ϟ double compte : Scotland S. Grey ϟ arrivé(e) à la colonie le : 02/01/2012 ϟ iris-mails envoyés : 119 ϟ nombre de drachmes : 132 ϟ localisation : aux enfers ϟ responsabilités : simple pensionnaire ϟ humeur : paisible
R.I.P. Bryce ... je t'aimais bien tu sais ... /OUT/
Sujet: death is just another way (intrigue trois) Mar 10 Juil - 13:34
death is just another way
(intrigue trois)
Ils avaient surgi de nulle part. Au départ il était seul, au départ elle avait une chance de s'en sortir. Mais les Parques en avaient décidé autrement. Elle avait réussi à le retenir en le ligotant avec des racines qu'elle avait fait sortir du sol. Suite à ça elle n'avait pas attendu bien longtemps avant de partir en courant, c'est pas qu'elle n'avait pas envie de lui servir d'os à moelle, disons juste qu'elle était surbookée ? Courant toujours plus vite, Bryce se dirigeait vers la colonie afin de sortir de la forêt. C'est là qu'un deuxième chien des enfers lui barra la route. Réagissant au quart de tour Bryce fit volte-face et accéléra le rythme, évitant de justesse l'une des gueules du monstre. Zigzagant entre les arbres, la demi-déesse profitait de son avantage dû à sa connaissance de la forêt. Pensant un instant les avoir semer, elle entendit finalement des hurlements provenant de derrière elle. Deux bêtes étaient à ses trousses. Le premier avait sûrement dû réussir à se libérer et avait rejoins son compatriote. Ça n'allait pas, mais alors pas du tout. A eux deux ils la rabattaient vers le fin fond de la forêt, l'éloignant d'une quelle conque porte de sortie. Se cachant derrière un arbre, la fille de Déméter ne savait plus quoi faire ni où aller. Si elle continuait comme ça elle ne s'en sortirait jamais. Levant la tête, elle commença à grimper dans l'arbre derrière lequel elle avait trouvé refuge. Se servant de ses pouvoirs pour ameuter les branches autour d'elle, Bryce se fit une sorte de "bouclier" de feuilles, espérant secrètement qu'il camoufle un tant soit peu son odeur. Les deux chiens des enfers arrivèrent. Se forçant à respirer doucement et lentement, Bryce essayait de ne faire aucun bruit. Un craquement retentit au loin. Les deux monstres détalèrent dans sa direction. La jeune fille ignorait si c'était juste un animal ou un pensionnaire, mais elle ne se posa pas plus de question que ça. Sautant de son perchoir, elle s'assura que les chiens étaient partis. Se retournant elle tomba nez-à-nez avec un troisième monstres. Qui a dit que le chien est le meilleur ami de l'Homme ? Paralysée, Bryce n'osait pas bouger. Fixant la bête dans les yeux, elle attendait que quelque chose se passe. Du coin de l’œil, elle aperçut une nymphe des bois sortant de son arbre, sûrement curieuse de savoir ce qui fait autant de bruit. Quand elle vit Bryce en tête-à-tête avec un monstre, la dryade sembla vouloir intervenir mais la fille de Déméter lui fit non de la tête. Silencieusement, en bougeant seulement les lèvres, elle lui intima d'aller chercher de l'aide à la colonie. Acquiesçant à sa demande, l'esprit de la forêt disparut dans une volute de feuilles de chênes qui fonça en pleines têtes du chien des enfers, donnant l'occasion de s'enfuir à Bryce. S'enfonçant toujours plus dans les bois, elle sentait qu'elle se rapprochait de la rivière. Atterrissant dans l'eau, elle décida de continuer sa course dans le lit de la rivière, histoire d'effacer ses traces et d'estomper son odeur. Elle fit à peine vingt mètres. Un monstre surgit et l'envoya valser dans les airs avant de la voir s'écraser contre un arbre. Essayant de se relever, elle se fit de nouveau frappée de plein fouet par une patte noire. Les deux autres chiens étaient arrivés. Durant quelques instants qui semblèrent interminables pour Bryce, les toutous jouèrent gentiment à se "lancer la Bryce". Écorchée de toutes parts, elle sentit même un goût métallique se répandre dans sa bouche. Elle crachait du sang. Ils avaient dû réussir à lui briser des côtés qui s'en allèrent percer ses poumons. La douleur l'empêchait de réagir, elle se sentait mourir à petit feu ...
