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You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy

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Ivy K. Reynolds
Ivy K. Reynolds





ϟ arrivé(e) à la colonie le : 03/01/2012
ϟ iris-mails envoyés : 504
ϟ nombre de drachmes : 458
ϟ dons : Contrôle des végétaux ; Irrigation
ϟ localisation : À la colonie.
ϟ responsabilités : Pensionnaire.
ϟ humeur : Noire.

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Revenge is a confession of pain.




carnet du héros
➸ parent olympien: non reconnu(e)
➸ caractère : Têtue ❀ Persévérante ❀ Sympathique ❀ Rancunière ❀ Réservée ❀ Indépendante ❀ Exigeante vis-à-vis d'elle même ❀ Protectrice ❀ Fragile ❀ Agile ❀ Décidée ❀ Un peu méfiante ❀ Loyale
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MessageSujet: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyMer 22 Fév - 19:20

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You jump, I jump right ?

Si, lors de la quête, Ivy avait à peine fermé les yeux d’inquiétude, c’était devenu pire depuis que Zayne et Aliénor avaient ramené Rain, inconsciente et à peine vivante. Ivy avait alors passé le plus clair de son temps auprès d’elle, comme si sa seule présence allait l’aider. Ce n’était pas le cas : elle n’était malheureusement pas fille d’Apollon, et n’avait aucun don pour soigner ou aider les malades. Mais elle était restée auprès de Rain. Elle se sentait coupable ; impuissante. Elle ne savait pas quoi faire pour aider son amie, sa sœur. Elle avait prié les Dieux, les avait maudits... Elle avait même augmenté ses sacrifices aux repas. Rien n’y faisait. Puis, ce soir-là, on lui avait clairement fait comprendre qu’elle était de trop. Qui était ce "on" ? Elle n’y avait pas fait attention. L’infirmière, une fille d’Apollon ? Les deux ? Peu importait. Ils lui avaient dit que Rain allait bien. Qu’elle avait simplement besoin de repos. Qu’elle avait besoin d’être seule. Et ils avaient insisté sur ce mot. Seule. Ivy n’avait pas vraiment eu le choix, et ce mot résonnait toujours dans sa tête, lugubre. Alors elle était retournée au bungalow d’Hermès et s’était couchée, telle une somnambule. Dans le but de dormir un peu, au moins jusqu’à ce que le soleil se lève. Fermer les yeux, pour ne pas se faire de souci.

Son sommeil ne dura pas longtemps : elle se réveilla avec les premiers rayons du soleil. Ils dormaient tous, pourtant elle n’arrivait plus à fermer l’œil. Non, elle avait besoin de calmer ses nerfs, c’était plus fort qu’elle. Un mélange d’anxiété et de soulagement... Anxieuse, mais ravie qu’ils soient en vie. Elle regarda autour d’elle et se crispa : le bungalow était si rempli qu’elle en devenait claustrophobe. Pourtant, à l’extérieur, il faisait beau. Un peu comme si les Dieux se fichaient complètement de leurs vies. Ce qui, en y réfléchissant bien, était le cas. Elle balaya ses pensées négatives, prit son sac et sortit d’un pas rapide du bungalow, simplement vêtue de pantalons en toile et d’un pull en coton à manches longues. Pratique, léger, et idéal pour la météo clémente qui était de retour à la colonie. Elle s’était machinalement dirigée vers le lac, qui brillait sous les premiers rayons de soleil. Elle inspira à fond. À cette heure si matinale, la colonie paraissait vidée de ses demi-dieux. C’était bien dommage que personne ne soit là pour apprécier la vue : le lac était magnifique. C’était comme si le soleil ravivait le paysage autour de lui. Comme si sa douce chaleur rappelait à Ivy qu’il n’était pas interdit de sourire. Pendant ces quelques jours, elle avait oublié ce que c’était, de sourire. Ses lèvres s’étirèrent furtivement, comme timides, face à ce paysage magnifique et elle sut spontanément ce qu’elle avait vraiment envie de faire. Qui elle avait envie de voir.

Elle se rapprocha d’un pas léger du bungalow neuf, celui où dormaient encore les enfants du dieu forgeron. Tout était calme, silencieux. Et Zayne allait la tuer : il n’était même pas encore huit heures. Eh bien tant pis ! Elle avait besoin de penser à autre chose qu’à lui et Rain, risquant leurs vies pour des caprices divins. Avant de faire un pas de plus, elle revérifia le contenu de son sac. Le petit paquet emballé et le paquet de biscuits étaient toujours là, ce qui était probablement un miracle vu la tendance qu’elle avait d’être victime à répétition de vols... Elle se rapprocha silencieusement de l’une des fenêtres, et fronça le nez à l’odeur peu naturelle du métal chaud. Elle préférait étrangement l’odeur du foin, ou encore du fumier dispersé sur les champs de son père. Mais ça, c’était une autre histoire.

Elle n’osait pas entrer dans l’antre des forgerons, mal à l’aise. Tout d’abord elle risquait d’y suffoquer au vu de la chaleur ambiante, mais surtout elle risquait de les réveiller et ensuite de mourir assassinée par tous ceux qui auraient rêvé de dormir trente minutes de plus. Alors elle jeta un coup d’œil à l’intérieur, cherchant à repérer sa tête blonde préférée parmi toutes les têtes endormies. Il était un peu plus en retrait des autres et semblait dormir profondément... Elle se mordit les lèvres, prise de quelques remords. Puis elle haussa les épaules et fit sortir une racine de terre, assez longue pour atteindre le lit du demi-dieu. La plante semblait rechigner à entrer, puis finalement se faufila entre les couchettes, telle le serpent en quête de sa proie. Arrivée à hauteur de Zayne, la racine tira un peu le drap qui le recouvrait, et commença à lui tapoter sur l’épaule. Ivy avait hésité à le chatouiller à distance, mais s’était dit qu’il serait préférable de lui éviter un arrêt cardiaque dans son sommeil. Insistant un peu plus avec la racine, elle finit par le réveiller et lui fit de grands signes, un sourire large aux lèvres, le forçant presque à se lever en le tirant avec la plante qu’elle avait fait sortir de terre. Impatiente, elle lui chuchota :

-Tu viens ?
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L. Zayne-Emryc Ainsworth
L. Zayne-Emryc Ainsworth

∞ TOO YOUNG TO HATE THAT MUCH





ϟ double compte : narcisse & caïn.
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 01/12/2011
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ϟ dons : contrôle du feu; protection métallique.
ϟ localisation : bungalow neuf.
ϟ responsabilités : simple pensionnaire.
ϟ humeur : amazayne.

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souris, la vie est un fromage (:




carnet du héros
➸ parent olympien: Héphaïstos
➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste.
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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyJeu 23 Fév - 12:02



you jump, i jump right ?


