joie, en lui redonnant l'épée. Sous sa forme d'épée.

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Rain H. Jeong
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➸ caractère : Peu susceptible; impulsive; persévérante; pleine d'entrain; renfermée; têtue; naïve parfois; peut etre idiote; énervante; curieuse; colérique;
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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptyVen 2 Mar - 0:16

« Je devais veiller sur toi, Rain. On était deux, en plus. Deux « Héphaïstos », un vulgaire monstre, une fille à peine armée et à peine entraînée. On aurait dû te protéger avant tout. J’aurais dû réfléchir avant de répondre idiotement à cette foutue énigme. Si j’arrive à peine à te protéger d’une sphinge, que se passera-t-il… »
« Ok, alors regarde bien, d'accord ? C'est pas tous les jours qu'on peut voir ça. » Elle souleva légèrement son haut de pyjama, dévoilant un ventre scindé par une cicatrice à peine visible. « Premièrement, mon ventre est plat, mon ventre est doux, et mon ventre va TRES BIEN ! Et il a bien mieux cicatrisé que ton visage, alors épargne moi tes accès d'inquiétudes. Et si tu veux mon avis, c'est uniquement parce que les filles d'Apollon te trouvaient canon avec tes cicatrices que tu les as encore. Et deuxièmement, je n'ai pas l'intention de rester inoffensive toute ma vie. Tu ne seras pas toujours là pour me protéger. Un jour, je saurais me battre et tu pourras te la couler douce, d'accord ? »

Elle lui adressa une moue boudeuse de petite fille capricieuse, et remit son haut de pyjama en place avec pudeur, avant de dévoiler sa kénophobie à Zayne. La plupart du temps, elle n'aimait pas trop parler de ce défaut – on la traitait de peureuse et de petite nature, mais que pouvait-elle contre cette peur ? Le noir n'était pas quelque chose que l'on pouvait combattre: il était insaisissable comme la fumée, il glissait comme de l'eau entre des doigts, il était froid comme un vent d'hiver. C'était une chose dont elle avait peur en arrivant à la colonie, mais il y avait souvent une lumière qui demeurait allumée dans le bungalow lorsque le couvre feu était déclaré, et auquel cas, il y avait toujours la lumière de la lune qui filtrait à travers l'entrée ou la fenêtre. Ainsi, jusque là, personne n'avait prit connaissance de cette peur totalement irrationnelle, et c'était tant mieux. Moins de personne la connaissaient, mieux c'était. Elle n'avait pas envie de devenir l'objet d'une farce idiote, enfermée dans un endroit complètement obscur. Elle tenait à sa dignité et à sa santé mentale.

« Tu vas pouvoir combattre les monstres sous le lit, maintenant que tu as ceci ! »

Rain attrapa le porte clé qu'il avait sorti de son sac à dos, un sourire ravi et curieux sur les lèvres. Elle ignorait quelle était la fonctionnalité de ce porte clé, mais à en juger par l'air triomphant de Zayne, elle se doutait que c'était plus qu'un simple accessoire. Cherchant vainement la solution de cet outil, elle laissa le jeune homme faire pour elle... et découvrir une épée. Une somptueuse épée. Rain n'était pas adepte des armes, mais elle était forcée de reconnaître qu'elle était vraiment belle, et elle n'avait qu'une envie: la prendre entre ses mains, comme n'importe quel cadeau de noël. Elle sourit de toutes ses dents lorsque le jeune homme embrassa sa joue avant de lui tendre son cadeau. Elle s'adapta parfaitement à sa paume – comment Zayne avait-il bien pu faire ? Il n'avait prit aucune mesure, n'avait même jamais vu la forme de ses mains ! - et il lui sembla que l'épée devenait, plus qu'une arme, une véritable extension de son bras. Légère, elle paraissait facile à manipuler, et Rain la fit tourner lentement entre ses doigts – ce n'était un secret pour personne: elle était maladroite; elle n'avait aucune envie de trancher la gorge de son meilleur ami par malchance – en regardant, hypnotisée par la manière dont le fer brillait avec les rayons de la lumière et par ces deux yeux de jade qui la suivaient du regard, comme s'ils veillaient sur elle. Elle leva un regard parfaitement ravi vers Zayne, ne sachant pas quels mots employer pour exprimer sa reconnaissance, son bonheur, sa gaieté. Elle trépignait sur place comme un ressort humain.

