ϟ double compte : narcisse & caïn. ϟ arrivé(e) à la colonie le : 01/12/2011 ϟ iris-mails envoyés : 748 ϟ nombre de drachmes : 677 ϟ dons : contrôle du feu; protection métallique. ϟ localisation : bungalow neuf. ϟ responsabilités : simple pensionnaire. ϟ humeur : amazayne.
souris, la vie est un fromage (:
carnet du héros ➸ parent olympien: Héphaïstos ➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste. ➸ inventaire:
Sujet: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Jeu 22 Mar - 19:07
à chaque jour suffit sa peine
→ le deux janvier
La soirée était plutôt sympa. Je m’amusais bien avec Pandora, malgré quelques moments de gênes intenses où nous nous étions regardés, un sourire contrit sur les lèvres, en souvenir du bon vieux temps. Je regardais les couples, qui pullulaient de tous les côtés. Thunder et Siam, Rain et Heathcliff, Regan et Timothy pour citer ceux qui me sautaient le plus à l’œil. Surtout ces deux derniers, d’ailleurs. Je gardais presque constamment un œil protecteur sur ma demi-sœur, apeuré que quelque chose lui arrive. Elle sortit, l’autre brun la suivit. J’ai préféré ne même pas m’en soucier, buvant un autre verre de punch non alcoolisé en levant mon verre à César, le satyre qui m’avait accompagné à la colonie. Attira mon attention un Tim à l’air vaguement affolé, qui parlait avec un autre satyre, avant de sortir du pavillon réfectoire. Regan ne revenait toujours pas. J’étais sur le point de lui demander ses avis sur Tim et ses compétences de danseur de fou. Mais elle ne revenait pas. L’angoisse, perpétuelle, et l’inquiétude presque honorable se sont emparées de moi, fourbes sentiments trop forts qui me poussaient parfois à faire de grosses, grosses conneries. Je me suis excusé platement auprès de Pandora, lui disant que j’avais passé une super soirée mais que je devais récupérer de mes blessures. J’ai répété que j’étais désolé. Je lui ai embrassé la joue. Et je suis parti, trop inquiété pour me demander ce qu’elle pouvait bien penser de moi. Ce qu’ils pouvaient tous penser de moi. Seule comptait Regan. Ma sœur. La seule. J’ai hésité entre les forges et la forêt. Mais un instinct immuable, incompréhensible, aussi simple que le mot « fratrie » m’a pris aux tripes et je me suis dirigé vers le bungalow numéro neuf. Le bungalow d’Héphaïstos. Notre bungalow. J’ai frappé à la porte laissée entrouverte, qui a grincé sur ses gonds pour me laisser entrer. « Toc-toc ? » J’ai cherché ma sœur du regard. Je n’y voyais rien : seule la lune nous dispensait d’un minimum de lumière, son halo argenté recouvrant un peu le perron du bungalow. A côté, à travers la fenêtre, je pouvais voir le bungalow d’Artémis luire furieusement. J’ai fait rouler la roulette de mon Zippo, allumant une flamme dansante et rassurante. De part ma simple volonté, la flamme légère s’est faite boule et a traversé la pièce, dispensant les lieux d’un éclat orangé. Regan était là, sur le lit au fond, le sien. Juste à côté du mien. Le feu s’est éteint de lui-même, comme je n’y pensais plus, et je me suis approché de la blonde. « Regan ? » Elle était là, assise sur le rebord, triste comme les pierres. Je me suis accroupi, le coeur serré, posant une main sur son épaule pour la rassurer, la persuader de me regarder. Je ne pouvais même pas la détailler : une mèche de ses cheveux d'or nous séparait. « Je lui casse la gueule ou tu te la joues run, joey run ? » ai-je demandé, une pointe d'amusement triste dans la voix. Elle qui m'avait réconforté il y a quelques jours, Regan qui était aussi fraîche et pimpante que le soleil d'habitude n'avait pas le droit d'être triste. Je m'en fis le serment.