Tout devint calme. Les chiens semblaient occupés à autre chose. Étendue sur le sol, Bryce tourna la tête avec difficultés. Elle entendait des cris et des épées, au loin, comme si elle était dans l'eau. Des pensionnaires étaient arrivés. Il y en avait au moins une quinzaine, à eu tous ils terrassèrent aisément les trois monstres. Mais c'était trop tard. Bryce se sentait partir. Elle n'avait plus aucune force, plus aucune volonté. Tout devenait flou. Elle vit des silhouettes s'agiter autour d'elle, des voix s'élevaient mais elle les comprenait avec difficulté. Certaines disaient qu'il fallait l'amener à l'infirmerie rapidement, d'autres qu'il ne fallait surtout pas la bouger. On lui demandait si elle allait bien, où elle avait mal, si elle les entendait ou encore combien de doigts elle voyait. Elle aurait pu leur répondre, mais elle ne le fit pas. Ce n'était pas utile, c'était la fin, elle le savait. Non pas qu'elle abandonnait, disons que c'était plus comme une intuition; une voix dans sa tête qui lui disait que tout allait bien, qu'elle n'était pas seule, que ça allait bien se passer, qu'elle n'avait pas à avoir peur. Sa respiration ralentissait. Elle pensa alors à ceux qu'elle connaissait. Elle demanda pardon à Ivy qui essayait constamment de la traîner dans l'arène pour qu'elle apprenne à se défendre, en vain. Elle s'excusa auprès de Rain, elles qui devaient passer l'après-midi à faire des gâteaux ensembles, voilà que leurs pâtisseries étaient compromises. Elle était aussi désolée pour Timothy. Lui qui voulait à tout prix lui faire peur, elle ne pourra pas le féliciter pour avoir réussit son coup. Bryce se dit que ses leçons de piano avec Symphonie allaient lui manquer. Elle pensa également à Siam et se dit qu'elle aurait aimé tresser encore quelques paniers avec elle et les nymphes. Sa main se serra, son cœur aussi. A à peine un mètre d'elle, juste sous ses yeux, sa montre à gousset gisait, brisée en mille morceaux par la délicatesse d'un des chiens des enfers. Un sourire désolé sur les lèvres, elle aurait voulu s'excuser auprès de Zayne : lui qui venait tout juste de réparer sa montre pour la énième fois, la voilà dans un bel état. Une larme perla sur sa joue. Elle allait rejoindre son père pour de bon cette fois-ci. Ils allaient enfin être ensembles, depuis le temps qu'elle attendait qu'il revienne, c'est finalement elle qui ira à lui. Elle avait froid, si froid qu'elle ne sentait plus la douleur. La tête lui tournait, tout s'assombrissait, tout devenait calme. Les voix de ceux qui l'entouraient n'étaient plus que les échos d'elles-mêmes. Soudain, une étrange chaleur l'envahie de l'intérieur, l'odeur de la ferme de son père s'était répandue dans l'air, l'image d'un doux sourire lui revint en mémoire. Une voix familière et réconfortante lui rappela que la mort n'est qu'un autre chemin qu'il nous faut tous prendre un jour ou l'autre, qu'il ne fallait pas en avoir peur. Et Bryce écoutait cette voix, savait qu'elle avait raison. Non. Elle n'avait pas peur. Finalement, elle sentit qu'on lui tenait la main. Serrant cette dernière, souriant, elle annonça d'une voix calme « Tout va bien. Tout va … très bien … » Puis plus rien. Ses yeux s'éteignirent, sa respiration s'arrêta, son cœur ne battait plus, son sourire était figé sur son visage. Le silence se fit dans la forêt. Les nymphes pleuraient, elles aimaient beaucoup Bryce, elle respectait et aimait tellement les arbres. On lui ferma les yeux. Elle était morte. C'était finit pour Bryce. Le fantôme de la forêt a finalement rejoins les enfers.