« T'es trop fort, Zayne. Merci beaucoup. Comment je peux rivaliser avec ça, moi ? » Elle déposa à son tour un énorme baiser sur sa joue. « Et tu sais quoi ? Je t'aiiiiiiiiiime. Va prendre ta douche maintenant. Il faut que tu sois en forme pour demain ! »

Elle le poussa du lit en rigolant, et s'enveloppa dans son propre futon – histoire d'être sûre qu'il n'argumenterait pas encore pour qu'elle conserve sa place dans son lit. Elle admira encore plusieurs minutes sa nouvelle épée sous tous ses angles, souriant lorsqu'une lumière irisée passait sur son tranchant, avant de la ranger d'une pression sur le porte clé. Elle le posa près d'elle, presque avec tendresse, avant d'attendre le retour de son meilleur ami. Ceci fait, elle lui adressa un dernier sourire, lui souhaita une bonne nuit, avant d'éteindre la grande lumière de la chambre, laissant allumée la petite veilleuse près du lit. Elle ferma les yeux, et s'endormit presque aussitôt, avec pour certitude que ses rêves seraient des plus agréables.

Pourtant, au beau milieu de la nuit, elle fut réveillée soudainement. Elle l'avait senti plus qu'elle ne l'avait entendu, mais lorsqu'elle rouvrit les yeux, la lumière n'existait plus. Tout n'était plus que noirceur et obscurité, dans la petite chambre, et le ciel était couvert, ne laissant filtrer aucune lumière à travers les quelques trous des volets. Elle songea un instant à aller chercher une bougie, mais l'idée de se balader ainsi dans l'appartement alors qu'une panne d'électricité avait dû paralyser tout l'immeuble la faisait déjà trembler d'effroi. Elle aurait pu aller dans la chambre de sa mère, mais cela faisait maintenant des années qu'elle n'avait plus dormi avec elle et le voyage l'avait épuisée. Elle songea à toutes ces fois ou elle avait du rester dans son lit, sans bouger, tétanisée par la peur, transpirante et glacée, jusqu'à ce que le petit matin daigne se montrer. Et elle se dit qu'elle ne pourrait pas supporter une nouvelle nuit ainsi passée dans la frayeur. Comme dernier recours, elle sorti de son futon et se précipita dans son lit, là où dormait Zayne, au risque de le réveiller, et elle se pelotonna contre lui en tremblant comme une feuille. Elle s'était promis de ne pas faire ça, mais elle ne supportait pas l'idée de rester seule dans le noir le plus total; c'était tout simplement au dessus de ses forces. Elle ne dit rien, ne souffla mot, et se contenta de refermer les yeux en tentant d'ignorer les ténèbres qui se refermaient autour d'elle en se concentrant sur la présence rassurante du corps de Zayne, tout près d'elle, et sur le battement régulier et profond de ce coeur pas le moins du monde affecté par la panne d'électricité. La nuit allait être longue.

Le jour s'était levé, enfin. Aux premières heures du jour, elle s'échappa de son lit en prenant soin de ne pas réveiller le jeune homme, et s'engouffra dans la chambre de sa mère. Cette dernière était déjà réveillée, et elle attendait patiemment que sa fille vienne la préparer. Elle s'y attela presque avec joie, heureuse de retrouver cette routine exténuante et contraignante mais tellement rassurante, qui lui avait tant manquée durant son séjour à la colonie. Une heure plus tard, sa mère était prête, et elle était assise devant la table de la cuisine, face à un petit déjeuner encore chaud préparé par les soins de la jeune fille. Il ne manquait plus qu'une personne: leur invité. Elle se précipita vers sa chambre, et regarda son meilleur ami encore endormi durant une minute, le sourire aux lèvres et accroupie devant lui, avant de déposer un baiser sur le bout de son nez en pouffant. Il ouvrit un œil, puis deux, un peu paresseux.