Vous avez déjà rêvé de poneys arc-en-ciel ? Moi non plus. Je rêvais de Rain. Tout le temps. Elle était là, étalée dans son lit de l’infirmerie et moi j’étais à côté. Des fois il y avait Ivy, des fois il y avait Aliénor, des fois un « Apollon ». Mais moi j’y étais toujours. Ou dans les environs. Le contraire m’aurait été impossible. En fait, l’on m’aurait écarté de Rain que j’aurais sans aucun doute piqué une crise. Je me sentais responsable, coupable, protecteur et tout simplement détruit. Nous avions, Aliénor et moi, été mis au tapis si aisément... cela ne se reproduira plus. J’aurais sans doute dû aller à l’arène m’entraîner, m’entraîner et m’entraîner mais en plus de la motivation, la patience me manquait. Je passais mes journées à errer à l’infirmerie ou sur la plage, mais jamais bien longtemps. Première heure, j’étais auprès de Rain ; dernière heure, j’étais auprès de Rain. Ce n’est pas de ta faute m’avait dit ce nouvel arrivant chez les « Héphaïstos ». Si, c’était ma faute. La mienne, celle de la sphinge, d’Aliénor et, pis encore, des dieux. Ces satanés dieux qui regardaient leurs enfants périr avec une indifférence immonde, avec une indifférence insupportable et peu concernée. Pourquoi. Juste : pourquoi. Pourquoi nous enfanter si c’est pour nous laisser tuer ensuite ? Je serrais les poings de rage, en rentrant au bungalow neuf. Si dehors il faisait une froideur abominable, d’après moi, il faisait une chaleur réconfortante dans mon bungalow. Une odeur de métal imprégnée de sueur (glamour) était omniprésente, comme toujours. Si certains fronçaient du nez, moi, je ne pouvais que soupirer de plaisir : cette odeur m’avait bercé plus d’une nuit. Il faisait largement plus de vingt degrés dans le bungalow du dieu du Feu ; ainsi-je me désapais-je vite fait avant de glisser entre mes couvertures. La plupart des « Héphaïstos » le firent aussi et, très vite, le chef de bungalow – un gars robuste au nom imprononçable – entama sa petite tirade du soir : bla bla bla, heure des douches, bla bla bla, épées à forger, bla bla bla, écuries à nettoyer, bla bla bla, alliances à former. En parlant d’épées, je bossais dur sur celle de Rain, lorsque l’on me virait de l’infirmerie. Enfin commençait-elle à prendre forme sous mon marteau, sur mon enclume. J’espérais qu’elle allait être contente, une fois réveillée – le contraire n’étant pas possible. Finalement, les lumières furent éteintes et les bavardages à mi-voix furent vite engloutis par les ronflements. Je dormais à poings fermes, emporté dans un énième cauchemar dont j’étais le martyr. J’assistais en direct, enchaîné et paralysé, à la mise à mort de Rain par sa mère, Déméter. J’espérais juste que ce ne soit pas un rêve prémonitoire comme tous les sangs-mêlés en avaient. Sinon, ça craignait et je n’étais pas prêt à l’affronter. Je comptais bien dormir une ou deux heures de plus lorsque ma couverture prit la tangente. Vint ensuite un tapotement régulier, comme si le petit nouveau voulait que je lui raconte une putain d’histoire. La réponse est oui. J’allais pousser une gueulante.

J’ai grogné, en me tournant vers le mur pour que le gamin arrête. Mais il insistait. Alors j’ai ouvert une paire d’yeux menaçants.. et j’ai détaillé avec un air tout simplement idiot cette plante. J’ai fait un bond en arrière, me cognant l’arrière du crâne au mur, en cherchant fébrilement mon briquet ou encore mon épée. En vain. Là-bas, du mouvement. J’ai tourné le regard, voyant Ivy à travers la fenêtre ouverte du bungalow. La plante enserra ma cheville et me tira un peu hors du lit alors que la brune murmurait : « Tu viens ? » Avec un soupir vaguement surpris, je me suis dégagé de la plante avec brusquerie avant de m’approcher de la jeune femme, ouvrant en grand les fenêtres pour la regarder genre t’es pas sérieuse. Elle était sérieuse. « On aurait pu s’arranger, si tu voulais juste me voir torse nu. » ai-je fini par marmonner. On étouffe à l’intérieur du bungalow des « Héphaïstos », et peu dormaient avec des pyjamas épais ou des pyjamas tout court. Un sourire désabusé sur les lèvres, je me suis penché et j’ai laissé mes lèvres effleurer la joue d’Ivy. « J’arrive. » balbutiais-je en retournant vers ma couchette en me grattant la tête. Un t-shirt, une veste, un pantalon enfilés plus tard, j’achevais de nouer ma montre autour de mon poignet en ajustant mon épée dans son fourreau. Pas d’épée, danger élevé aurait dit l’autre. Une fois dehors, j’ai frissonné à cause du froid en détaillant autour de moi. Rien n’avait changé depuis la veille au soir, quelle joie. Pas même un incendie. Ni une tornade. Pourquoi me réveillait-elle à cette heure ? Soupirant, j’ai regardé Ivy en me passant une main mal réveillée dans les cheveux. « J’espère que tu as une bonne raison de me réveiller maintenant car j’aurais bien dormi un peu plus, perso. » Je lui ai souri en coin, ignorant les plis étranges que ma peau formait à cause des cicatrices. Ivre de fatigue, je me suis affalé sur les marches du perron du bungalow neuf, me frictionnant les mains malgré la chaleur que mon bungalow dégageait. « En plus, il fait froiiiiiiiiiiid. »
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Ivy K. Reynolds
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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptySam 25 Fév - 17:56

Ivy n’avait pas pu retenir un rire en le voyant sursauter face à la racine qui venait de le réveiller. Comme s’il s’agissait là d’une Gorgone qui allait l’attaquer. Les garçons étaient décidément incompréhensibles. Face aux monstres, de vrais combattants, mais cherchant à se défendre d’une simple racine... Il s’était cogné la tête et elle avait dû se mordre les joues pour ne pas se mettre à rire. Elle laissa la racine se reculer puis retourner sur terre, estimant qu’elle lui avait fait bien assez peur comme ça. À peu près réveillé, il s’était approché d’elle, l’air de chercher dans ses traits la preuve qu’elle plaisantait. Mais son visage était déterminé, l’air de dire : Tu te recouches et je te jure que c’est pas une racine qui viendra te tirer du lit mais la forêt tout entière. Apparemment, il avait compris.

« On aurait pu s’arranger, si tu voulais juste me voir torse nu. » avait-il marmonné. Elle se mit à rire face à son air sûr de lui, et fit mine d’apprécier la vue tout en lui répondant : « J’y penserai la prochaine fois que je voudrai profiter de toi et de ton corps. » Et elle lui fit un clin d’œil, d’humeur taquine. Il fallait l’avouer, côté torses bien bâtis, les « Héphaïstos » et les « Arès » étaient plutôt bien lotis. Plutôt pas mal, même. La faute à l’exercice physique sans doute... Alors en été, quand il faisait trop chaud, c’était parfois intéressant du côté du lac. Mais là, ce n’était pas du tout pour cela qu’elle était venue. Peut-être qu'elle n'était pas normale ? Elle haussa les épaules tout en attendant impatiemment que Zayne soit prêt.

Il sortit enfin et sembla regarder autour de lui comme pour voir si l’Apocalypse était enfin arrivée. Ce qui n’était bien évidemment pas le cas. C’était un jour comme tous les autres. Seulement, il faisait chaud pour la première fois depuis plusieurs jours. Et le lac n’était plus gelé. Ce qui en soi était déjà une nouvelle merveilleuse. « J’espère que tu as une bonne raison de me réveiller maintenant car j’aurais bien dormi un peu plus, perso. » Il avait soupiré et s’était passé la main dans les cheveux, genre l’Oréal en mode gueule de bois. Elle se mordit la lèvre, songeant à la façon d’amener le sujet, l’air de rien. Que dire ? « J’avais besoin de te voir » ? Trop désespéré. « J’avais besoin de passer un peu de temps avec toi ? » Non, ça, c'était stupide. Et puis ce n’était pas du tout son style. Elle s’épanchait rarement sur ses sentiments. Mais en y réfléchissant un peu, elle arrivait à identifier ce qu’elle ressentait comme du manque. Un vide qui la gobait de l’intérieur. Et ce n’était pas agréable. Elle avait besoin de rire. Elle avait besoin qu’il la fasse rire, comme seul lui parvenait à le faire. Et elle avait besoin de le voir rire, surtout. Oui, c'était surtout ça. Elle ne voulait plus le voir rongé de l’intérieur. L’inquiétude ne le mettait pas en valeur, et pourtant elle partageait ce sentiment. Inquiète. Terrorisée. Elle n’osait imaginer ce que cela avait pu être, face au monstre. Ce monstre qui s’était attaqué à Rain... Sortant de ses pensées, elle fixa le visage de son ami, comme si elle revenait à la réalité. Et elle les vit... Les trois cicatrices qui barraient le visage de Zayne mais s'étaient tout de même un peu estompées. Elle ouvrit de grands yeux et approcha inconsciemment ses doigts des cicatrices, les effleurant.