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Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Ven 23 Mar - 20:18
La porte grinça tandis que je la poussais doucement, nous avions beau être des enfants de forgeron aucun n’avait eu l’idée de la réparer. La lumière de la lune entrait par la porte entrouverte et éclairait l’intérieur du bungalow. D’un coup d’œil furtif, je vérifiais que personne n’était là. Soulagement. Il n’y avait pas âme qui vive. J’attendais que mes yeux se soient habitués à la faible luminosité pour m’avancer dans le dortoir, je ne voulais pas allumer la lumière afin d’éviter les quelques curieux qui auraient pu venir me déranger. Être seule. Oublier. Dormir. Voilà ce que je voulais. Je me dirigeais d’un pas lent vers mon lit au fond du bungalow et m’aperçut dans la glace du bungalow : si un peu plutôt je m’étais trouvée presque jolie, je trouvais à présent ma tenue déplacée, exagérée. A quoi avais- je pu donc penser, je n’étais pas Cendrillon qui allait au bal. Je n’aurais pas de Happy End. Non, j’étais une fille de dieu, que ce dernier ignorait, une simple marionnette dans leurs grands plans cosmiques. Je trouvais ma vie ridicule à en rire –ou à pleurer- au choix. Pour une soirée comme celle-là, un jean basket aurait suffi plutôt que cette robe rouge : autant se faire humilier dans des vêtements confortables. Je secouais la tête, ne voulant plus apercevoir le reflet que la glace me renvoyait et m’assis sur le bord de mon lit. Les yeux dans le vague et les mains tripotant nerveusement le tissu de ma robe, mon esprit était tout entier à ce qu’il s’était déroulé. Timothy avait merdé, je n’avais pas pu me la fermer préférant le forcer à m’abandonner, score de la soirée : 0-0. Relation over. Et cela, avant même qu’elle ait pu commencer. Je me détestais, pire que les dieux –même si c’était dur- j’avais juste envie de remonter le temps et d’empêcher les mots de sortir de ma bouche. Mais il avait fallu que je dise ce que je pense, ce qui me passait par la tête –évidemment- sinon ça aurait été trop facile. J’aurais été heureuse. Impensable n’est-ce pas ? Regan Adkins qui réussit à garder auprès d'elle les gens qu’elle aime. Cette pensée afficha sur mon visage un sourire désolé puis finalement, j’enfouis mon visage dans mes mains, me frottant les yeux comme pour me réveiller d’un horrible cauchemar puis je posais les avant-bras sur mes cuisses et regardais le sol pensive, mains croisées.
Les minutes s’écoulèrent sans que je n’y prête guère attention, j’entendais la fête qui continuait au réfectoire. Quelqu’un toqua à la porte et je me focalisai sur la personne qui allait entrer dans le bungalow. « Toc-toc ? » Je reconnus immédiatement la voix de Zayne, comme si cette dernière était inscrite jusque dans mon code génétique ou dans chaque recoin de mon cerveau. Je ne relevais pas la tête, gardant ma position. J’avais envie de lui dire de partir : mon orgueil ne supporterait certainement pas qu’il me voit ainsi, mais je ne me sentais pas de force à faire fuir une autre personne que j’appréciais. Je me contentais donc de rester silencieuse, peut être passerait-il son chemin sans vérifier que j’étais là. Je sentis ses pas légers sur le sol, la pénombre me laissait encore quelques chances pour qu’il fasse demi-tour. Mais un éclat orangé vint ruiner mon dernier espoir. « Regan ? » Zayne s’était approché, et le visage toujours tourné vers le sol, je pouvais voir le bout de ses chaussures. Même si je ne pouvais plus éviter la discussion, je ne voulais pas relever la tête, même sans avoir pleuré, je sentais mes yeux rougis car prêt à déverser leurs larmes dès que je lâcherais prise. Et je ne voulais vraiment pas qu’il me voit comme ça. Comme ces filles qui pleurent pour rien, pour une histoire de cœur brisée. J’étais sensible, la question n’était pas là, voir même trop sensible d’ailleurs mais mon orgueil m’empêchait de le montrer à quiconque. Je le sentis s’accroupir, mes cheveux me barraient la vue de son visage, et c’était tant mieux car je savais que dès que je verrais son si beau visage je pourrais ne pourrais m’empêcher de me confier à lui, et je ne voulais pas paraître ridicule à lui parler de Tim. Sa main sur mon épaule, j’avais presque l’impression de sentir le réconfort qu’il m’apportait et je fermais les yeux me concentrant sur ce contact. « Je lui casse la gueule ou tu te la joues run, joey run ? » Sa réplique me fit sourire, mais d’un sourire triste car je ne me sentais pas capable de rire à ce moment précis. Je relevais ma tête passant mes cheveux blonds derrière mon oreille, afin de l’apercevoir. Encore une fois, son charme me frappa en plein cœur tandis que les rayons de la lune se reflétaient dans ses yeux et éclairaient son visage. Pourquoi fallait-il toujours que je m’attache aux mauvaises personnes ? D’abord Zayne, puis Timothy, une malédiction semblait me poursuivre. Je gardais le silence, ne trouvant tout d’abord pas les mots pour lui dire, pour commencer à lui raconter. Je plantais mon regard dans ses pupilles. « Il n’a rien fait de mal. C’est moi qui ai tout foiré. Encore. » A vrai dire, si, il avait effectué un pari idiot avec un satyre, je gardais une certaine rancune à ce sujet mais ce n’était rien par rapport à la rancune que j’éprouvais contre moi, pour ce que je lui avais dit. De plus, je savais que si je racontais cette partie de l’histoire Zayne ne se gênerait pas pour s’expliquer à ce sujet avec Timothy et rien ne sortirait de bon de cet affrontement. Ma voix tremblait légèrement tandis que je laissais sortir ce que j’avais sur le cœur. « Je suis pas normale Zayne. Je dois avoir un problème, quelque chose, je sais pas. Quoi qu’il arrive, quand j’ose m’attacher à quelqu'un, soit le destin me l’enlève, soit c’est moi qui le fais fuir. » Ma mère, mon frère, Timothy. Je ne révélais cependant pas à Zayne que le destin l’avait arraché lui aussi, loin de moi, d’une certaine manière, m’empêchant d’espérer un autre tournant à notre relation amicale dès le moment où j’avais été reconnue fille d’Hephaistos, sa demi-sœur. Je lui avais donc révélé ce que je ressentais, comme je l’avais prévu, dès que j’avais pu apercevoir ses traits, c’était une sorte de réflexe insupportable contre lequel je ne pouvais lutter.