« Salut, beau blond. Le petit déjeuner est prêt, il n'attend plus que toi. » Elle se releva lentement. « Et bonjour, ça se dit « annyeong » en coréen. »

Elle lui adressa un clin d'œil avant de repartir en trombe vers la cuisine là où attendaient deux chocolats encore chauds. Elle s'assit sur sa chaise, toute excitée, sous le regard timidement attendri de sa mère.

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L. Zayne-Emryc Ainsworth
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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptyVen 2 Mar - 19:48

Elle a soulevé un peu son t-shirt et j’ai regardé sa cicatrice. L’on aurait pu me marquer au fer rouge que cela aurait eu le même effet. Cette cicatrice ne me semblait pas minime du tout. Certes, elle n’avait pas l’aspect violacé ou gangrené que je m’étais imaginé... mais ça restait une cicatrice. « Ok, alors regarde bien, d'accord ? C'est pas tous les jours qu'on peut voir ça. Premièrement, mon ventre est plat, mon ventre est doux, et mon ventre va TRES BIEN ! Et il a bien mieux cicatrisé que ton visage, alors épargne moi tes accès d'inquiétudes. Et si tu veux mon avis, c'est uniquement parce que les filles d'Apollon te trouvaient canon avec tes cicatrices que tu les as encore. Et deuxièmement, je n'ai pas l'intention de rester inoffensive toute ma vie. Tu ne seras pas toujours là pour me protéger. Un jour, je saurais me battre et tu pourras te la couler douce, d'accord ? » Je n’ai pas répliqué que ce jour n’était pas arrivé. J’ai juste plongé mes yeux dans les siens, un peu éperdu, en me mordillant toujours la lèvre. Rain, c’était genre la sœur que je n’avais jamais eu. Je ne pouvais pas ne pas m’inquiéter pour elle. Je n’aimais pas les gens trop protecteurs. J’en étais un, pourtant. J’en étais devenu un quand Rain avait décidé de se taper l’incrust’ dans ma vie. Bien qu’elle ait remis en place son pyjama, j’ai laissé on regard s’attarder sur son ventre, comme s’il pouvait percer le tissu. Une dernière fois, j’ai planté mon regard dans le sien, m’y jetant à cœur perdu et espérant y perde en même temps mon angoisse. Déjà elle parlait de sa peur du noir et je sortais l’épée, sous sa forme mortelle. Une fois actionnée, une fois que je le lui ai remise, j’ai bien regardé sa réaction – j’avais peur que cela ne lui plaise pas, qu’elle la trouve trop barbare ou que sais-je. Elle semblait satisfaite. Moi, je ne l’étais pas. Je n’étais jamais satisfait de ce que je faisais – sauf les origamis, peut-être. « T'es trop fort, Zayne. Merci beaucoup. Comment je peux rivaliser avec ça, moi ? » J’ai haussé les épaules avec modestie – si, si, promis – alors qu’elle me plantait un baiser sur la joue, bien retentissant, bien ravi. Je souriais comme un gros bêta. « Et tu sais quoi ? Je t'aiiiiiiiiiime. Va prendre ta douche maintenant. Il faut que tu sois en forme pour demain ! » En riant, elle m’a poussé hors du lit tandis que je ne pouvais pas m’empêcher d’être le plus heureux des garçons, juste parce qu’elle semblait contente du cadeau. Je suis pathétique. « Je suis content que ça te fasse plaisir. » Je lui dis d’un ton léger, avant de m’enfermer dans la salle de bains avec mon sac. Je prends ma douche rapidement et retourne dans la chambre, pose mon sac dans un coin. Je souris à Rain et lui souhaite bonne nuit à elle aussi et, assommé de fatigue, je me glisse dans son lit – je ne pense pas une seule seconde à essayer de résister : je suis bien trop fatigué.

