DIX ANS Δ L'école de Siam avait organisé une sortie spéciale, pour visiter le zoo de Philadelphie. C'était assez exceptionnel, car généralement, l'établissement privilégiait des sorties plus " intellectuelles ", du type musées et galeries d'art. Malheureusement, ça n'intéressait pas vraiment les plus petites classes, à part peut-être Siam qui elle, se passionnait de tout et voulait tout connaitre. Ainsi donc, l'arrivée d'une nouvelle jeune institutrice avait un peu changé la donne : elle avait plaidé la cause de l'apprentissage par le divertissement. Une sortie au zoo serait parfait pour les enfants : il pourrait découvrir les animaux, parler des différentes régions du monde, etc ... Bref, elle avait fini par faire accepter l'idée. Et l'école pour filles de Siam de se rendre au zoo. C'était la deuxième fois que Siam visitait le zoo : malheureusement, ça ne l'intéressait plus autant. Malgré tout, elle était avide de connaissances et restait dans l'optique de pouvoir en apprendre un peu plus de ce que lui avait déjà raconté son père, Howard Lovenbruck. Ce dernier était un anthropologue à l'université de Philadelphie, avoisinant la cinquantaine. Il était marié depuis un peu plus de vingt ans, avec une femme du nom de Susan, qui n'était pas la mère biologique de Siam mais qui l'avait tout de même élevé. La naissance de Siam avait été un véritable évènement chez les Lovenbruck : Howard s'était trouvé devant le fait accompli. L'enfant été bien de lui, malgré qu'il nia - et nie encore - avoir un jour trompé sa femme. Accusant le déni de son époux, Susan Lovenbruck avait fini par lui pardonner et avait décidé d'accepter l'enfant, elle qui avait toujours voulu une fille. Toute la famille finit par accepter la bâtarde, même les deux aînés : des jumeaux d'une dizaine d'années plus vieux, Thomas et Charles. Siam ne connaissait pas sa vraie mère, mais cela ne lui pesait pas. Susan était sa mère, puisque c'était elle qui l'avait élevé.

« Lovenbruck Siam ? Sors du bus, ma chérie, et range-toi avec les autres », ordonna gentiment la nouvelle institutrice. Siam s'exécuta, son sac-à-dos rose sur le dos. Elle descendit du bus et se rangea en rang, à côté d'une fille de sa classe, Zoé. Les deux demoiselles ne s'aimaient pas particulièrement. En fait, c'était plutôt Siam qui n'aimait pas Zoé, car celle-ci était la première de la classe. Siam, elle, malgré ses connaissances et son intelligence, avait du mal à faire face, du fait de sa dyslexie importante. Les lettres dansaient devant ses yeux, et il était donc extrêmement difficile pour elle de lire et d'écrire. Siam jaugea donc Zoé avec un air condescendant, avant de sourire devant la mine constipée de la petite fille. Celle-ci détestait les sorties scolaires : elle était le genre d'enfant bridé par ses parents, qui ne pouvaient rien faire à part travailler à l'école comme une forcenée. D'un côté, Siam plaignait Zoé, même si ça ne l'empêchait pas de ne pas l'aimer. Lorsque toutes les petites filles furent en place, rangées deux par deux, les institutrices qui encadraient la sortie commencèrent un petit discours, répétant une énième fois les consignes à respecter, etc ... Siam essayait d'écouter attentivement, mais en plus de sa dyslexie, elle avait toujours eu un gros problème de concentration. En fait, c'était comme si son corps refusait qu'elle apprenne aussi bien qu'elle l'aurait voulu. « Nous allons donc vous distribuer un petit calepin et un stylo, et vous prendrez des notes durant la visite, alors écoutez bien notre guide. Vous serez évaluées sur vos connaissances acquises. Eh oui ! Nous ne sommes pas là pour finasser, mes petites », s'exclama une professeur assez âgée, sur un ton pédagogique. Il y eut quelques froncements de sourcil, pendant que l'institutrice distribuait les bloc-notes et les stylos. Lorsque tout le monde fut équipé, le petit groupe entra enfin dans le zoo, où l'attendait déjà leur guide. Siam l'observa : c'était une jeune femme l'air faussement enjouée et souriante, qui se présenta sous le nom de Penny.