L. Zayne-Emryc Ainsworth
∞ TOO YOUNG TO HATE THAT MUCH
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carnet du héros ➸ parent olympien: Héphaïstos ➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste. ➸ inventaire:
Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Sam 24 Mar - 18:44
Elle a relevé la tête tristement, avec un sourire triste et, de tout son être, émanait de la tristesse. Mon prochain était constamment plus triste que moi. C’est comme cette histoire de photos. Les gens ont toujours l’air plus heureux sur les photos. Sauf que pour l’instant, Regan avait l’air plus triste que toutes les personnes tristes qu’il m’ait été donné de voir. Inconsolable, là était le mot. Elle a relevé la tête, donc, et a placé la mèche de cheveux rebelle derrière son oreille. J’ai poussé un petit sourire imperceptible, alors que mes lèvres s’étiraient en un sourire contrit et compatissant. Ma main s’est égarée sur sa joue, mon pouce a retracé sa pommette songeusement avant que mon bras ne retombe et que je darde vers elle un regard brûlant. Accroupi ainsi, juste en dessous d’elle, je me demandais bien qui était le plus vulnérable des deux. A son instar, étrangement, mes avant-bras se sont posés sur mes cuisses et mon nez restait résolument ancré vers elle, comme un morceau de fer attiré par un aimant. J’espérais qu’elle pouvait comprendre, grâce à ce petit regard de rien du tout, que j’étais là pour elle, avec elle. « Il n’a rien fait de mal. C’est moi qui ai tout foiré. Encore. » Encore une fois, la réalité qui vous revient en pleine gueule. Vous êtes un héros, un demi-dieu, une graine de quelque chose de trop grand. Les Parques. Voilà notre problème, voilà les vraies personnes qui font tout foirer. Comme l’Oracle. Les enfants d’Apollon. Les prédictions. Tout cela, c’était destiné à être. Nous ne pouvions pas nous blâmer. Toujours la faute des autres, c’est moi qui vous le dis. J’ai froncé les sourcils, vaguement inquiet pour la santé mentale de ma sœur. « Je suis pas normale Zayne. Je dois avoir un problème, quelque chose, je sais pas. Quoi qu’il arrive, quand j’ose m’attacher à quelqu'un, soit le destin me l’enlève, soit c’est moi qui le fais fuir. » Je l’ai regardée, inquiet, plus que d’habitude. « Hey, hey, hey, dis pas de conneries. » ai-je lâché dans un murmure légèrement souriant, avant de la repousser un peu pour m’asseoir à côté d’elle. Les pieds ballants au-dessus du sol, je regardais le bout de mes chaussures, les mains entourant mes genoux. Je ne savais pas vraiment quoi dire ou quoi faire, je n’étais pas bon à ça. Je n’étais pas un chef de bungalow excellent orateur, ni un « Athéna » qui n’avait pas que son épée de redoutable. Déjà que j’avais du mal à réfléchir dans l’ordre… J’ai regardé le bungalow vide en face de nous, en silence. Un silence doux, pas un silence pesant. Ce silence doux familier, ce silence doux qui vous accompagne quand vous êtes tout simplement bien, avec quelqu’un de bien et que vous vous sentez bien. Je me sentais bien avec Regan, très bien même. « Tu dis n’importe nawaq. Je suis là pour toi, ok ? T’oublies jamais ça. » Ce n’était même pas une question ou une déclaration. Ce n’était rien d’autre qu’une directive.
J’ai tourné vers elle un sourire en coin, un regard pétillant. Cela pouvait avoir l’air légèrement déplacé dans ce genre de situations, où votre demi-sœur est triste comme les pierres. Mais cela ne me semblait pas déplacé. Elle avait été la première à faire le pitre pour moi. Je n’avais pas l’impression de lui renvoyer l’ascenseur, pourtant. J’avais plus l’impression de faire mon devoir. Quelque chose de naturel et d’inébranlable : quels que soient les malheurs qui auraient pu l’accabler, je serai là. Voilà ce que je me disais. « Si jamais tu oublies… » Mon sourire en coin s’est élargi, alors qu’une autre lueur pétillait dans mon regard. Je l’ai plaquée au lit avant de la chatouiller gaiement. « … tu mourras sous ma propre épée ! » J’avais l’impression de la chatouiller constamment. C’était sans doute le cas. Cela ne me dérangeait pas, de répéter toujours la même chose pour casser la tristesse de l’un ou de l’autre. L’important étant que cela fonctionne. Je ne l’ai pas chatouillée longtemps, quinze secondes au grand maximum, préférant vite me calmer pour continuer de la plaquer, heureux comme un idiot, ses poignets plaqués sous mes mains. Je lui aie embrassé le front. « Rien de mal arrivera jamais tant que j’s’rai là. C’est une promesse, Regan Adkins ! » Je me suis détachée d’elle, m’asseyant en tailleur au bout de son lit, guettant sa réaction, et, surtout, guettant si la tristesse s’était transformée en quelque chose d’autre – n’importe quoi d’autre.