« Tu... Elles te font encore mal ? » Un voile d’inquiétude passa dans ses yeux. De la colère, aussi. Si le monstre n’avait pas déjà été tué, elle serait probablement partie à sa poursuite, l’esprit vengeur. Ce qui ne servirait à rien, elle en était tout à fait consciente. Mais Zayne avait souri, ce qui la rassura immédiatement malgré les zebrures de son visage. Et elle se rappela qu’il attendait toujours de connaître la raison de sa visite si matinale. Elle se gratta la nuque, vaguement gênée, cherchant au juste ce qui l’avait instinctivement poussée à le chercher. Elle se mit donc à parler, très rapidement.
« C’est que... Rain va mieux depuis hier soir. Mais ils m’interdisent d’approcher l’infirmerie. Et elle dort. Et moi j’arrive plus à dormir. Et j’ai pas dormi depuis... depuis que vous êtes partis en fait. Je me suis fait un sang d’encre. Je crois que je deviens folle, en fait. Et puis surtout... Tu m’as manqué. » Elle fixait le sol, très mal à l’aise suite à sa tirade. Sa dernière phrase, elle l’avait soufflée en un murmure. Elle aurait prié pour trouver un fossé où se cacher quelques minutes, le temps de retrouver un minimum de dignité. Quelle imbécile ! Pourquoi avait-elle ouvert la bouche ? Pour dire de pareilles idioties ? Elle se maudissait intérieurement. Les tirades pareilles, ce n’était pas son genre. D’ailleurs, elle devait souffrir d’une sorte de handicap social, qui ne lui avait jamais été diagnostiqué. Ce qui expliquerait, selon elle, bien des choses. Comme par exemple sa difficulté à verbaliser ce qu’elle sentait. Et que quand elle le faisait, ça n’était jamais de la bonne façon, ni au bon moment. Elle commença à entortiller une mèche de cheveux entre son index et son majeur, comme pour faire passer sa gêne, tout en fixant l’horizon.

« En plus, il fait froiiiiiiiiiiid. » La plainte la fit sourire. Elle regarda Zayne qui s’était assis sur les marches de son bungalow, surprise. « Froid ? Mais il fait plus de 10 degrés ! » Bon... Peut-être qu’elle s’était habituée au froid, entre les hivers passés au Canada et les températures polaires qu’ils avaient tous dû supporter à cause des Dieux des Vents. Mais malgré cela, elle estimait que s’il y avait du soleil et qu’il faisait plus de 10 degrés, c’était qu’il faisait chaud. Elle sourit puis reprit : « C’est le monde à l’envers, tu trouves pas ? Dans les films, c’est toujours la fille qui a froid, et le gars qui enlève sa veste pour la réchauffer... Les rôles se seraient-ils inversés ? » Elle adorait lui envoyer des piques, de temps en temps. Mais avant qu’il ne rétorque quoi que ce soit, elle lui tira la langue et le prit par le bras. « Tu voudrais pas faire un tour ? On pourrait faire ce que tu veux ! Il n’y a personne, le lac est magnifique et j’ai même croisé des naïades qui se coiffaient tout à l’heure... J’imagine qu’elles profitent de sortir vu qu’il n’y a plus de neige. » Les naïades, c’était un peu l’argument ultime. Celui qui, du moins elle l’espérait, lui ferait oublier qu’il avait sommeil.
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L. Zayne-Emryc Ainsworth
L. Zayne-Emryc Ainsworth

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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyDim 26 Fév - 12:14



Même si je grognais un peu, soyez sûr que j'étais fou de joie de revoir Ivy et, mieux, qu'elle me réveille à n'importe quelle heure pour qu'on fasse quelques conneries. Franchement, elle et moi, on faisait vraiment la paire. Vraiment. Entre nos instincts protecteurs envers Rain, nos éclats de rire infinis et nos singulières bétises... " Tu... Elles te font encore mal ? " Inquiète. J'ai souri, détendu - même si il y avait ce fourmillement, devenu familier, qui me chatouillait le visage lorsque les cicatrices se faisaient effleurer. On me l'avait demandé à plusieurs reprises depuis mon retour, si cela me faisait mal. Physiquement, non - boursouflures devenues zébrures rapidement. J'ai haussé les épaules, faussement modeste. " Pas le moins du monde. " Elle semblait rassurée que je sourisse malgré tout, malgré ces blessures que certains auraient qualifié de dérisoires. Elles n'étaient pas dérisoires. Des marques, des fissures, des abîmes, trois preuves à vie de mon incompétence, autant de blessures au fer chauffé à blanc. Elles m'ont arraché les larmes, jusqu'aux yeux, ces traîtresses. Et on ne peut rien y faire. Si, Ils pourraient. Nos illustres et divins parents, Ceux qui vendraient père et mère pour une once supplémentaire de pouvoirs. Rien à fiche que votre gosse soit défiguré à vie, qu'il soit sur le point de mourir sous les griffes d'un sphinx, qu'ils subissent traumatismes crâniens et traumatismes tout court. Et ça pour quoi ? La Rose des Vents dont la seule vertu est d'arrêter la neige ? Super. Rancune implacable, colère froide. " C'est que... Rain va mieux depuis hier soir. " Sa voix m'a tiré de mes rêveries. " Mais ils m'interdisent d'approcher l'infirmerie. Et elle dort. Et moi j'arrive plus à dormir. Et j'ai pas dormir depuis... depuis que voud êtes partis en fait. Je me suis fait un sang d'encre. Je crois que je deviens folle, en fait. Et puis surtout... tu m'as manqué. " J'ai eu l'envie de la prendre dans mes bras mais je crois que cela l'aurait plus gênée qu'autre chose.

Décidément, vraiment la paire. Entre mister-boulet et miss-malaise... amazing. Ça existe la paire à trois ? Ivy, Rain et Zayne, pour le meilleur comme pour le pire (ftw, sùsù). Un autre sourire, rassurant, s'est peint sur mes lèvres. " Tu aurais dû préférer la sieste à mon illustre personne, Reynolds. Ce n'est guère raisonnable. " J'ai passé un bras autour de son cou, la serrant contre moi en lui ébouriffant les cheveux. " T'inquiète donc pas d'un grand gaillard comme moi, Iv'. Le feu finit invariablement par renaître. " J'ai laissé Rain de côté et, oui, ce fut volontaire. Si la jeune femme m'avait réveillé de si bon matin, ce n'était sûrement pas pour me laisser aller à la morsure froide du désespoir, de la culpabilité. Il ne faisait pas si froid en fait, malgré ma plainte déchirante. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il faisait chaud mais c'était viable, supportable ; le prouvaient mon t-shirt et ma veste en lin blancs (terrible choix de couleur en y repensant). " Froid ? Mais il fait plus de 10 degrés ! " J'ai vérifié si elle plaisantait. Ce n'était pas le cas. En levant les yeux au ciel, j'ai marmonné dans ma barbe un truc ressemblant à : " folle ". Cette fille devait avoir vécu au Pôle Nord. Au Canada ? Même chose. " C'est le monde à l'envers, tu trouves pas ? Dans les films, c'est toujours la fille qui a froid, et le gars qui enlève sa veste pour la réchauffer... Les rôles se seraient-ils inversés ? " Je l'ai toisée d'en bas en me soufflant dans les mains. J'allais mettre en place ma répartie fantastique quand elle me prit le bras en disant : " Tu voudrais pas faire un tour ? (...) J'imagine qu'elles profitent de sortir vu qu'il n'y a plus de neige. " Des naïades ? Hmmm...

