QUE PENSES-TU DES DIEUX ET DE TON PARENT DIVIN ? L'émerveillement. Voilà le premier sentiment que j'ai ressenti lorsqu'à onze ans, l'on m'a annoncé que ma mère était la femme la plus belle, capricieuse et égoïste du monde. Rien ne pouvait m'arriver de mieux; désormais fantastiquement fière, je me pavanais presque en clamant mon ascendance divine. J'étais formidablement heureuse, insuportablement naïve. Mais j'étais heureuse, c'était l'essentiel. Maintenant, j'ai appris à regarder plus loin que le bout de mon nez. Qui sont véritablement les dieux ? J'aime les comparer à de grands enfants, bien trop gâtés par la vie, procréant à leur aise des fourmis à qui ils auraient donné des supers pouvoirs afin de pouvoir les manier à leur guise, se délectant de leur gratitude. Attention, je ne dis pas que je ne suis pas fière d'être une demi-déesse. Simplement, je me demande si tout ce que l'on vit en vait véritablement la peine. COMMENT TROUVES-TU LA COLONIE ?La colonie... Le pire cauchemar d'un enfant douillet, le paradis d'un héros pur couche ! A mon arrivée, je ne l'ai pas vraiment apprécié. J'ai été vite séparée de mon frère, contrainte de partager ma vie avec des demi-soeurs qui n'ont pas vraiment la même vision des choses que moi. Bref, les premiers instants on été durs et la séparation avec mon père encore plus douloureuse que ce à quoi je m'attendais. Puis, j'ai grandi. J'ai appris à me servir d'une arme, bien que je sois une véritable calamité avec quelque chose de tranchant dans les mains. Je me suis adaptée. De plus, j'ai eu la chance d'avoir mon frère près de moi, donc il me restait une "vrai" famille. QUELLE EST TON ATTITUDE FACE AUX MONSTRES ? Avant, j'avais le luxe de déclarer que les monstres me filaient une peur bleue. C'est toujours le cas. Sauf que désormais, ce n'est plus l'heure de faire les jeunes filles effarouchées qui confient la responsabilité de leurs vie à d'autres. Je ne désire pas être un boulet. Je veux savoir me battre, pouvoir proteger ce à quoi je tiens. Quitte à mourir, j'aurais au moins essayer de détruire l'une de ces grandes choses répugnantes qui sème la destruction à chacun de leur passage. Je veux me battre. QUE PENSES-TU DES ÉVÉNEMENTS ACTUELS ?La disparition de la déesse de l'équilibre ? Quelle bonne blague. Qui s'y interesse encore ? Bien sûr, l'affaire est importante, bien sûr c'est une des pires choses qui soit arrivé à la colonie. Mais actuellement, nous avons d'autres soucis sur les bras. Les monstres de plus en plus nombreux, les défenses de la colonie qui s'atténuent... Peut être que c'est elle, finalement la clef. La seule chose certaine c'est que la question ne pourra pas être réglé tout de suite. COMMENT VOIS-TU L'AVENIR ? Je veux vivre ma vie peinarde, à la colonie ou dehors, mais je n'ai certainement pas en tête un grand rêve. Les enfants d'Aphrodite sont des demi-dieux, certes, mais ce ne sont pas les plus forts, les plus intelligents ou autres. Je ne demande ni grande quête, ni reconaissance, rien ! Si je pouvais dégoter un bon petit job à la colonie, ça, ça serait génial. Pour l'instant, je préfère ne pas y penser et simplement vivre ma vie au jour le jour. LES GOÛTS ET LES COULEURS NE SE DISCUTENT PAS Elle aime : ses proches ☼ le soleil ☼ jouer du piano ☼ s'allonger seule afin de capter tous les rayons du soleil ☼ écouter ses musiques favorites jusqu'à s'en exploser les tympans ☼ donner des surnoms ridicules à ses amis (pas que, d'ailleurs) ☼les chats ☼ les fringues ☼ les arbres ☼ l'eau ☼ - Elle déteste : l'hiver et tout ce qui s'en rapproche ☼ le froid ☼ les monstres, ☼ la ville ☼ se plier aux réglements ☼ la pluie ☼ A une sainte horreur des enfants d'Athéna ☼Possède une colombe distraite tatouée sur l'épaule qu'elle montre rarement.

"A l'époque, j'étais si candide..."
Cher journal.
Tu vas bientôt te transformer en livre de science-fiction si ce que je suis en train de vivre n'est pas un rêve. Mais ça ne peut être que ça... Un rêve !
Uriel est aussi embarqué dans tout ça... Qu'est ce qui va nous arriver ?

Bzz... Bzz... Agacée, Simphonie agita la main pour que la mouche qui se donnait grand plaisir à l'enquiquiner disparaisse de son champ de vision.
Comme tous les élèves qui se trouvait dans la petite classe brûlante de l'Ecole primaire Monroe, Simphonie suffocait. La chaleur étouffante qui rêgnait dans la pièce rendait tous les jeunes élèves dans un êtat de somnolence quasi-total et la jeune Baxter, le front couverte d'une fine sueur, se demandait bien ce qu'elle faisait encore là, alors qu'elle et son frère pourrait s'amuser à la piscine à l'heure qu'il est.
D'ailleurs, quelle heure était-il ?
Ne possedant pas de montre, la jolie fillette se décida d'apeller un jeune garçon blond de sa classe. Comment s'apellait-il déjà ? Peter ?
Elle appella donc le garçon, qui lorsqu'il reconnut sa voix se retourna aussitôt, un sourire béat sur le visage.
Oui, c'était à peu près ce que tous les garçons que conaissait Simphonie, mis à part son frère Uriel, ressentaient à son égard. De la béatitude et de l'admiration. Enfin, si il ne s'agissait pas de ça, ça y ressemblait fortement.
Et ma foi, ce n'était pas pour déplaire à la jolie brunette ! Tout ce qu'elle demandait, elle le recevait sur un plateau d'argent. Que demander de mieux ?