La visite commença. Siam suivait le groupe, faisant de son mieux pour écouter le guide et prendre des notes. Mais ce n'était pas aussi facile. Son institutrice était venue lui souffler à l'oreille qu'elle n'avait qu'à faire de son mieux. Évidemment, Siam était plus intéressée par l'observation des animaux que par l'écoute du discours monocorde et ennuyeux de la guide. Le groupe s'était arrêté devant l'enclos des lions - la grande attraction du zoo - et Siam était obnubilée par un petit lionceau qui se prélassait sur un rocher - certainement fait de plastique. Elle ne remarqua donc pas immédiatement que son groupe de classe partait vers l'enclos suivant. On vint lui tapoter l'épaule avec une certaine précipitation, et Siam remarqua qu'elle était seule avant de se retourner vers son trouble-pensée, s'attendant à voir l'une des institutrices, la sermonnant de ne pas être plus attentive. A la place de cela, elle découvrit un adolescent à la barbe naissante, avec un bonnet péruvien aux couleurs vives sur la tête, un gros manteau et des boots de ski aux pieds. Il était en béquille et semblait terriblement pressé. « Toi là, tu vas avoir des problèmes dans pas longtemps si tu ne me suis pas ! », lui dit-il en lui attrapant le bras, lâchant par la même occasion ses béquilles qui tombèrent au sol. Siam eut un mouvement de recul et cria : « Je ne vais pas te suivre, je ne te connais pas ! ». L'inconnu soupira : on aurait dit qu'il avait déjà vécu la situation un millier de fois. « Tu préfères d'abord rencontrer le monstre qui est à tes trousses, ou que je t'emmène en lieu sur avant qu'il n'arrive ?! », demanda-t-il avec un haussement de sourcil broussailleux. Siam trouva sa pilosité étrangement développé, alors qu'il avait l'air de ne pas avoir plus de treize ans. En outre, elle ne comprenait pas ce qu'il disait et le prit immédiatement pour un fou, comme son bon sens le lui dictait. Entretemps, la jeune institutrice était apparue, l'air affolée. « Siam Lovenbruck ! Mon Dieu, es-tu inconsciente ? Nous avions dit de rester grouper, jeune fille ! Un déficit de l'attention n'est pas une bonne excuse ! Mais ... A qui parles-tu ? Viens avec moi ! », s'écria la maîtresse. « Pardonnez-moi mademoiselle, c'est ma faute. Je m'appelle Harold, je suis le cousin de Siam et c'est moi qui l'ai retenu », répondit l'inconnu avec une facilité à mentir incroyable. Siam le dévisagea, et reçut un coup de boots discret dans le tibia. La maîtresse les regarda d'un oeil suspicieux, puis attrapa la main de Siam pour l'entrainer ailleurs. Dans la foule, la petite fille perdit de vue sa nouvelle rencontre.