Je me suis laissé traîner par la fille de Déméter, bondissant presque sur mes pieds en la détaillant avec l'ombre d'un sourire. " Aussi jolie sois-tu, 'fait trop froid pour que je te donne ma veste, si tel est le sens de ta phrase. " Et puis, joyeusement, j'ai noué mes doigts aux siens pour l'emmener vers le lac en jacassant à n'en plus finir. Les naïades, oui, très beaux spécimens, certes certes, mais la sphinge, bons dieux la sphinge, avec ses lèvres incitant au péché et son petit grain de beauté, ça oui, vraie beauté du fond des enfers, mortelle, soit soit, mais quelle magnificience avec ses questions et puis... " Euh... " Je m'étais arrêté en pleine phrase, en plein mouvemen, les yeux arrondis de surprise. Mes doigts se sont resserés légèrement à ceux de mon amie. Nous faisaient face deux pégases, chevaux blancs ailés qui nous toisaient en piaffant. Si je les préferais au reste des équidés, ce n'était pas non plus l'amour fou. " Ils ont dû se perdre. " marmonnais-je en m'approchant de l'un deux. main tendue. Même si la perspective de mater des naïades était excitante, une lueur de malice bien différente s'est allumée dans mon regard. Et puis, c'était du sport. Ivy ne pourrait que dormir après du sport. Avec précaution j'ai retiré fourreau et chaussures, me retrouvant pieds nus avec le reste de mes objets de valeur dans un coin. Je suis monté avec un certain entraînement dur le pégase, bien qu'il ne soit ni harnaché ni sellé. Ses larges ailes emplumées ont frémit, avant de m'accepter. Avec la grace du kangourou, j'ai regardé mon amie en flattant l'animal. " T'attends quoi ? " ai-je dit, héroïque, en désignant le second pégase.
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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyVen 2 Mar - 14:36

« Ce n’est pas de ta faute, tu sais... » Voilà ce qu’elle avait envie de lui dire. Elle voulait plus que tout graver cette phrase dans son esprit. Quitte à le secouer jusqu’à ce qu’il intègre l’information. Mais elle se tut, sachant pertinemment que cela ne servirait à rien. Elle le connaissait assez bien pour savoir que cela reviendrait à lui remuer le couteau dans la plaie, que cela ne le convaincrait pas. Au fond, elle était pareille. « Tu aurais dû préférer la sieste à mon illustre personne, Reynolds. Ce n'est guère raisonnable. » Il l’attrapa par le cou, et elle se débattit un peu, riant. Elle et lui, ensemble, ça n’était jamais raisonnable. Ça ne l’avait jamais été et ça ne le serait jamais. C’était justement là qu’était tout l’intérêt. « T'inquiète donc pas d'un grand gaillard comme moi, Iv'. Le feu finit invariablement par renaître. » Enfin libérée, elle remit un peu d’ordre dans ses cheveux. « Le feu finit invariablement par renaître » Ivy retint sa respiration un instant, la dernière phrase de son ami faisant écho dans son esprit, puis elle lui offrit un regard franc : « Tu me connais : je m’inquièterai toujours. » Pour lui, pour Rain, pour ses amis. C’était plus qu’une constatation : c’était une promesse. Elle ne changerait pas, tout comme lui. À peine avait-elle abordé le thème des naïades, qu’il avait bondi, oubliant sa prétendue fatigue. Ivy secoua la tête le sourire aux lèvres. Non, pour ça il ne changerait pas... « Aussi jolie sois-tu, 'fait trop froid pour que je te donne ma veste, si tel est le sens de ta phrase. » Elle le poussa gentiment, en souriant. « T’en fais pas, le froid, c’est dans mes gènes. Et puis je m’en voudrais que tu attrapes une grippe à cause de moi, jolie ou pas. » Décidément, c’était bon de le voir de retour, comme avant.

Ils se dirigèrent donc en direction du lac, main dans la main. À bavasser joyeusement, comme deux enfants l’auraient fait. Deux enfants qu’ils n’étaient plus, pas depuis longtemps en tout cas. Ça aussi, ça leur avait été arraché. Mais en cet instant, cela n’avait aucune importance. Parce qu’ils étaient en vie. Le flot de paroles de son ami était impressionnant. Il lui décrivait avec force de détails la beauté fatale de la sphinge, et elle buvait ses paroles. Il était désespérément incorrigible, ce qui agrandit son sourire. Mais avant qu’elle n’ait pu le taquiner comme elle aimait à le faire, il se stoppa net. Elle sentit qu’il resserrait son emprise sur sa main, aussi fixa-t-elle ce qui semblait tant le surprendre. Deux pégases leur faisaient face. Normal ? Pas le moins du monde. Ivy osait à peine respirer, de peur d’effrayer les bêtes. Car elle avait beau être l’une des enfants de Déméter, le feeling ne passait pas toujours très bien entre elle et les animaux. À croire qu’elle avait été décrétée ennemie publique numéro un pour la faune. Comme s’il y avait eu une mutation génétique ou quelque chose dans ce goût-là avant qu’elle ne naisse. Les deux pégases, d’un blanc immaculé, les fixaient d’un air hautain. Et un pégase qui vous fixe d’un air hautain, ça n’est jamais bon signe. C’était du moins ce dont Ivy était persuadée, depuis qu’un pégase caractériel lui avait fait découvrir les joies du rodéo. Découverte douloureuse, et surtout peu flatteuse pour son ego. « Ils ont dû se perdre. » Elle regarda Zayne, comme revenant à la réalité. « Oui, j’imagine... » Mais déjà il lâchait sa main et s’approchait de l’animal. Traître. Elle réalisa qu’elle n’avait plus vraiment le choix et, ravalant ses appréhensions, elle l’imita. Le pégase se laissait faire, un peu comme s’il était le roi du monde. Elle jeta un coup d’œil à Zayne, histoire d’être sûre qu’en cas d’attaque inattendue il restait aux aguets pour la défendre.

Mais ce n’était pas le cas, non... Plutôt que d’être soupçonneux, il avait cette lueur dans les yeux... Une expression qu’elle connaissait très bien. Celle qu’il avait à chaque fois qu’une idée brillante lui traversait l’esprit. Celle qui était toujours synonyme d’amusement. Elle le regardait, figée dans l’attente. Mais déjà il enlevait chaussures et affaires personnelles. La phrase super-intelligente qu’elle allait lui dire mourut dans sa gorge et elle l’oublia immédiatement, perplexe. « Les chaussures, carrément ? Tu te plaignais il y a deux secondes que tu avais froid... » Le mystère masculin dans toute sa splendeur : round 2. Et il osait dire que les filles étaient étranges ! Ce n’était pas du tout l’avis d’Ivy. Les filles sont logiques. Elles n’enlèvent pas leurs chaussures pour ensuite monter à dos de pégase, par exemple. À moins de s’appeler Ivy. Car dans ce cas-là, les filles prétendues logiques ne réfléchissent plus ; elles imitent.