Pourtant, au milieu de la nuit, mes yeux s’ouvrent. Paf, d’un coup. Je n’ai pas le temps de m’acclimater à la lumière : il n’y en a tout bonnement pas. On ne peut pas dire que j’ai l’habitude ; on ne peut pas dire non plus que cela me dérange. Ce n’est pas l’extinction de la lumière qui m’a éveillé – hé, je dors les paupières fermées perso – mais la présence de Rain à côté de moi. Non. Contre moi. Je n’ai pas pigé, ivre de sommeil, et je me suis rendormi aussi sec en me pelotonnant contre le mur, pour lui faire de la place. Je n’ai pas pigé mais ça m’a un peu troublé, quand même. Mais bon. Morphée m’appelait. J’aurais volontiers roupillé pendant une semaine mais c’est encore la petite coréenne qui m’a réveillé, m’arrachant au sommeil avec tendresse. « Salut, beau blond. Le petit déjeuner est prêt, il n'attend plus que toi. Et bonjour, ça se dit « annyeong » en coréen. » Ma première pensée rationnelle fut : « ça ressemble à « annoying » » puis « elle se dope à quoi, Rain ? ». Finalement, j’ai sauté sur mes pieds en m’étirant longuement, tirant sur le t-shirt élimé qui me servait de pyjama. Je me suis fait un plan mental de l’appartement, avant d’arriver à la cuisine sans trop d’encombres (j’ai failli renverser un vase, m’étaler dans un couloir, me prendre trois murs : la routine du petit matin quoi). J’ai regardé Rain et sa mère, avant de sourire en grand, genre trop grand. « An… Annye… Annyeong. » (j’ai bien articulé, tavu) Mon sourire bêta s’est agrandi légèrement. J’étais genre trop fier de moi. Ca ne sonnait pas comme « annoying », c’était déjà ça. Je me suis assis en face de Rain, où m’attendait une tasse de chocolat. J’ai baillé brièvement avant de darder vers Rain un regard tout excité. « T’as prévu quoi, pour aujourd’hui ? » l’ai-je questionnée, en apportant à mes lèvres la tasse fumante – un peu de chaleur, enfiiiinnnn.

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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptyVen 2 Mar - 21:58

Un nouveau sourire, toujours aussi éblouissant, lorsqu'il rentra dans la cuisine, en écho à celui qui étirait les lèvres du jeune homme. La vue de son tee shirt abimé la fit pouffer, et elle tourna un regard discret vers sa mère, qui elle aussi avait laissé un léger sourire étirer ses lèvres crispée. Mais elle reconnaissait cette lueur d'amusement dans ses yeux: c'était bon signe, très bon signe même.

« An… Annye… Annyeong. »
« ANNYEONG ! » Elle avait hurlé, alors que sa mère s'était contentée d'un murmure doux. « Tu as bien dormi ? »
« T’as prévu quoi, pour aujourd’hui ? »
« Alors... d'abord je dois acheter ton cadeau; ensuite je t'amène au Parc Namsan, je te fais faire tout le tour en essayant d'éviter les groupies qui vont vouloir t'arracher à moi. Ensuite, je te fais manger coréen. Et après... on verra ! Dépêche toi de manger ! »

Elle se mit elle même à engloutir ses céréales à vitesse éclair, comme si sa vie en dépendait, mais elle faillit tout recracher lorsque sa mère éleva la voix. Sa mère ne parlait pas. Elle disait bonjour, merci, au revoir, mais elle n'adressait que rarement la parole aux inconnus. Or, il était clair et net qu'elle classerait Zayne dans la catégorie « parfait inconnu que j'ai vu deux minutes dans ma vie ». Rain porta un regard ému et tendre sur sa mère; c'était une véritable marque d'amour que de se sortir ainsi de son presque mutisme, de montrer qu'elle s'intéressait à elle, par l'intermédiaire de Zayne. Autant dire que ça tenait quasiment du miracle, et si son meilleur ami ne pouvait gouter la saveur agréable de cet effort considérable, elle, elle en savourait toute l'humanité. Elle encouragea le jeune homme du regard – peut-être un peu trop, d'ailleurs, car sa mère se tourna vers elle, faussement sévère. Elle replongea le nez dans ses céréales, comme si de rien n'était.