Elle retrouva la file d'élèves de son école et se rangea sagement, la maîtresse l'ayant assez sermonné à son goût. Ce n'était pas sa faute si elle avait autant de mal à rester concentré sur quelque chose. De plus, sa rencontre avec Harold - si tel était son vrai nom - l'intriguait et lui occupait tout l'esprit. Elle ne pensait pas le revoir un jour, cela dit. Evidemment, elle se trompait. Le petit groupe était désormais arrivé au niveau de l'enclos des ours polaires, et on pouvait voir à travers une vitre épaisse lorsque les animaux se trouvaient dans l'eau. Siam s'avança un peu pour pouvoir mieux observer. Quelqu'un lui tapota l'épaule. Elle tourna la tête et découvrit le fameux Harold, l'air de plus en plus inquiet. « Ecoute, je sais que c'est difficile à comprendre, tu es encore jeune, mais il faut me suivre », lui dit-il en lui attrapant le bras. Cette fois, comme hypnotisée, elle n'opposa aucune résistance. Seulement, à ce moment précis, réapparut la jeune maîtresse, qui s'écria sur un ton suspect : « Excusez-moi ! Que vous soyez de la famille de Siam ou non, elle est dans le cadre d'une sortie scolaire donc sous ma responsabilité, vous ne pouvez l'importuner ainsi. Siam, tu verras ton cousin plus tard ». La maîtresse attrapa l'autre bras de Siam et l'attira vers elle. Mais Harold ne lâcha pas l'autre membre de la petite fille, qui se retrouva presque tiraillée. « C'est trop tard ! Je le sens, il est tout proche ! Il faut faire vite ! », s'exclama soudain Harold, lâchant par la même occasion le bras gauche de Siam. « Qu'est-qui est trop tard ? Qui approche ? », demanda la maîtresse, formulant les questions que Siam elle-même se posaient. « Le Chien des Enfers ! », marmonna-t-il de façon à ce que seul Siam l'entende. Cela dit, elle n'y comprit rien.

Et elle ne tarda pas à comprendre. A partir de ce moment, tout se passa extrêmement vite. Siam entendit un grognement de chien - en beaucoup plus puissant, cela dit - et des cris d'êtres humains. En quelques secondes à peine, ce fut le chaos dans le zoo. Siam fut bousculée, la maîtresse se perdit dans la foule, et Harold l'entraîna entre les enclos. Ils courraient, et Siam ne voyait pas vers où ils se dirigeaient. Elle le força tout de même à ralentir, et se retourna. C'est là qu'elle le vit : un immense chien noir les poursuivait, fendant la foule sous les cris des visiteurs. Siam eut l'intuition persistante qu'il était là pour elle, tout comme Harold d'ailleurs. Elle se sentit donc tout de suite mal à l'aise, en même temps qu'un millier de questions envahissaient sa tête : pourquoi ? était la première d'entre elles. « Baisse toi !! », hurla Harold en poussant Siam vers le sol. Celle-ci s'écrasa contre le bitume, au côté de son protecteur, juste au moment où le Chien leur sautait dessus. Il passa au dessus d'eux dans un bond de géant et atterrit quelques pas plus loin. « Relève toi ! Par là ! », ordonna Harold en entraînant Siam de plus belle. Derrière eux, le chien grognait et repartait déjà à l'assaut. Siam et Harold continuèrent à courir, vers la sortie du zoo, qui était en panique total. Le chien était ralenti par la foule, mais les êtres humains hurlants ne l'intéressaient pas. Il voulait Siam.

Enfin, les deux jeunes arrivèrent au porte du zoo, où la sécurité essayait de calmer les gens qui tentaient de sortir en piétinant les autres sur leur passage. Ils réussirent à se faufiler dans la foule massive et hurlante, et arrivèrent dans les rues de Philadelphie. Les quelques passants et voitures semblaient se rendre compte de l'agitation qui régnait au zoo, sans savoir réellement ce qu'il se passait. « TAXIIII !! », s'époumona Harold. Une voiture s'arrêta près d'eux : « Vous avez de l'argent, les gamins ? », demanda le chauffeur en baissant la vitre. Harold s'engouffra dans la voiture avec Siam, et lança au chauffeur une petite bourse remplie de pièces sonnantes et trébuchantes, ainsi que de quelques billets. « Long Island NY, s'il vous plait », ordonna Harold, essoufflé. « Si loin ! J'espère pour vous qu'il y a assez là-d'dans ! », rouspéta le chauffeur en démarrant sous les invectives toujours plus pressantes d'Harold. Il s'agissait de quitter l'endroit au plus vite, pour semer définitivement le Chien des enfers. Lorsqu'ils furent assez éloignés du zoo, ils commencèrent à souffler. C'est à ce moment précis que Siam se rendit compte de la " particularité " d'Harold : « Tu ... Tu as perdu ta chaussure », bredouilla-t-elle, les yeux fixés sur son pied nu. Ou plutôt : sur son sabot nu. Harold regarda lui aussi son sabot, rougit puis dit : « Pas de panique, je suis du côté des gentils ! C'est juste que, oui, en effet, je suis à moitié humain et à moitié chèvre. Un satyre, en somme. Tu en as déjà entendu parler ? », répondit Harold d'un air mal assuré. « Oui, mon père est anthropologue et m'a souvent parlé de la mythologie grecque mais ... ça n'existe pas les satyres », dit-elle, de moins en moins convaincue. « On a quelques heures devant nous, je vais t'expliquer quelques trucs que tu dois savoir sur toi, Siam ». La petite fille acquiesça lentement, retenant son souffle.