Elle enleva à son tour ses chaussures, déposa ses affaires à côté de celles de Zayne. Parce qu’elle lui faisait confiance. Aveuglément confiance. « T'attends quoi ? » Elle le regarda, oubliant son appréhension. Ce qu’elle attendait ? Aucune idée. Mais s'il voulait la faire mariner quelques instants de plus, il allait être servi. Un grand sourire aux lèvres, elle grimpa agilement sur le deuxième pégase. Elle sut tout de suite que l'animal l’avait acceptée, et elle lui en fut reconnaissante. Peut-être même qu’elle viendrait lui apporter des pommes, de temps en temps. L’essentiel étant qu’il ne lui ait pas fait perdre face. Le bonheur était là, à portée de main. Il ne lui restait qu'à s'élancer dans les airs, ce qu'elle fit, tout en envoyant un adieu imaginaire à Zayne. Et elle lui rétorqua, malicieuse: « Apparemment, je t'attends toi ! »

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L. Zayne-Emryc Ainsworth
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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptySam 3 Mar - 17:29




« T’en fais pas, le froid, c’est dans mes gènes. Et puis je m’en voudrais que tu attrapes une grippe à cause de moi, jolie ou pas. » « Alors donne-moi ta veste ! » ai-je ri légèrement avant de commencer à détailler la sphinge. Association d’idées : jolie-belle-fatale-sphinge. C’est fou. Et puis, cela nous replongeait un peu dans l’enfance quoi. Un gosse de cinq ans n’aurait pas été plus intelligent que moi, sur le coup. Je ne me pouvais pas m’en empêcher. Ca faisait partie de moi. Ca faisait partie de moi avec Ivy, Ivy avec moi : toujours repousser ses limites pour faire des trucs de fou. Le dernier en date remontait à il y a trop longtemps (au moins dix jours, vous imaginez ?) et je n’avais qu’une envie : faire le chien fou. J’y arrivais très bien, d’ailleurs. C’est aussi pourquoi l’arrivée des pégases dans notre matinée tranquille fut plutôt opportune. La jeune femme ne semblait pas plus à l’aise que moi devant les animaux. Qui nous regardaient de haut. Méprisants. Je vous jure, un pégase qui vous regarde de haut.. y’a de quoi en chier, quand même. Surtout que bon, ils ont des griffes aux sabots (qui a inventé ces armes de destruction massive ?) et font à peu près ma taille sans se cambrer. « Ils ont dû se perdre. » « Oui, j’imagine... » Puis je l’ai laissée là en m’approchant du premier destrier, dégageant une assurance que je ne ressentais pas le moins du monde. Le cheval, ‘fin, le pégase tressaillit un instant lorsque j’apposais avec maladresse ma paume sur son chanfrein, flattant avec tout autant de stress l’animal. Finalement, il renâcla puis se pencha un peu vers moi, pour que j’intensifie la caresse. Wah. Super. Ca voulait dire qu’il allait m’arracher me tripes plus tard, n’est-ce pas ? J’ai vu ça comme un signal et j’ai commencé à me désaper en souriant légèrement. « Les chaussures, carrément ? Tu te plaignais il y a deux secondes que tu avais froid... » Je lui ai adressé un regard noir mais fallait dire qu’elle avait raison. Je détestais quand elle avait raison. Et c’est vrai qu’il faisait froid. Trop froid, même. Je suis bon pour attraper la crève. Mais ça n’a pas trop d’importance. L’important, c’est qu’Ivy soit là et qu’on puisse passer du bon temps ensemble. La raison de tout. Mais qu’est-ce qu’il fait froid, n’empêche. Un énième frisson me parcoure l’échine. Je l’ignore et monte sur le pégase. Mes mains s’égarent dans sa crinière, qui me réchauffe un peu. L’animal est chaud moi, j’suis gelée. Quelle idée, quand même. « T’attends quoi ? » je la provoque avec un air vaguement supérieur, la regardant de toute ma hauteur sur pégase. La jeune femme a pris la mouche, montant sur le second pégase et décollant aussitôt. « Apparemment, je t'attends toi ! »

C’est mon rire qui lui a répondu, alors que je faisais décoller le pégase d’une pression sur ses flancs. Je l’ai rejointe dans un tourbillon de plumes, de poils et de rire, me portant à sa hauteur tout en flattant l’encolure de l’équidé avec mille précautions. C’était… aérien, comme sensation. En fait, j’ai un peu fait ma Rose – ou mon Harry Potter, chacun ses références – en écartant les bras en croix, laissant le vent fouetter mon visage, me donner froid et avaler le cri que je retenais à grand mal. C’était bizarre, de se dire que si tu tombes, t’as une chance sur mille de mourir. Sans doute car j’étais le mec le plus fou, le plus débile et surtout le plus inconscient du monde, je me suis approché d’Ivy, la hélant pour attirer son attention. Porté à son niveau, je l’ai regardée, genre prince charmant. Je me suis penché vers elle, dominant le lac qui se trouvait à, mettons, une vingtaine de mètres plus bas. D’un doigt, je lui ai fait signe d’approcher, faisant fi du danger, approchant mes lèvres de l’oreille de la brune quand… j’suis tombé. J’ai huuuuuurléééé de tout mes poumons (les pensionnaires allaient sûrement me frapper le lendemain, enfin, dans quelques heures mais je m’en foutais) tandis que le lac se rapprochait inexorablement. Même si j’avais fait un peu exprès, c’était flippant. Mon estomac était resté là-haut, mon cerveau… bah j’l’avais perdu, une fois encore, mon cœur battait à tout rompre et, finalement, j’ai frôlé la crise cardiaque quand je me suis écrasé façon météore dans l’eau gelée. Une énorme gerbe d’eau m’a précédée, mouillant par ailleurs nos fringues (super…) et me plongeant au plus profond du lac. Des fois, et honnêtement, je me demande comment j’ai fait pour survivre dix-neuf années à ma bêtise. Rien que pour ça, je devrais gagner un prix. Je dis ça, je dis rien. D’une poussée sur la vase du lac, je remontais vers la surface, laissant un second hurlement suivre le premier. « Ivyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy » J’ai failli lui faire du coup du « je sais pas nager ». Et je manquais de rire à chaque lettre que je prononçais. Focus. Focus, focus, focus. « Tu viens ? Elle est chaude ! » Elle était gelée. Et puis j’ai éclaté de rire, n’y tenant plus. Un peu hystérique, aussi.


Dernière édition par L. Zayne-Emryc Ainsworth le Dim 11 Mar - 16:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyDim 4 Mar - 20:24

Elle avait rit, quand il lui avait adressé ce regard noir, mais aussi quand elle l’avait vu frissonner plus d’une fois du haut de son remarquable destrier blanc. Il la défiait mais ne supportait pas un petit air froid de rien du tout ? Petite nature. Elle grimpa sur le pégase pour faire taire son ami. Au fond, c’était ça la liberté. S’élancer dans les cieux, à dos de pégase et en compagnie de Zayne. La sensation de voler était fantastique. Comme si d’un coup elle n’avait plus de contraintes. La chanson que, petite, elle entonnait en sautant sur son lit lui revint en mémoire. « Rêve ta vie en couleurs, c’est le secret du bonheur... Rêve que tu as des ailes » Elle sourit, puis frissonna. Il fallait avouer qu’il faisait plutôt frais... Voire même assez froid, sans veste et sans chaussures. Elle avait surestimé son pull de coton blanc. Mais elle préférait mourir trois fois de suite plutôt que de le dire à Zayne. Elle secoua la tête le sourire aux lèvres : ni veste, ni chaussures... Autant préparer un comité d’accueil à la grippe ou à la pneumonie !