« Alors, Zayne. C'est quoi tes pouvoirs à toi ? Tu peux voler dans les airs, ou bien tu es télépathe ? » Elle se permit même un petit rire, ni moqueur, ni acide. Juste un petit rire amical. « Rain a tenté de m'expliquer, mais je crains de ne pas avoir tout saisi. La mythologie grecque et moi... ça fait deux. »

Toujours concentrée sur son bol, elle finit bien vite son petit déjeuner, puis leur conversation terminée, elle entraîna Zayne dans sa chambre, après avoir embrassé sa mère sur les deux joues – un max d'amour pour un max d'effort, qui dit mieux ? Elle prit ses affaires, puis partit se changer dans la salle de bain. Une fois habillée, coiffée – deux longues tresses de chaque côté de son cou pour marquer le coup – et fin prête, elle prit à nouveau la main de Zayne, après avoir pris son sac en bandoulière – dans lequel elle avait pris soin de mettre son nouveau porte clé. Oui, elle le trimbalait sans cesse, mais elle l'avait prévenu et il savait parfaitement à quoi il s'engageait: il n'allait pas avoir une seconde de repos, Rain se l'était promis ! Pas question qu'ils s'ennuient ! Cette fois ci, ils ne prirent pas le bus. Elle n'aimait pas particulièrement les transports en commun, et le temps était radieux, trop radieux pour ne pas en profiter. Elle passa son bras en dessous de celui de Zayne, toute sourire, et bientôt, autour d'eux, les regards se mirent à converger, notamment chez les demoiselles. EN groupes, elles le montraient discrètement du doigts et rigolaient en rougissant lorsqu'elles croisaient son regard; seules, elle se tournaient doucement en haussant les sourcils. Les plus entreprenantes lui adressaient un sourire éclatant; et Rain ne cessait d'exploser de rire à chaque fois qu'un membre du sexe féminin se retournait sur leur passage. Elle resserrait de plus en plus son étreinte sur le bras de son compagnon, un peu possessive et un peu amusée, en se disant qu'elle était bien heureuse que Zayne ne parle pas le coréen. Elle avait aussi un peu peur qu'il ne déclenche malgré lui une émeute. Ce n'était un secret pour personne: les occidentaux étaient adorés de la gente féminine, en Corée. Mais ça, il l'ignorait, et Rain n'était pas sûre d'avoir l'intention de le lui révéler. Son égo n'avait vraiment pas besoin de ça.

« Ça va, pas trop chaud ? » Elle lui tira la langue. « Tu as toute une nation de filles célibataires à tes pieds; dommage que tu sois déjà accompagné. » Nouvelle mimique narquoise.

Ils arrivèrent dans une grande avenue commerçante, avec toutes sortes de magasins. Rain entraîna Zayne dans le tout premier, un magasin pour homme. Il y avait des costumes, des chaussures, des cravates, et c'était ma foi assez chic. Rain se demanda si elle aurait assez pour payer le ridicule cadeau qu'elle avait en tête, et elle avait un peu honte, au milieu de tous ces hommes bien habillés, accompagnés de leurs femmes habillées de tailleurs cintrés, tous beiges. Qu'est-ce que c'était que cette manie de toujours s'habiller en beige ? C'était tellement triste, comme couleur... Rain et Zayne ne passaient pas inaperçus non plus, mais elle s'en fichait royalement.