DIX-SEPT ANS Δ Sept ans plus tard, Siam était parfaitement intégrée à la colonie. Dans le taxi qui l'avait conduit pour la première fois à Long Island, Harold lui avait patiemment tout raconté, point par point. Elle avait avalé les informations, les avait digéré sans rien dire, malgré que son cerveau bouillonnât. Si elle avait eu encore des questions à son arrivée, le dvd qu'on lui avait passé dans la Maison Bleue y avait répondu. Ensuite, on l'avait parqué dans le bungalow des Hermès, bondé. Ses parents avaient été prévenu, et son père était venu la voir seul, en haut de la colline, juste devant la limite magique qu'il ne pouvait franchir. Howard Lovenbruck avait accepté que sa fille soit une demi-déesse, et l'avait toujours su au fond de lui. « Cette femme ... J'ai simplement parlé avec elle, tu sais. Elle était belle, mais surtout très intelligente, plus intelligente que quiconque. Elle disait être étudiante en anthropologie et voulait que je lui parle de mon métier, et de l'artisanat à l'époque de la Grèce Antique. Puis elle est partie, et neuf mois plus tard, tu étais là. Je suis rentré du travail un soir et tu étais dans un berceau doré, devant ma porte. C'était une belle surprise. Si cette femme était une Déesse, alors je pense que c'est Athéna, chérie », avait-il dit. Puis il était reparti, assurant que Siam serait toujours la bienvenue chez lui. Il ne s'était pas trompé, d'ailleurs. Sept mois après l'arrivée de Siam à la colonie, un rameau d'olivier apparut enfin au dessus de sa tête, alors qu'elle était en train de s’entraîner au tir à l'arc. Elle était donc officiellement reconnue comme une fille d'Athéna, et avait donc quitté les Hermès pour rejoindre ses frères et soeurs.