Le pégase (et elle avec) tournoya sur lui même et c’est les mèches folles qu’elle se tourna vers son ami. Le vent s’était mis à souffler, n’améliorant pas la température. Et elle ne voyait ce qui l’entourait qu’à travers un rideau de cheveux bruns. D’une main elle se tint au pégase, sans trop tirer, et de l’autre c’était ses propres cheveux qu’elle ramenait du côté droit pour y voir plus clair. En bas, leurs affaires étaient toutes petites, posées près du lac. Et Zayne se rapprochait, bras écartés, insouciant. Inconscient. Ivy eu un fou rire : elle avait eu brièvement la vision des deux amants sur le titanic, quand ils s’embrassent pour la première fois. Et imaginer Zayne en Rose était pour le moins hilarant. Elle s’était à peine remise de son fou rire qu’il l’avait hélée. Un regard de Don Juan fiché au visage, ce qui mixé avec la tête de Rose n’avait pas eu le moindre effet sur Ivy. Non vraiment : Flynn Rider, Rose Dawson et Zayne Ainsworth en même temps sur un même visage, ça le fait pas. Ça donne juste envie de rire, mais elle avait réussi à se contenir, concentrée. Rester sur le pégase, avec ce vent et la deuxième monture qui se rapprochait n’était pas une mince affaire. C’est ce qu’elle s’était dit, mais voilà que Zayne voulait visiblement lui confier quelque chose. Il avait vraiment le sens du timing celui-là ! Elle attendait donc, se penchant un peu. Et elle entendit un hurlement. Avant de réaliser qu’il venait de tomber, elle n’avait entendu que son cri. Et son cri était effrayant. Avait-il fait exprès ? Elle secoua la tête. Il était inconscient, mais pas à ce point... Si ?

Elle se raccrocha fermement à la gorge du pégase, le visage contre sa crinière. Et elle hurla, elle aussi. Comme si elle réalisait un peu trop tard ce qui venait de se passer. Car il était mort, non ? On ne survit pas à une chute pareille. Sauf que plutôt que d’entendre un son de corps qui se fracasse au sol, tout ce qu’elle entendit fut une gigantesque éclaboussure, suivie par une vague d’eau inondant les bords du lac. Alors elle regarda, par-dessus la monture, relâchant un peu son emprise. Elle ne voyait rien, seulement la surface du lac, troublée par la chute de Zayne. Plusieurs vaguelettes s’étaient formées de façon concentrique, mais rien d’autre. Il était mort, alors ? Elle irait le rechercher aux Enfers s'il le fallait, juste pour pouvoir l’assassiner de ses propres mains.

« Ivyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy » Ah non, il était en vie. Elle expira le peu d’air qui restait dans ses poumons, se souvenant qu’ensuite il fallait qu’elle inspire de nouveau. Elle n’osait plus bouger par contre, paradoxalement figée par un excès d’adrénaline. « Tu viens ? Elle est chaude ! » Elle ouvrit grand les yeux et un petit cri s’échappa de sa gorge. « T'es fou ! » Il riait et elle se maudissait. Parce qu’elle se connaissait trop bien... Il était vivant et elle allait le rejoindre, comme si elle non plus n’avait pas de cerveau. C’était ça alors, la folie ?

« Ne m’en veux pas, d’accord ? » En dernier recours, elle s’était adressée à sa monture. Et l’instant d’après, elle sautait. Les yeux grand ouverts, sinon c’est pas drôle. Avez-vous déjà eu l’impression de voler ? Mais de vraiment voler, un peu comme superman... Voilà en gros ce que vous pourriez ressentir en chute libre. Une toute-puissance fantastique. Dangereuse, aussi, mais ça ce n’est pas important. Elle cria, presque plus fort que Zayne. Elle était libre. Libre comme un oiseau qui allait bientôt s’écraser dans une eau glaciale, mais libre. Et elle pourrait ensuite assassiner Zayne. Avant qu’il ne la tue avec son inconscience à toute épreuve.

L’eau n’allait pas être chaude. Elle allait être glaciale. Si froide que cela lui brûlerait la peau. Et puis il y aurait l’impact aussi. L’impact serait douloureux, si elle ne ramenait pas rapidement ses bras le long de son corps. Ce qu’elle fit, tout en se concentrant sur ses sensations, histoire d’éviter de voir sa vie défiler devant ses yeux. Elle se sentait grisée par l’adrénaline. Comme... Joyeuse ? Décidément, ils s'étaient bien trouvés.

Peu avant l’impact, elle remplit ses poumons d’air. Instinct de survie minimal après avoir sauté d’un pégase en plein vol et en toute connaissance de cause, certes. Le lac serait-il assez profond ? Avant d’obtenir la réponse à sa question, elle ferma la bouche. La froideur du lac, même si elle s’y attendait, était horrible. Comme si des milliers de poignards la transperçaient de toutes parts. Pendant quelques secondes, elle se souvint de sa première rencontre avec un monstre, avant d’arriver à la colonie. L’eau devait avoir la même température. Horriblement glaciale. Intérieurement, elle plaignit les créatures qui vivaient sous l’eau. Puis, sentant que le courant ne la tirait plus vers le fond, elle utilisa ses jambes, en cadence, pour remonter à la surface.

Zayne était là, à quelques mètres, de dos. Apparemment il ne la voyait pas. Elle s'imaginait déjà lui hurler dessus, l'insulter, voire même le noyer. Mais elle n'en fit rien. Elle tremblait... Probablement des séquelles du stress qu'elle venait de s'infliger. Ses habits lui collaient à la peau, rendant la nage difficile. Et elle était gelée, aussi. Pour toutes ces raisons, elle décida de ne pas se dévoiler tout de suite à Zayne. Elle nagea discrètement, parcourant les quelques mètres qui les séparaient silencieusement. Et, d'un coup, elle s'appuya sur les épaules de Zayne, l'enfonçant deux secondes dans l'eau du lac. Un bouchon, juste pour le plaisir. Là, elle se laissa enfin aller et éclata d'un rire cristallin en voyant la tête trempée de son ami qui ressortait de l'eau. Les larmes aux yeux, et la voix tremblante, elle lança : « Mon pauvre... Que t'est-il arrivé ? » Et son rire repris, encore plus fort.


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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyDim 11 Mar - 16:39