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Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Dim 25 Mar - 11:01
Je voyais aux yeux de Zayne qu’il s’inquiétait pour moi et je m’en voulais de lui causer du souci après tout ce qu’il avait traversé ces derniers temps. La rose des vents, la sphinge, Rain. Il fallait évidemment, quand tout allait mieux pour lui, que je me retrouve à faire ma capricieuse. Ridicule. Je me mordais la lèvre honteuse. « Hey, hey, hey, dis pas de conneries. » murmura-t-il avant de s’assoir à mes côtés. Je n’osais pas répondre. Pour moi c’était loin d’être des conneries. Je ne savais pas qu’est ce qui était la cause de tout cela. Si c’était mon destin ou juste mes actions, mais une chose était certaine. J’étais incapable de garder les gens que j’aime. Le silence s’installa doucement entre nous, silence que je trouvais réconfortant. Rien que de par sa présence, mon demi-frère avait cette faculté de me calmer dès que j’allais mal. C’était étrange. « Tu dis n’importe nawaq. Je suis là pour toi, ok ? T’oublies jamais ça. » Je tournais mon visage vers lui, soulagée par ses mots. Ses mots avaient allégés le poids qui écrasait mon cœur. Un sourire me vint aux lèvres, un sourire plein d’une gratitude sans bornes. Sourire qu’il me rendit. « Si jamais tu oublies… » Son sourire s’élargit et je pressentais que Zayne avait quelque chose derrière la tête. Je fronçais les sourcils, un sourire amusé sur les lèvres. « … tu mourras sous ma propre épée ! »Et avant que je n’ai pu faire quoi que ce soit, le jeune homme fondit sur moi et me retrouvait, comme souvent, en proie à la torture préférée de Zayne. Les chatouilles. Mon rire résonnait dans tout le bungalow et je ne pouvais m’empêcher de gesticuler dans tous les sens pour échapper à son emprise. Au bout de quelques secondes, il s’arrêta de lui-même mais resta au-dessus de moi, gardant mes poignets dans ses poignes fermes. Je restais donc allongée, sans tenter de me défendre sachant très bien que le combat était gagné d’avance. Ma poitrine se soulevait rapidement, tentant de reprendre mon souffle. Je fermais les yeux quand je sentis ses lèvres se poser sur mon front. J’étais vidée, apaisée. Pas heureuse mais au moins j’avais oublié durant quelques minutes ce qui me rendait si malheureuse. « Rien de mal arrivera jamais tant que j’s’rai là. C’est une promesse, Regan Adkins ! » J’ouvrais les yeux, en lui adressant un doux sourire. Zayne me relâcha et vint s’assoir à l’autre bout de mon lit. Je m’asseyais également en tailleur pour lui faire face. Ma respiration finit par se calmer et je détaillais mon demi-frère.
Puis, d’un coup, je me mis à genoux avant de me jeter sur lui et de le serrer dans mes bras. La tête dans son cou, une main posé sur sa nuque, l’autre sur son omoplate, je ne voulais plus bouger. Rien ne semblait mérité que je me détache de lui. « Merci » lui murmurais-je à l’oreille avant de lui déposer un baiser sur la joue et de reposer ma tête sur son épaule. Je fermais les yeux, profitant de sa présence, respirant son odeur. Je comprenais à présent que j’avais besoin de lui, pour toujours. Il était la seule personne qu’il me restait, la seule personne en qui j’avais réellement confiance. Même si ça ne pourrait jamais aller plus loin que cette amitié fraternelle, je comprenais que l’important c’était qu’il reste à mes côtés. Qu’importe l’attirance que j’éprouvais pour lui, je finirais bien un jour à l’oublier, à la faire taire. Car, je décidais que rien ne vaudrait le coup de détruire ce que nous avions, ce que nous partagions tous les deux. Je finis par le relâcher et toujours assise sur mes genoux face à lui, je lui adressais un sourire.« Enfin j’imagine que tu sais que, si tu romps ta promesse et que tu m’abandonnes, tu t’exposes à de très gros ennuis ! Tu peux encore changer d’avis Zayne ! »
Je me mis à fredonner une chanson que j'avais entendue au bal et un éclat vint s'allumer dans mes prunelles. Je me levais du lit, passa une main sur la robe comme pour la défroisser et posa les yeux sur Zayne avant de lui tendre la main, un sourire malicieux pendu aux lèvres. « Le bal n’est pas encore fini et je n’ai pas eu le temps d’apprécier tes mouvements de danseur. Même si on n’a pas de musique… m’accorderais-tu cette danse ? » Je lui attrapais la main et le força à se lever. Mon envie pouvait sembler ridicule mais je voulais juste avoir Zayne pour moi seule encore quelques instants.