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« Les gars, y'a une nouvelle ! Elle vient d'arriver, sacrément amôchée, ils l'ont envoyé directement à l'infirmerie ! », s'exclama Olliver, un des frères de Siam, en pénétrant dans le bungalow des Athéna à toute vitesse. Siam pensait que cet Olliver avait passé bien trop de temps chez les Hermès : il était devenu aussi espiègle et avide de potins que les enfants du Dieu des messagers. Il savait tout. Cela dit, cette nouvelle-là intéressait Siam. D'ailleurs, tout le monde voulait voir la tête des nouveaux, quand il y en avait. « Hop là ! Vous irez voir la nouvelle tout à l'heure, c'est l'heure du déjeuner là », annonça Katherine, la chef de bungalow des Athéna. En effet, dès qu'elle se tut, les enfants d'Athéna présents dans le bungalow entendirent le son de Cor de chasse, dans laquelle une nymphe soufflait pour annoncer que le repas du midi allait commencer. D'autres enfants d'Athéna se tenaient prêts, devant le bungalow. Ils avaient réputation d'être toujours très ponctuels. « Puisque tout le monde est là, je vais en profiter pour vous annoncer quelque chose », dit Katherine en faisant signe à ses frères et soeurs de se rapprocher. Siam, qui était assez proche de Katherine - qui l'avait entre autre prise sous son aile depuis que Siam avait rejoint le bungalow des Athéna -, s'avança un peu plus que les autres, dévisageant sa protectrice. Katherine esquissa un grand sourire chaleureux comme seul elle savait le faire, puis dit : « Je vais avoir vingt-et-un ans, vous le savez sans doute. Je suis allée voir la Directrice Harmonie, et je lui ai demandé de quitter la colonie. J'aimerais une vie normale, alors la colonie, c'est fini pour moi, je me sens trop vieille pour ça. Il vous faudra donc désigner une ou un remplaçant pour être le prochain chef de notre bungalow, les gars ». L'annonce fit l'effet d'une bombe, même l'effet d'une claque pour Siam. « Tu pars vraiment ? », balbutia-t-elle à l'adresse de Katherine, qui lui caressa les cheveux avant d'hocher la tête. « Je reviendrai peut-être, qui sait ? Ça vous dirait de m'avoir comme professeur de grec ancien ? », plaisanta-t-elle. Il y eut quelques réponses enthousiastes et cela la fit rire encore plus.

Siam parla longtemps avec Katherine après le repas, pour lui faire ses adieux, de manière définitive elle le savait. Après cela, elle se rendit à l'infirmerie, décidée à voir la tête de la nouvelle. Elle se présenta donc à la Maison Bleue, et l'infirmière - avec qui elle avait sympathisé - lui désigna le lit de la convalescente. « Lorsque le satyre l'a trouvé, elle était en train de se faire laminer par une furie. Heureusement, ils leur ont échappé et la voilà, elle s'est fracturée le bras droit, a quelques vilaines égratignures mais à part ça, rien de grave. Elle s'appelle Maddy, elle a douze ans. », déclara l'infirmière sur un ton professionnel. « Oh eh puis tiens, si tu pouvais m'aider. Redonne lui un peu d'ambroisie, et fais lui boire du nectar aussi. Pas trop, hein ! Je te fais confiance », ajouta l'infirmière. Siam acquiesça, alla se servir dans l'armoire à pharmacie du fond et vint s'asseoir à côté de la nouvelle. Celle-ci semblait faible, mais venait de s'éveiller. « Où suis-je ? », demanda-t-elle, visiblement effrayée. « En sécurité, à la colonie des sang-mêlés. Je m'appelle Siam », se présenta la fille d'Athéna. « La chèvre a voulu m'expliquer, mais je me suis évanouie », répondit Maddy. Siam ne put s'empêcher de sourire, avant d'administrer les médicaments magiques à la jeune fille. Elle était blonde aux yeux bleus, l'air adorable. « On va surement te montrer un dvd qui t'expliquera tout, quand tu seras rétablie. En attendant, si tu veux, je peux répondre à tes questions », dit Siam en souriant. Maddy acquiesça. Siam passa plusieurs heures au chevet de la nouvelle, à lui parler. Elle essaya d'en apprendre un peu plus sur Maddy, mais celle-ci semblait très secrète. Elle avait le caractère d'une enfant de Déméter, mais rien n'était sur.

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Maddy resta trois jours à l'infirmerie, et Siam vint la voir tous les jours, plusieurs heures à chaque fois. Le reste du temps, Siam le passait à lire ou à s’entraîner sur diverses activités. Le jour-même où Maddy sortit de l'infirmerie pour rejoindre le bungalow des Hermès, Siam fut nommée nouvelle chef de bungalow. « On a décidé que ce serait toi », lui dit l'un de ses frères. « Tu es la mieux placée pour remplacer Katherine », renchérit l'une de ses jeunes soeurs. Après quelques réticences, Siam finit par accepter de représenter les Athéna.