-Et, Pete ! Tu sais quelle heure il est ?

Le garçon, visiblement ravi que la jeune fille lui demande quelque chose (même si c'était une chose aussi futile que demander l'heure), se hâta de jeter un coup d'oeil à sa montre et de balbutier :

-Midi moins cinq ! Et mon nom... c'est Jake !

"Génial !", se réjouit Simphonie. Plus que quelques minutes et elle pourrait profiter du merveilleux après midi qui l'attendait. Avec Uriel.
Elle adressa donc un magnifique sourire au prénommé Jack dont les deux joues s'embrasèrent, le rendant encore plus écarlate qu'il ne l'était déjà.

-Merci Pete !

Lorsque la cloche émit son son strident, Simphonie se rua à la sortie de l'école et fût la première à ressentir les rayons du soleil sur sa peau pâle. Elle se calla sur un des bas potaux qui séparait l'école de la rue, s'y assit en un bond gracieux et attendit patiemment son frère, balançant tranquillement ses pieds dans le vide.
Trop occupée à écouter la rumeur que produisait les élèves qui sortait de classe ("Jake ?", "Mon nouveau nom, c'est Pete !"), elle ne remarqua un groupe de garçons avancer vers elle, le teint anormalement rouge, le pas hésitant.
C'est lorsqu'ils l'accostèrent que Simphonie dégna poser ses yeux sur eux.
Tous aboraient une chevelure brune et une silhouette àgréable à regarder. "L'équipe de football !", pensa immédiatement Simphonie. Il lui était déjà arrivé de regarder ses garçons exiber leurs talents sur un terrain. Elle avait adoré.
Elle les regarda donc gentimment, attendant patiemment qu'un des joueurs prenne la parole. Enfin, un des joeurs s'avança vers elle et marmonna:

-Slutçvavlaisvoirstu...
-Pardon ?

La voix forte et glaciale qui avait résonné derrière eux aurait convaicu n'importe qui doté d'un minimum de sagesse de décamper au plus vite. Et c'est, heureusement pour eux, la réaction qu'eurent les cinq garçons.
Ils décampèrent en courant.
Simphonie soupira et regarda d'un air accusateur son frère. Qui n'avait pas du tout l'air gêné, d'ailleurs.

-Uriel ! Il allait me dire quelque chose...
-On y va, coupa Uriel d'un ton froid.
Soupirant, elle quitta son perchoir en un bond et alla rejoindre le jeune garçon.

L'après midi fût parfait. Les deux enfants s'étaient amusés comme des fous à s'éclabousser, nager, plonger, jouer dans la piscine familiale. Jamais le sourire avait déserté le visage de Simphonie et Uriel aussi semblait s'être bien amusé.
C'est donc, épuisé, que les deux jeunes gens s'affalèrent devant la télé où passait justement un excellent dessin animé que la fillette n'avait pas revu depuis longtemps.
C'est en plein milieu du film que la petite Simphonie demanda à vive voix :

-Uriel, tu crois qu'on se mariera plus tard ?
Sans lui laisser le temps de répondre, la filette continua :
-Parce que moi, je t'aime ! Et on pourra habiter dans une maison, et puis on aura une piscine et une télé et pas d'école ! Tu voudrais bien, hein, Ur...
Malgré la belle déclaration de Simphonie, une terrible chose vint troubler le bel après midi ensoleillé des jeunes gens... Une chose terrible qui bouleversèrent leurs vies à jamais.

"Une horrible chose toute frippée a brisé la baie vitrée du salon et nous a attaqué, Uriel et moi. Je sais comment il a fait, mais il a réussi à la tuer. Je l'avais jamais vu comme ça ! Il était tellement... en colère et il avait l'air si heureux quand cette chose est partie. Moi j'étais... ben oui, on peut le dire, effrayée. Quand Papa et la mère à Uriel sont rentrés, on leur à rien dit. Franchement, est ce qu'ils allaient croire cette histoire ?! Certainement pas.
Sauf qu'ils ont bien été obligés quand ils ont vu ce bouc sonner le lendemain tôt le matin. Papa, il est devenu tout blanc et il m'a sérré fort. Quelques heures plus tard, on était en route pour la Colonie. Je sais toujours pas ce qui se passe et franchement, je voudrais qu'une chose. Rentrer à la maison."

La suite de la vie de la demi-déesse c'es fait tout à fait normalement. Sa mère l'a reconnu dès son entrée à la colonie et ses pouvoirs se sont manifestés au même moment. Elle reste maintenant en contact avec son père et voit tous les jours Uriel qui s'est trouvé un boulot au camp. Elle mène une vie normale. Enfin... vous savez ce que ça veut dire "normale" pour un demi-dieu. Exactement.