« Je venais souvent ici, pour regarder les couples. Je me demandais si mon père venait ici, lui aussi, pour habiller ses costumes et ses chaussures. » Elle sourit à son compagnon. « Va trainer dans le magasin pendant que je cherche ton cadeau. Et fais gaffe, je te surveille ! »

Sur ce, elle se mit à chercher, chercher, chercher la perle rare, et lorsqu'elle la trouva, elle en eut les yeux exorbités. Son loyer coutait moins cher que ça ! Mais même si cela représentait une bonne partie de ses économies, elle s'en fichait. Elle voulait l'offrir à Zayne. Elle se précipita vers la caisse, tant qu'il était occupé à fureter de ci et de là, et balança toutes ses pièces et ses billets sur la comptoir devant l'air effaré de la caissière qui lui jeta un œil soupçonneux. Et enfin, après avoir arraché – avec les dents, elle était trop pressée pour demander un ciseau – les étiquettes et autres morceaux de plastiques, elle se précipita dans le dos de Zayne, posant ses mains sur ses yeux.

« Ferme les yeux. Et si tu les ouvres je te découpe en deux avec ma nouvelle épée. » Puis elle se mit à enrouler religieusement l'écharpe noire autour du cou du jeune homme. Si le prix était exorbitant, la qualité était cependant là: elle était douce et sans aucun doute solide. « Meri kuriseumaseu ! » Des clients se tournèrent vers elle, un peu amusés. « Je... je suis désolée si... enfin je veux dire, ça a rien à voir avec ton épée. Mais... je trouvais ça bien. En plus tu as sacrifié ta belle écharpe pour moi, alors il fallait que je la remplace. J'espère qu'elle te plait. Sinon, je peux toujours l'échanger, tant qu'on est dans le magasin. »

Nouveau sourire. Elle réajusta machinalement l'écharpe autour du cou de Zayne, comme une maman un peu trop soucieuse que son enfant ne prenne pas froid.

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L. Zayne-Emryc Ainsworth
L. Zayne-Emryc Ainsworth

∞ TOO YOUNG TO HATE THAT MUCH





ϟ double compte : narcisse & caïn.
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 01/12/2011
ϟ iris-mails envoyés : 748
ϟ nombre de drachmes : 677
ϟ dons : contrôle du feu; protection métallique.
ϟ localisation : bungalow neuf.
ϟ responsabilités : simple pensionnaire.
ϟ humeur : amazayne.

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souris, la vie est un fromage (:




carnet du héros
➸ parent olympien: Héphaïstos
➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste.
➸ inventaire:

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MessageSujet: Re: put your hands up and get your dreams up ● zaynrain put your hands up and get your dreams up ● zaynrain EmptyDim 11 Mar - 11:18