L. Zayne-Emryc Ainsworth
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carnet du héros ➸ parent olympien: Héphaïstos ➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste. ➸ inventaire:
Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Mer 28 Mar - 16:42
Elle m’a sautée dessus et j’ai peur qu’un monstre lambda ait pris contrôle de son corps pour m’attaquer durant ce moment d’intimité fraternelle. Mais non. Elle me serre contre elle, doucement, et j’en fais de même, glissant mes mains dans son dos que je tapote doucement, vaguement gêné. Je ne sui spas le meilleur pour les relations amicales ou tactiles. La seule personne qui ne me dérange pas, c’est Rain. Rain, c’est une part de moi, en gros. Je lui pardonne ses excentricités, genre quand elle me fait un petit bisou sur la joue. Sinon, je fais des chatouilles à Regan mais, ça, c’est pas vraiment du toucher, quoi. Là, elle me serre contre elle et je la serre contre moi, doucement, avec un petit sourire un peu triste sur les lèvres. J’ai envie de lui murmurer que tout ira bien, que la vie est un long fleuve tranquille (et que parfois, manque de cul ou de chance, il déborde un peu de son lit) et que elle n’a rien à craindre tant que je suis là. Je lui ai dit, mais je veux mettre les vrais mots dessus, les réelles choses telles qu’elles sont. A la place, je la serre doucement contre moi, mille précautions comme si j’avais peur de la briser, ma petite poupée aux airs de dures. « Merci » qu’elle dit et je réponds, un sourire bienheureux sur les lèvres : « Y’a pas d’quoi. » (mode Conan le barbare bourrin qui peut s’avérer gentil). Elle se détache de moi et je la détaille doucement, enchanté de la revoir un peu contente, un peu moins triste. C’est tout ce qui compte, j’arrive à me persuader. Il n’y a rien comme Regan, ma sœur, ma demi-sœur, quel que soit son statut. Elle est juste là, je suis juste là et c’est sans doute le moment le plus agréable que je vis depuis quelques jours. Elle a laissé derrière elle un petit baiser sur ma joue, petit effleurement agréable qui m’arrache un énième sourire content. Je suis fier de moi, pour le coup. Ouais, carrément fier. Cela prouve que, parfois, la maladresse peut résoudre bien des maux. Je suis vraiment, vraiment fier d’avoir fait sourire ma sœur sans avoir à utiliser mille moyens rhétoriques. Je pourrais continuer des heures et des heures. Je suis fier, je suis fier, je suis fier, je suis fier, je suis… « Enfin j’imagine que tu sais que, si tu romps ta promesse et que tu m’abandonnes, tu t’exposes à de très gros ennuis ! Tu peux encore changer d’avis Zayne ! » Je la regarde avec un œil vaguement grave et sérieux, cette frimousse un peu débile qui ne me sied pas tant que ça. Je murmure, véritable promesse partagée dans un coin du bungalow neuf : « J’t’abandonnerai jamais. Je t’interdis de le penser. » Et c’est vrai. Ma sœur, c’est avec mais jamais sans. On ne peut pas me demander ça. Je compte sur elle et elle compte sur moi, je me sens aussi un peu responsable d’elle. C’est moi qui l’ai sauvée, cette blondasse suicidaire. Elle compte trop pour que je l’abandonne un jour.
Mais je ne le jure pas sur le Styx. Faut pas trop tenter le diable, quoi (tout peut arriver).
Elle fredonne et, pour un peu plus, j’aurais pu me laisser aller sur le dos pour regarder le plafond du bungalow, comme si c’était le ciel. Je pourrais presque la tirer dehors pour qu’on aille s’installer sur la pelouse, tranquillement, et mater les constellations incompréhensibles qu’on nous enseigne pour, disent-ils, « comprendre les présages et savoir se repérer en milieu hostile » (entendre : « vous rajouter des heures inutiles pour vous faire chier »). Finalement, complicité maligne rallumée, ma demi-sœur se lève et me tend la main. Je louche dessus, vaguement surpris et tout à fait indécis. Voire même en plein questionnement. Tim l’a cognée à la tête ou quoi ? « Le bal n’est pas encore fini et je n’ai pas eu le temps d’apprécier tes mouvements de danseur. Même si on n’a pas de musique… m’accorderais-tu cette danse ? » Elle me prend la main et me tire alors que moi, hébété et bouche bée, je la regarde. Elle m’attire à elle et, presque naturellement, mon autre main s’invite sur sa hanche. Je ne sais pas quoi dire, comme agir, encore tout gêné de cette proximité frère-sœur que je n’ai jamais connue avant. Bah ouais, quoi, entre « Héphaïstos », on s’échange plus facilement des conseils pour battre le fer et on fait un peu moins de câlins. « Ohw, ce serait avec plaisir, mademoiselle Adkins. Oui, un véritable plaisir. Que dis-je, ce serait même un honneur, la quintessence de la joie pour ma part ! » Pour faire bonne mesure, je me détache d’elle et me met à genoux, embrassant du bout des lèvres le bout des doigts de la main qu’elle a glissée dans la mienne. Je ne la quitte pas du regard et, impulsivement, je décoche la rose glissée dans l’envers de mon manteau et la passe dans un pli de sa robe, sur le devant, bien en évidence. Souriant, je me redresse et m’approche d’elle. « J’espère que t’as une chanson en tête et que tu es un bon guide car sinon, on est dans la merde. » je rigole doucement.
