Arya a toujours su qu'elle était une enfant spéciale, malgré que longtemps, on la traita comme une moins que rien. Elle n'avait pas de mère, et ne savait rien sur elle ; quant à son père, il était designer automobile et ne vivait que pour son travail, pas pour sa fille qu'il considérait comme un handicap. Lorsqu'Arya était enfant, elle était plutôt laide, et tout le monde se faisait un plaisir de lui rappeler, parfois méchamment (elle eut notamment beaucoup de problèmes à l'école). En plus, elle avait un don pour s'attirer les ennuis et se trouvait toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Puis vint l'adolescence, et Arya devint presque une femme. Et plus elle prenait de l'âge, plus elle s’embellissait, à la grande surprise de tous. Mais la demoiselle, blessée par tant d'années de moqueries, devint terriblement mauvaise. Elle se servit de son nouveau charme, beaucoup. Jusqu'au jour où un monstre la dénicha, dans son coin de Baltimore, et qu'elle ne soit obligée de quitter la ville à la suite d'un satyre, pour atteindre la colonie des sang-mêlés, et découvrir presque aussitôt qu'elle était fille d'Aphrodite. Arya est extrêmement fière de son ascendance divine, et est absolument prête à tout pour devenir chef de son bungalow.

Mona a toujours été fasciné par la magie. Petite, elle rêvait même d'intégrer Poudlard et d'avoir une baguette magique ; pouvait-elle s'imaginer qu'à défaut de Poudlard, elle arpenterait la colonie des sang-mêlés ? Sauf que Mona rêvait de grandeur et de gloire, pas d'être la fille d'une Déesse considérée comme " mineure " et condamnée à rester au bungalow d'Hermès. En effet, Mona est arrivée à la colonie à l'âge de quinze ans, ramené par un satyre qui l'a sauvé d'un chien des enfers qui l'avait attaqué lors de vacances à San Francisco. Certainement que si Mona n'avait jamais été dans cette ville grouillante de monstres, elle n'aurait pas été repéré par aucun monstre. Elle pense donc que c'est le destin qui l'a mené vers la colonie - ou plutôt, sa mère -, et qu'elle a donc un rôle précis à jouer. Les premiers mois, elle a donc naïvement oeuvré afin qu'on construise un bungalow à l'effigie de sa chère mère, la Déesse Hécate. Faute d'avoir été écouté et comprise, elle abandonna bien vite et devint mauvaise, voir méchante. Sous ses airs innocents, c'est donc un vrai petit démon qui adore faire peur aux enfants d'Olympiens - ces crétins - en utilisant son don de transe.

Lorsque Judith est arrivée à la colonie, elle n'avait que huit ans. Par rapport aux autres pensionnaires, elle faisait office de petite fille, de " bébé " de la colonie. Ainsi, elle devint vite une sorte de petite mascotte, adorée par nombre de plus grands, sous le charme devant son joli minois. De plus, Judith développa très vite ses deux dons : elle peut parler aux animaux et sentir les sources d'eau potable à des kilomètres à la ronde si elle le souhaite. Un an à peine après son arrivée, elle fut reconnue par sa mère, Déméter. Et encore un an après, elle fut bénie par celle-ci. Judith avait beau être adorée par de nombreuses personnes, elle était aussi si fragile et douce qu'elle se faisait souvent embêté par - par exemple - des enfants d'Arès. Ainsi, un jour, alors que deux filles du Dieu de la guerre obligeaient la pauvre Judith à monter le mur d'escalade, celle-ci en tomba, effrayée par les jets de lave. Elle se foula la cheville, et partit à l'infirmerie en larmes - elle n'avait que dix ans -, sous les rires des deux filles. Elle dormit à l'infirmerie cette nuit-là et le lendemain, toutes les plantes à sa proximité fleurissaient merveilleusement vite. Et dés qu'elle posa le pied dehors, des fleurs apparurent sous ses pas. Judith avait reçu une bénédiction de sa mère. Au début, elle trouva cela formidable et tout le monde fut subjugué par cette bénédiction rare et surtout, par les magnifiques fleurs qui poussaient sous les pas de la demoiselle. Seulement, en grandissant, Judith souhaite ne plus être vue comme une enfant laissant des fleurs dans son sillage. Elle veut qu'on la voit grande, et qu'on arrête de la surprotéger. Mais d'un côté, elle refuse de repousser ses protecteurs, par peur de leur causer de la peine ...