Bon, au moins Rain avait l’air en forme (elle avait hurlé un « bonjour » coréen dans nos oreilles tant et si bien que j’avais un peu cillé, mode « c’quoi-c’te-perceuse-dans-mon-oreille ? »). Moi, j’avais l’impression d’être passé sous au moins trois camions et que, au petit matin, on m’avait tiré de force du lit. En fait, c’était l’impression que j’avais tout les matins. Je crois que si je m’étais écouté, j’aurais dormi jusqu’à une heure de l’après-midi. Mais je ne pouvais pas me le permettre. J’avais une vie à vivre et des monstres à tuer, non ? « Alors... d'abord je dois acheter ton cadeau; ensuite je t'amène au Parc Namsan, je te fais faire tout le tour en essayant d'éviter les groupies qui vont vouloir t'arracher à moi. Ensuite, je te fais manger coréen. Et après... on verra ! Dépêche toi de manger ! » Je n’avais pas vraiment compris l’idée des groupies qui auraient voulu m’arracher à ma meilleure amie. OK, j’avais carrément une gueule de Dieu mais quand même. Si je n’ai pas trop compris l’idée ou la perspective, ça m’a bien plu en fait. Des groupies. Nan mais genre des meufs qui me connaissent pas et qui sont mes groupies. J’ai même pas essayé de piger pourquoi, souriant légèrement en avalant la dernière gorgée du chocolat chaud, m’attaquant aux céréales avec le même entrain que Rain. Finalement, elle m’a adressé un regard urgentissime (comme si y’avait un monstre derrière moi) et madame Jeong a ouvert la bouche pour me parler. J’avais peur qu’elle me considère comme le meilleur ami mignon squatteur et j’avais peur qu’elle me rembarre genre « j’te-connais-pas » si je lui adressais la parole. En bref, j’étais soulagé qu’elle le fasse à ma place et c’est pourquoi mon sourire s’est élargi. En plus, j’adorais parler de moi. « Alors, Zayne. C'est quoi tes pouvoirs à toi ? Tu peux voler dans les airs, ou bien tu es télépathe ? Rain a tenté de m'expliquer, mais je crains de ne pas avoir tout saisi. La mythologie grecque et moi... ça fait deux. » Au moins, le sujet la faisait bidonner. J’ai ri légèrement avec elle. « Oh, comme j’aurais aimé être télépathe ! Je crois que cela m’aurait beaucoup aidé dans certaines situations… » Pouf, flashback. Abusé comme les filles venaient de Zorg. « Et bien, disons que j’ai hérité de mon père – Héphaïstos – le pouvoir de contrôler le feu et de donner vie à des trucs que je construis ou, du moins, fais. » J’ai regardé la dame avec un petit sourire contrit, comme celui qu’on adopte dans ce genre de situation. Le sourire plein d’autodérision, en quelques certes. « Et je vous rassure, dix ans que je nage dans la mythologie grecque… et dix ans que je n’y comprends rien non plus ! » On a fini nos bols avec Rain, version courses de céréales, avant de se lever pour aller nous préparer. Elle a disparu dans la salle de bains alors que je me suis dépêché de vêtir une chemise à carreaux propre, un jean plus ou moins élimé et les chaussures qui avaient survécu à la Quête. J’ai touché d’une main nostalgique mon épée, Aurore des Dieux, avant de la laisser dans mon sac. Plus pratique que de se trimballer une batte de baseball H24 – et puis, on était en RTT du coup les monstres avaient pas le droit d’attaquer. Non ?

Rain est revenue, m’a pris la main avec un enthousiasme certain alors qu’un sourire joyeux étirait délicieusement mes lèvres. Franchement, j’aurais donné toutes les drachnees du monde pour rester éternellement avec Rain, ici même, en continent et pays inconnus. On est descendus dans la rue et moi, le nez en l’air, je regardais autour de moi sans me rendre compte de la légère effervescence féminine. Bon, des fois, je croisais d’un regard quelques coréennes qui finissaient par se cacher derrière leurs cheveux en gloussant. Conclusion : toutes les filles du monde venaient de la même planète, c’était sûr cette fois. Je souriais à certaines, ignoraient d’autres, détaillaient impassiblement les unes. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait, en fait. « Ça va, pas trop chaud ? » Y’a du soleil, quoi. « Tu as toute une nation de filles célibataires à tes pieds; dommage que tu sois déjà accompagné. » Je lui ai adressé une moue un peu complice, en souriant légèrement en serrant Rain contre moi. « Et quelle compagnie ! Je suis ravi d’être là. Avec elles et toi. Je me sens très… » Je cherchais mon terme un instant, en pleine réflexion. « … très important. Et grandi. Pas forcément dans mon expérience. » Si, j’avais les chevilles qu’allaient exploser et le cœur qui allait exploser d’ego. Pas grave, j’ai des tongs dans mon sac. Qui a besoin de chaussettes et de chaussures, honnêtement ? Finalement, on est arrivés dans une grande rue commerçante. Le genre de rues où vous vous arrêtez à toutes les boutiques en bavant sur la boutique. J’allais m’engager dedans, à la recherche d’un truc de fou pour ma petite Rain, quand ma meilleure amie m’a entraîné dans ce magasin. Où y’avait des vestes, des cravates, des vestons, des chemises et tout ces trucs chics qui avaient trop la classe. J’aurais bien aimé porter le costume avec autant de classe que le mec là-bas. En revanche, ils n’étaient pas trop couleurs, en Corée. Pour tout dire, j’avais l’impression d’être un truc phosphorescent avec ma veste en jean bleue. J’ai commencé à regarder les fringues autour de moi avec un tout nouvel intérêt. « Je venais souvent ici, pour regarder les couples. Je me demandais si mon père venait ici, lui aussi, pour habiller ses costumes et ses chaussures. Va trainer dans le magasin pendant que je cherche ton cadeau. Et fais gaffe, je te surveille ! » J’ai levé les yeux au ciel. « Te sens pas obligée de prendre un truc de fou, hein. Le cadeau, c’est ici, avec toi, avec moi. » On est partis dans deux directions différentes, alors que je rigolais doucement, caressant du pouce quelques tissus, essayant de différencier le cher du très cher. Déjà je ne pigeais même pas ce W barré. Ca voulait dire quoi ? J’étais sur le point de demander aimablement à la jeune femme à côté de moi – qui me jetait des regards en coin que je ne voyais pas depuis tout à l’heure – quand j’ai senti deux petites mains me couvrir les yeux. Je me suis figé avant de me rassurer en me disant que les monstres ne jouaient pas aux devinettes.