En fait, je n’avais même pas froid. J’étais juste gelé. En fait, j’étais persuadé que j’allais perdre doigts, orteils et autres extensions innommables. L’eau était froide, l’air était froid, il faisait froid, j’avais froid, bref, je grelottais en riant. Ce qui me donnait un air mi-psychopathe mi-masochiste. Franchement. Quelle idée… A la rigueur, quelqu’un, quelque part, aurait dû me prendre en vidéo et montrer la cassette à des gamins de sept ans, en cours. Genre « voici les méfaits de la drogue et de l’alcool, que Dieu ait leurs âmes ». Des fois, je me demandais pourquoi je faisais le fou, comme ça, sans raison, juste pour tuer l’ennui, repousser l’impossible. Ca allait sans doute me perdre un de ces jours. Ivy a eu la délicatesse de me le faire remarquer : « T'es fou ! » « Espèce de… poule sèche ! » répliquais-je en riant de plus belle, plus nerveusement et hystériquement cette fois. Je me frottais les bras alors que déjà s’épanchaient sur ma peau des rougeurs, marques de l’énorme plat que je venais de me taper. Déjà, mon crâne était en feu. Ensuite, mes bras avaient viré du beau teint halé au rouge flamboyant de l’écrevisse imprudente. Et, enfin, j’étais mort de trouille, de froid, et mon cœur battait à la chamade mais pas assez vite pour me réchauffer. Mes dents s’entrechoquaient régulièrement, donnant le rythme à mes battements de pied. Ivy ne venait toujours pas. J’ai regardé dans tout les sens à la recherche de la berge la plus proche, pour pouvoir me hisser sur terre innocemment et attendre qu’elle atterrisse quand j’ai coulé. Au début, j’ai cru que j’avais arrêté de pédaler des pieds. Ou qu’une nymphe me tirait. Ou une sirène. Ou n’importe quoi, en fait. Je m’attendais à ce que Ivy se précipite vers moi, version Alerte à Malibu en mode aérien, le petit maillot taillé dans un mouchoir de soie et la poitrine s’en allant dans tout les sens. A la place, j’ai commencé à me débattre avant qu’on me relâche. Je suis remonté à la surface lentement, prêt à faire une prise de kung-fu au monstre en attendant les renforts d’Ivy… avant d’enfin tilter que c’était Ivy, justement. « Mon pauvre... Que t'est-il arrivé ? » Elle riait aux éclats et j’ai failli faire de même. Sauf que je l’ai détaillée (terrible erreur) et mon regard s’est arrêté sur son pull blanc (terrible choix) et j’ai piqué un fard avant de me détourner (terrible réaction). Le problème, c’est que j’avais moi aussi mis du blanc. Or, l’eau et le blanc…

La merde. J’ai pensé qu’elle ne comprendrait sûrement pas ma réaction alors j’ai dis, toujours en observant les arbres avec un air vachement concerné : « Ivy, t’as un pull blanc et y’a de l’eau. » Silence. « Y’a de l’eau partout. » Puis, j’ai lentement songé au ridicule de la situation, au stress qui continuait de m’étreindre la poitrine et je me suis tourné vers elle, la foire fendue par un énorme sourire bien hystérique et bien nerveux. J’ai fini par éclater de rire, sans pouvoir m’arrêter. Surtout que bon, j’étais au milieu d’un lac, en blanc, avec une fille au milieu d’un lac, en blanc. C’était le matin, en plein hiver, on venait d’avoir dix-neuf ans, la vie arrivait, la vie était passée et, merde, on était dans un lac comme deux gus perdus. « I’m wet » Ok, c’était sûrement une blague de très, très, très mauvais goût mais je n’avais pas pu m’en empêcher, vu son air dépité et le mien, singulièrement pas mieux. J’ai passé une main dans mes cheveux, qui s’est soldée par un énième éclat de rire hystérico-nerveux. Franchement. J’allais avoir mal aux zygomatiques et aux côtes, à ce rythme. Pendant ce temps, les pégases avaient tranquillement atteri sur l’endroit qu’ils avaient quitté précédemment, nous regardant de haut genre « drôles-de-têtes-les-cygnes-aujourd’hui ». Je me suis tourné vers Ivy, avant de m’approcher d’elle avec un petit sourire. « Alors comme ça, tu oses me couler ? Allons, Ivy. Tu sais très bien que le lierre périt devant les flammes. » J’ai éclaté d’un rire machiavélique légèrement, avant de m’approcher plus rapidement, lui empêchant toute retraite en l’attrapant par la taille. Je l’ai serrée contre moi, lui marmonnant à l’oreille : « Tel affront se traduit par la peine maximale… je vais faire des dix prochaines minutes un tel calvaire que tu regretteras de m’avoir réveillé si tôt ! » avant de la balancer dans l’eau le plus loin possible de moi. Je l’ai laissée retrouver contenance, avant de m’approcher, lui envoyant une gerbe d’eau avec un rire joyeux. « Je vais te faire bouffer du lac, tu vas voir. »

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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyDim 29 Avr - 17:11

Il ne la voyait pas. Haha, ça allait être drôle ! L’eau, c’était un peu sa deuxième maison. Son père aurait dû l’appeler Ariel en fait. Car dans l’eau Ivy était agile, discrète. Pas étonnant qu’il ne l’ait pas sentie avant qu’elle ne le coule.

Zayne reparut, proche, surpris. Et Ivy éclata de rire, mêlant joie et hystérie, comme une gamine un peu folle. Mais il se figea. « Quoi ? » Méfiante, elle jeta un coup d’œil autour d’elle : pas de danger imminent... Mais alors quoi ? Des extraterrestres ? Leurs divins parents venus leur faire un petit coucou ? Elle regarda Zayne, voulant comprendre. Peut-être que le froid lui avait coupé la langue ? Mais voilà qu’il rougissait. Zayne qui rougissait, c’était déjà rare. Mais Zayne qui était mal à l’aise avec elle... C’était carrément de l’inédit là. Il était plutôt du genre à fanfaronner, lui. En tout cas pas le genre qui devient pivoine devant elle. Et voilà qu’il fixait les arbres. Tout en lui parlant. Genre comme si la végétation était tout à coup devenue fascinante, alors que ce n’était que des feuilles, des branches, des troncs. Il ne tournait pas rond. « Ivy, t’as un pull blanc et y’a de l’eau. » Elle ne répondit pas tout de suite, encore surprise. Parce qu’elle n’avait pas encore tilté le lien eau/fille/pull blanc/températures glacées. Et aussi parce qu’elle ne s’était pas encore vue, trempée qu’elle était, les habits lui collant à la peau. Sans comprendre elle regarda Zayne. Une fraction de seconde et paf ça a fait des chocapics. Elle avait baissé les yeux. Et lui aussi était habillé en blanc. Et l’eau était plutôt limpide. Et vous vous souvenez de la vision plutôt agréable des fils d’Arès et d’Héphaïstos, en été à la plage ? Eh bien Zayne était définitivement un Héphaïstos. Entraîné, musclé, tout ça. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Alors peut-être qu’elle devrait aller le visiter plus souvent à la forge. Histoire de profiter un peu de la vue de ses frangins, quoi.

Ou pas. Malgré la froideur qui l’entourait, elle sentit ses joues s’échauffer. Si elle arrivait à deviner ce qu’elle devinait de Zayne dans son t-shirt blanc, elle ne doutait pas que l’inverse était tout aussi possible. Ce qui expliquerait le soudain intérêt de Zayne pour la végétation. Et le fard qu’il avait piqué, au passage. « Y’a de l’eau partout. » « Oh. » Un son, qui expliquait si bien les liens qui se faisaient dans sa tête. Elle se passa nerveusement la main sur la nuque, tout en fixant avidement le fond du lac. Ses cheveux étaient froids, trempes. Elle grelottait. Mais c’était le dernier de ses soucis.

Un éclat de rire, presque hystérique, ramena son regard sur Zayne. « I’m wet » Elle le fixa, incrédule. Mais elle n’avait pas rêvé. I’m wet... Et elle commença à rire, sans plus pouvoir s’arrêter, jusqu’à en avoir les larmes aux yeux. Oubliée, la gène. « Wet ?! » Cela avait eu au moins l’avantage de détendre l’atmosphère. « Sur toutes les blagues que tu aurais pu sortir, c’est vraiment celle-là que tu as choisie ?? » Son rire s’accentua. Grave erreur. Avant de pouvoir réagir, il était déjà sur elle. À se demander où étaient passés ses super réflexes de demi-déesse. « Alors comme ça, tu oses me couler ? Allons, Ivy. Tu sais très bien que le lierre périt devant les flammes. » Merde. Tandis qu’il riait façon méchant dans les dessins animés, elle réalisait que toute fuite lui était impossible. Envolée, la petite sirène : il la tenait bien trop fort pour qu’elle s’échappe. Elle se débattait dans tous les sens, chatouilleuse. « Tel affront se traduit par la peine maximale… je vais faire des dix prochaines minutes un tel calvaire que tu regretteras de m’avoir réveillé si tôt ! » « Tu n’oserais... » Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Son dernier mot s’était évanoui au moment même où elle flottait dans les airs, jusqu’à atterrir un peu plus loin, buvant la tasse au passage. Elle n’avait pas l’air maligne, à tousser comme ça, à quelques mètres de Zayne, alors que lui il l’arrosait un peu plus tout en riant.