Invité
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Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Sam 21 Juil - 14:19
« J’t’abandonnerai jamais. Je t’interdis de le penser. » Je ne sais vraiment comment décrire le sentiment qui m'habita en entendant ces paroles. Une sorte de soulagement, un apaisement profond. Mes doutes, ma rancœur semblait s'alléger sous l'effet de ses mots. Un frère. Voilà ce qui m'avait manqué et j'avais l'impression de redécouvrir toute la portée de ce lien. Je n'avais pas à affronter la vie seule, j'allais pouvoir compter sur cette aide pour tracer mon chemin. Ou suivre mon destin (selon les opinions). Mes pensées voguèrent vers Mathy et je ressentis un pincement au cœur. Deux ans que je n'avais pas vu ce stupide frangin dont j'avais été si proche auparavant. Je me laissais aller au souvenir. A ces après-midi passé avec lui et Nate, à l'insouciance qui nous habitaient à cette époque qui me semblait bien lointaine aujourd'hui. Mathy, je le regrettais ce frère qui aujourd'hui me détestait. Mais, même si cette souffrance demeurait vive, avoir Zayne semblait quelque peu combler ce manque fraternel.
Parler avec Zayne semblait m’avoir fait oublier toutes les péripéties de cette soirée. Et pourtant, la douleur était toujours là quelque part prête à ressurgir dès que la solitude serait de retour, car il était très facile de se laisser aller à quelques minutes de bonheur quand mon frère était là. C’est donc presque naturellement que je me levais pour lui demander de faire quelques pas avec moi. Une façon de sauver ce qui restait de cette soirée, de ce bal qui ne se reproduirait certainement pas de sitôt. Je vois Zayne hésité devant ma demande, je souris et ne lui laisse finalement pas le choix. Je pose une main sur son épaule tandis que la main de Zayne prend place sur ma hanche. Cette proximité nous surprend quelque peu, je n’ai jamais été habituée aux grandes démonstrations ou à être si proche de quelqu’un, que ce soit avec Mathy ou mon père. Enfin. Mes pères. Ou n’importe qui d’autres. « Ohw, ce serait avec plaisir, mademoiselle Adkins. Oui, un véritable plaisir. Que dis-je, ce serait même un honneur, la quintessence de la joie pour ma part ! » Je ris doucement tandis qu’il se met à genoux pour embrasser ma main. L’exagération semblait être une deuxième nature chez Zayne, chose qui me forçait toujours à rire même quand l’envie n’y était pas. Je le vois prendre la rose accroché à son manteau et quelques secondes plus tard cette dernière se retrouve sur ma robe, je souris en guise de remerciement et très vite nous retrouvons notre position de danseurs. « J’espère que t’as une chanson en tête et que tu es un bon guide car sinon, on est dans la merde. » J’effectuais une légère grimace avant de rire. « Mes connaissances en danse ne me permette pas de guider, désolé. » Il allait falloir qu’on se débrouille comme on le pouvait. Je rivais mes yeux sur le plafond en pleine réflexion sur ce que j’allais bien pouvoir chanter. Quelques notes résonnèrent dans mon esprit, formant une mélodie qui me sembla bien lointaine. La mélodie sortit de mes lèvres tandis que je fronçais les sourcils pour me rappeler des paroles. Les mots se formèrent comme par magie alimenter par les souvenirs de cette ballade mille fois répétée.
Be to her, Persephone, All the things I might not be: Take her head upon your knee. She that was so proud and wild, Flippant, arrogant and free, She that had no need of me, Is a little lonely child Lost in Hell,—Persephone, Take her head upon your knee: Say to her, "My dear, my dear, It is not so dreadful here."
Cela faisait des années que je n’avais plus entendue ces mots, ces notes. Cette chanson, on me l’avait chanté tous les soirs avant de m’endormir mais cette habitude avait fini par s’espacer au fil des problèmes d’alcool de ma mère. Au rythme lent de la mélodie, Zayne et moi avions commencé à bouger doucement. Continuant de chanter, je levais les yeux vers mon frère qui semblait arboré un visage tourmenté. Je m’arrêtais de chanter et le dévisageais, inquiète. « Qu’est ce qui t’arrive, Zayne ? » Je m’écartais, craignant d’avoir fais quelque chose de mal, de l’ennuyer ou même de lui casser les oreilles avec ma chanson. Je posais mes yeux au sol et murmurait « On peut arrêter si tu veux »
L. Zayne-Emryc Ainsworth
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ϟ double compte : narcisse & caïn. ϟ arrivé(e) à la colonie le : 01/12/2011 ϟ iris-mails envoyés : 748 ϟ nombre de drachmes : 677 ϟ dons : contrôle du feu; protection métallique. ϟ localisation : bungalow neuf. ϟ responsabilités : simple pensionnaire. ϟ humeur : amazayne.