« Ferme les yeux. Et si tu les ouvres je te découpe en deux avec ma nouvelle épée. » J’ai gloussé un peu nerveusement, en me rendant compte à quel point j’étais démuni sans Aurore. Je me suis retourné, les yeux fermés en me passant une langue amusée sur les lèvres, doucement. J’ai senti un truc autour de mon cou et je me suis demandé si elle ne m’avait pas offert un renard taxidermisé pour me tenir chaud. « Meri kuriseumaseu ! » Euh… certes ? « Je... je suis désolée si... enfin je veux dire, ça a rien à voir avec ton épée. Mais... je trouvais ça bien. En plus tu as sacrifié ta belle écharpe pour moi, alors il fallait que je la remplace. J'espère qu'elle te plait. Sinon, je peux toujours l'échanger, tant qu'on est dans le magasin. » J’ai ouvert les yeux. Je les ai baissés vers l’écharpe. Qui était vraiment très belle. Plus discrète et douce que la précédente (qu’elle brûle en Enfers). Elle réajustait l’écharpe autour de mon cou et j’ai fait un « oooohhhhw » tout attendri, les yeux brillants et le sourire flatté. « Rain tu déconnes j’espère ! Elle est… » Je n’ai pas trouvé mes mots. Même si ça risquait de la gêner, j’ai pris ma meilleure amie dans les bras et je l’ai serrée aussi fort que je pouvais. Genre super fort. J’aurais presque pu lui briser une côte si j’avais continué. Mais, euphorique comme je l’étais, je me suis détaché d’elle en la prenant par la main. Je l’ai regardée, tout fier qu’elle soit avec moi, tout fier de ma nouvelle écharpe qui était à tomber. « Ca va être la meilleure semaine de ma vie, je le sens, je le sais, j'en suis sûr. » est ce que je lui ai dit, avec un calme qui jurait avec les battements effrénés de mon cœur. Je suis sorti du magasin en courant presque, elle au bout du bras, m’arrêtant au milieu de la grande avenue, au mépris des piétons, des monstres, des voitures et des autres. « We got the swaaag ! » Je lui ai dit en foutant les bras en croix, nez levé vers le ciel, tout à mon bonheur. Rien à faire des passants qui s’arrêtaient en me regardant bizarrement, des coréennes qui gloussaient, mi-figue mi-raisin. J’ai fermé les yeux, les ai rouvert, resserrant l’écharpe autour de mon cou. « C’est le meilleur cadeau que j’ai jamais eu de ma vie » ai-je fini par avouer à Rain. « Le meilleur et le plus beau. Merci beaucoup. C’est genre trop cool ! » ai-je rajouté sincèrement, avec un grand sourire.

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