Elle le fusilla du regard, elle aussi morte de rire. Pour l’air convaincant, on repasserait. Alors, pour faire bonne mesure, elle l'arrosa elle aussi. « Je vais te faire bouffer du lac, tu vas voir. » « Même pas peur ! » Elle lui tira la langue, joueuse. « Et pis tu peux rien contre moi. Le feu perd face à l’eau. » Elle lui tournait autour, façon requin autour de sa proie. En le fixant d’un air totalement innocent. Il suffisait de la connaître pour savoir que c’était pas normal. Elle pouvait avoir l'air effacée, douce, sensible ou beaucoup d'autres adjectifs qui ne lui correspondaient pas tout à fait, mais jamais innocente.

Elle se rapprocha et lui sauta sur les épaules, se retenant à lui par les genoux. C’était stupide de s'être assise sur lui. Il suffisait qu’il perde équilibre et ils se retrouveraient tous les deux à boire la tasse. Mais tant pis. Toute fière d’elle, elle hurla: « Mouahahahaha, j’ai gagné ! JE SUIS LA REINE DU MONDE !!! » Elle encadra le visage de Zayne de ses deux mains gelées, et se pencha un peu en avant, pour pouvoir le regarder. « Même que maintenant j'exige que tu sois mon serviteur pour toute la journée ! »


Spoiler:
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L. Zayne-Emryc Ainsworth
L. Zayne-Emryc Ainsworth

∞ TOO YOUNG TO HATE THAT MUCH





ϟ double compte : narcisse & caïn.
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 01/12/2011
ϟ iris-mails envoyés : 748
ϟ nombre de drachmes : 677
ϟ dons : contrôle du feu; protection métallique.
ϟ localisation : bungalow neuf.
ϟ responsabilités : simple pensionnaire.
ϟ humeur : amazayne.

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souris, la vie est un fromage (:




carnet du héros
➸ parent olympien: Héphaïstos
➸ caractère : impétueux, courageux, futé, adorable, sait se montrer doux, peut se montrer violent, paradoxal, inconscient, trèèèès inconscient, naïf sur les bords, inconscient, charmant, poli, un peu timide quand avec quelqu'un qui lui plaît, coincé avec les filles qu'il ne connait pas, rieur, moqueur, venimeux, rancunier, volontaire, souriant, pitre, fanfaron, égoïste.
➸ inventaire:

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MessageSujet: Re: You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy You jump, I jump right ? ௮ Zayne & Ivy EmptyLun 16 Juil - 16:55

Ils étaient biens, là. Enfin retrouvés. Au monde, si j'avais dû choisir deux amies, j'aurais choisi Ivy et Rain. On faisait vraiment la paire à trois quoi. Et c'était des petits moments comme ça, comme quand on se fait réveiller à chépakelheur qui faisaient d'une vie normale une vie trépidante, une vie basique de sang-mêlé une vie héroïque de demi-dieu, c'était tout. J'ai oublié ma gêne, nos fringues qui nous collaient à la peau, le contentement de la retrouver, l'inquiétude pour Rain, la douleur mentale des cicatrices sur le visages et je me suis concentré sur Ivy, Ivy et son visage blanc encadré de cheveux gorgés d'eau, Ivy et son grand sourire. « Wet ?! Sur toutes les blagues que tu aurais pu sortir, c’est vraiment celle-là que tu as choisie ?? » Zayne hocha les épaules avec un petit sourire modeste, comme si elle venait de lui faire un compliment. Ce qui, évidemment, n'était pas du tout le cas. « Je sais que tel trait de génie te surprend et que t'as du mal à comprendre, je sais Ivy. » Il avait l'air de sincèrement compatir, en plus. La relation Zayne-Ivy à son paroxysme. Des délires, des piques, de la franche rigolade mais jamais de gêne. Sauf quand on se retrouve au milieu d'un lac en blanc et qu'on est un garçon et une fille de dix-neuf ans et, purée, il fait chaud en janvier non ? « Tu n’oserais... » commença-t-elle à dire quand il amorça le mouvement pour la jeter loin de lui et il aurait bien aimé lui répondre que, si, il oserait mai déjà faisait-elle connaissance avec madame la surface de l'eau, dans un tonnerre d'éclaboussures et de rires. Fier de lui, le blondinet la regardait, yeux plissés, affreuses cicatrices lui barrant atrocement le visage. Mais il riait. Vraiment. Enfin. Les menaces, maintenant. Elle nageait autour de lui, plongeant ses yeux marrons dans ceux, clairs, de l'« Héphaïstos ». « Même pas peur ! Et pis tu peux rien contre moi. Le feu perd face à l’eau. » Une grimace sarcastique s'invita sur le beau visage du blond. Il ne répondit pas tout de suite, envoyant toute sa concentration sur Ivy. Finalement, le silence lui parut trop lourd et il commença à parler : « Et d'où l'eau est-il un attribut de Dé... » mais, évidemment, elle lui sauta dessus à ce moment précis. Par pur hasard, hein. Elle atterrit sur ses épaules où elle s'accrocha désespérément – et le fils d'Héphaïstos, mécaniquement, attrapa ses jambes pour l'empêcher de tomber (prévenant jusqu'au bout, un excellent parti ce Ainsworth). Pour n pas perdre l'équilibre – ce qui allait immanquablement arriver – il battait l'eau de toutes ses forces en riant légèrement, sentant Ivy goûter sur sa tête et aplatir les dernières mèches blondes rebelles sur son front. « Mouahahahaha, j’ai gagné ! JE SUIS LA REINE DU MONDE !!! » « Chhhht, Rose Dawson, tu vas réveiller toute la colonie ! » répliqua aussitôt le jeune homme, hilare, manquant de les faire tomber dans l'eau. S'ensuivit un maelström de cris, de rires et de moues concentrés jusqu'à ce que Zayne-Emryc recouvre un équilibre précaire tout en, mine de rien, s'approchant du rivage.

La fille de Déméter le força à la regarder en lui attrapant le visage et en se penchant légèrement. Leurs regards se mélangèrent et Zayne sourit encore légèrement, content d'être là. Mais quand même. Ils étaient gelés, en blanc, leurs fringues leur collaient à la peau, et elle était si proche... une situation bien dure (métaphoriquement, ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit) (de toutes manières il faisait trèèèèès (trop) froid) pour un jeune homme de dix-neuf ans bourré d'hormones. « Même que maintenant j'exige que tu sois mon serviteur pour toute la journée ! » « Ecoute, princesse, je suis drôlement trop cool pour n'appartenir qu'à une seule personne, même pour une journée. » fit-il d'un ton prétentieux avant de s'immerger dans le lac, Ivy sur ses épaules. Ils se détachèrent sous l'eau et, une fois tous les deux sortis encore plus détrempés qu'auparavant, il se remit à rire. « Evidemment que je suis vôôôtre serviteur, miss Reynolds, pour toute la journée ! Vos désirs sont des ordres, pour sûr ! Et j'espère que vous désirez sortir de l'eau ou je vais devoir imposer mon naturel dominant de mâle sexy. Désolé. » C'est pas comme si il commençait un peu à faire froid.. mais il commençait un peu à faire froid.
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