souris, la vie est un fromage (:
carnet du héros ➸ parent olympien: Héphaïstos ➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste. ➸ inventaire:
Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Mar 24 Juil - 19:08
« Mes connaissances en danse ne me permettent pas de guider, désolé. » Le frère et la sœur se sont regardés. Zayne a dit, d'un ton détaché : « nous sommes donc dans la sainte merde. » avant qu'ils ne commencent à rire de bon cœur de leur léger malheur. En fin de compte, ils se mirent à danser lentement, sur le rythme de leurs cœurs battants alors que la légère voix de Regan résonnait, cristalline, brisant le léger silence, comme une vague lente et langoureuse. Les mots s'enroulaient, remplissaient l'air et finirent par trouver une toute autre signification aux oreilles de Zayne, dont les sourcils se froncèrent rapidement, tandis qu'il se mit à explorer de lui-même sa mémoire. Aussi idiot que cela puisse paraître, il avait l'impression qu'il avait déjà entendu cela quelque part, bien loin d'imaginer que sa propre mère, la génétique, la lui avait chanté chaque nuit pendant un an et que ça, ça restait quelque part au fond du cœur d'un enfant, presque un adulte maintenant. Il ne pouvait décemment pas imaginer cela. Premièrement, la pensée l'effleura que c'était certainement une mélodie générique, une berceuse internationale que tous connaissaient. Mais non. Les paroles sonnaient différemment que ça, étaient différentes, presque intimes. Elles lui parlaient, comme un message venu des cieux. Surtout que bon, vu leurs situations et, surtout, leur ascendance divine... ça pouvait très bien être possible. Au second plan, il pensa juste que Regan l'avait certainement fredonné à un moment ou à un autre, il n'y avait pas si longtemps que ça. On ne pouvait pas lui en vouloir de croire ça, après tout. Il était si transporté par la musique, dans une telle recherche de lui-même et d'où il avait pu entendre cela qu'il ne se rendit même pas compte qu'ils avaient arrêté de danser, qu'elle avait arrêté de chanter et que lui, le regard lointain, les sourcils froncés, semblait aussi réceptif qu'une pierre. « Qu’est ce qui t’arrive, Zayne ? » L'interpellé leva le regard vers la jeune femme, sans vraiment la voir, toujours à la recherche de ce bout de mémoire qui lui manquait. « On peut arrêter si tu veux » Zayne baissa, lui aussi, les yeux sur le sol. « Non, non c'pas ça Regan, c'est juste que... enfin... » comme soufflé, le blond finit par se rasseoir sur le lit de la jeune femme, comme si on venait de lui couper les jambes. Nerveusement, Zayne se mit à rire légèrement. Il avait déjà oublié le bal, son inquiétude pour Regan, son premier (et certainement dernier) baiser avec Pandora ou son premier baiser tout court même. Il ne pensait plus qu'à ça. La mélodie, fourbe, était rentrée par une oreille et foutait son cerveau sans dessus-dessous, n'osant même pas s'échapper par l'autre oreille. Oui, Zayne était perturbé. Comme jamais il ne l'avait été avant. « Tu vas trouver ça idiot mais... – un autre éclat de rire nerveux – .. mais cette chanson me dit un truc. Et j'arrive pas à savoir quoi et puis... » sa voix se brisa, faible. Il se passa une main dans les cheveux, les ébouriffant plus que de raison, comme si cela allait l'aider à retrouver la mémoire. [color=#a35e1e]« C'est idiot. » lâcha-t-il dans un soupir avant de lever les yeux vers elle et de croiser son regard. Il réussit à lui offrir un petit sourire. « J'ai rien dit, ok ? il se remit debout, lui prit la main et l'attira contre lui avec un sourire rassurant. J'ai sûrement entendu ça à la télé ou un truc comme ça. Tu chantes très bien, aussi ! Tu m'en caches, des choses. Entre Tim et puis ta voix de diva... wow quoi. Autre chose ou on est bon ? » finit-il par rire – mais le cœur, une fois n'était pas coutume, n'y était pas.
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Sujet: Re: ZAYGAN ✤ à chaque jour suffit sa peine. Dim 5 Aoû - 17:35
Zayne et Regan
« On a tous besoin d'un frère »
Cette chanson était le lien qui demeurait entre ma mère et moi, la preuve vivante que malgré ses longues heures à pleurer son amour perdu, elle m’aimait. Une berceuse chantée par une mère n’était-elle pas la plus grande preuve d’un amour maternelle ? Tout du moins j’essayais de m’en convaincre. Tandis que les mots s’échappaient de mes lèvres, il me semblait revoir ma mère penchée au-dessus de mon lit, chantant, murmurant presque cette si belle mélodie qui avait accompagné mes nuits. Le visage de Zayne stoppa mes souvenirs, et je m’éloignais rapidement de ma mère et de ces moments réconfortants. Je m’inquiétais alors de ce que j’avais bien pu faire, tentant de comprendre ce qui avait bien pu perturber Zayne ainsi. « Non, non c'pas ça Regan, c'est juste que... enfin... » Je ne bougeais pas, inquiète, attendant qu’il me confie le fond de sa pensée. Je le vis s’assoir sur le lit mais n’osais pas en faire de même. J’étais perdue, mes yeux voletaient sur son visage, sur ses mains nerveuses, puis sur ses lèvres qui s’ouvrirent pour laisser échapper un rire. Rire loin d’être très naturel. C’était certainement la première fois que je le voyais ainsi, lui d’habitude si décontracté et insouciant, il semblait réellement troublé par la situation. « Tu vas trouver ça idiot mais... il rigole une nouvelle fois tandis que mon regard se fait insistant.. mais cette chanson me dit un truc. Et j'arrive pas à savoir quoi et puis... » La voix de Zayne se brisa d’une façon qui me déchira le cœur, rapidement je me sentis aussi troublée que mon demi-frère. Mon cerveau se mit à fonctionner à toute vitesse cherchant un moyen, une explication à cela. Je n’osais pas bouger, pas parler. Les origines de cette mélodie tournoyaient dans ma tête. C’était ma grand-mère qui avait inventée cette ballade, j’en étais certaine. Il ne s’agissait pas là d’une mélodie populaire que tous les enfants entendent, ce n’était pas non plus une musique de pub pour vanter dieu ne sait quelle produit. Non. C’était une chanson d’une mère pour son enfant : de Johanna, ma grand-mère, à Celia, ma mère, de Celia à Regan et à Mathy. C’était une musique familiale. Et même si Zayne était mon demi-frère, il n’y avait aucune raison pour qu’il la connaisse lui aussi. « C’est impossible » Murmurais-je. Je n’arrivais à en dire plus. J’essayais de me convaincre que ce n’était rien, que peut être la mélodie ressemblait à une autre mais dans ce monde si étrange je finissais par ne plus croire aux coïncidences. Et plus important, la détresse que je percevais sur le visage de Zayne, me renforçait dans l’idée que ce n’était pas une vulgaire méprise. « C'est idiot. » Instinctivement, sans que je ne le souhaite réellement ma main se posa sur sa tête et caressait ses mèches blondes, à défaut de ne savoir quoi lui dire je tentais au moins de le réconforter. J’essayais de cacher mon trouble devant ce qu’il m’avait dit, il leva la tête vers moi et je laissais ma main revenir le long de mon corps. Il m’offrit un sourire que je lui rendis, espérant qu’il fût à ses yeux d’un quelconque réconfort. « J'ai rien dit, ok ? » Tout cela n’était pas aussi simple, je n’allais certainement pas balayer ses confusions d’un simple revers de la main. Je sentis ses doigts se refermer autour de ma main et je posais mon regard sur lui tandis qu’il se relevait. Il m’attira contre lui et je me laissais aller à poser ma tête contre son torse, anxieuse malgré le sourire rassurant qu’il m’adressait. « J'ai sûrement entendu ça à la télé ou un truc comme ça. Tu chantes très bien, aussi ! Tu m'en caches, des choses. Entre Tim et puis ta voix de diva... wow quoi. Autre chose ou on est bon ? » Il tentait d’oublier tout ça, en laissant un flot de mot voleter entre ses lèvres, je fermais les yeux quelques secondes la tête toujours posée contre son torse. Je ne savais que dire le rassuré en continuant sur sa lancée ? En agissant comme si ce n’était rien ? Lui faire croire qu’effectivement c’était une chanson connue de tous ? Je partis d’abord sur ce chemin essayant de me persuader que c’était la meilleure façon de le protéger. « Oui c’est certainement ça, la télé ou la radio je sais pas. Mais oui, je crois qu’on est bon maintenant. »dis-je avec un petit rire qui disparut bien vite je sentais le remord m’envahir sur le champ et je m’écartais de lui rapidement comme électrisée, secouant doucement la tête tandis que j’étais dos à lui. « Non en fait il y a encore une chose. » Je me retournais vers lui, plantant mon regard dans le sien, cherchant le courage de parler, de partager ce qui se tramait dans ma tête. « Cette chanson Zayne, a été inventée par ma grand-mère. Tu ne peux pas l'avoir déjà entendu. » Je guettais sa réaction, anxieuse, mais je ne pouvais pas m’arrêter là. «Cette chanson ma grand-mère l’a chantée à ma mère qui l’a elle-même chantée à Mathy et moi. C’est juste impossible qu'elle te dise quelque chose. Impossible. Moi même, ça fait des années que je ne l'ai pas entendu, c'est la première fois que je la chante depuis... depuis que ma mère est morte.» Je me mis à fuir son regard sans vraiment savoir pourquoi avant de finalement me rapprocher de lui et de poser ma main sur son bras, suppliante. Je lui murmurais alors « S'il te plait Zayne, dis moi que tu ne connais pas cette chanson. Tu t’es trompé c’est tout. »