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NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois)

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A. Narcisse Davenport
A. Narcisse Davenport

∞ I'VE BEEN DOWN SO LOW





ϟ double compte : zayne emryc & caïn.
ϟ arrivé(e) à la colonie le : 08/01/2012
ϟ iris-mails envoyés : 138
ϟ nombre de drachmes : 165
ϟ dons : empathie. enjôlement.
ϟ localisation : bungalow dix.
ϟ responsabilités : pensionnaire.
ϟ humeur : défiante.

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salut toi l'étoile filante, ici-bas c'est le petit prince.




carnet du héros
➸ parent olympien: Aphrodite
➸ caractère : triste, en colère, méfiant, n'accorde jamais sa confiance, reclus, calculateur, volontaire, bienveillant, peut paraître méchant ou cruel, un peu narcissique, autoritaire, pensif, trop vite attaché, silencieux - dans le sens où il garde ses pensées pour lui -, bipolaire, retors, rancunier, s'enflamme vite, incompréhensible, hypersensible.
➸ inventaire:

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MessageSujet: NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) EmptyMar 17 Juil - 17:03


i still want to drown whenever you leave


Il y avait cette petite silhouette sur la plage. Narcisse aurait pu la reconnaître entre toutes : c'était Avalon O'Hara. Il aurait pu la reconnaître car, dieux, il l'avait vu un millier de fois dans cette position, sur le sable, en train de griffonner il ne savait trop quoi sur son calepin. Un fin sourire éclaira le visage du fils d'Aphrodite – chose étrange, certes, mais pas si déplacée que ça. Il se rappelait, en posant les yeux sur elle, d'une simple soirée qu'ils avaient partagé, il y avait un mois à peine. Une simple soirée qui, pourtant, avait chaviré Narcisse dans tous les sens. Depuis, ils s'étaient revus une fois ou deux, à sourire, gardiens d'un grand secret. Amis. Amis. Ce mot sonnait délicieusement bien aux oreilles du jeune homme. Il fit quelques pas dans la direction de la fille d'Apollon, innocent. Il portait ses chaussures – des Lacoste hors de prix qu'il aurait ensablé pour rien au monde – d'une main et tenait, accrochée sur son épaule, sa veste devenue trop chaude. Comme si elle l'avait entendu arriver alors que ses pas, sur le doux sable de la plage, étaient silencieux, elle leva la tête vers et lui sourit. Bientôt arrivé à sa hauteur, il détailla avec un étonnement profond la serviette sur laquelle elle était assise avant de sortir avec un petit sourire un : « tu comptes te baigner ? » moqueur. Adorablement moqueur. Aucune hostilité. Juste un léger sarcasme empreint de camaraderie profonde. Voilà ce qu'était Avalon. Sa camarade, son amie, son roc, son mur – même si, évidemment, elle n'était pas obligée de le savoir (elle allait enfler des chevilles, sinon). Elle s'apprêtait à répondre – elle avait tout de même fait l'effort de laisser ses pieds caresser les vagues qui, lentement, léchaient le sable – quand une main s'empara de sa cheville. Outre mesure, cela n'aurait pas été réellement dérangeant (quoiqu'un peu bizarre). Mais Narcisse n'eut pas le temps de réagir, et Avalon non plus, qu'elle était aspirée dans l'eau.

Ce qui était une terrible, terrible chose.

Parce que Avalon détestait l'eau. En fait, Avalon avait une peur phobique de l'eau. Autant dire qu'elle ne savait pas nager – Narcisse y aurait mis sa main à couper – et autant dire qu'elle allait certainement paniquer comme une folle. La personne atteinte de folie, dans l'histoire, c'était Narcisse. Qui, choqué, après un temps de réaction de deux longues secondes, a laissé tombé ses affaires et a aussitôt sauté à la suite du monstre et de la demi-déesse, plongeant dans l'eau froide avec assurance et empressement. Tout compte fait, Narcisse n'était pas si assuré que cela. Ouvrant les yeux sous l'eau – une réelle souffrance, l'eau salé commença aussitôt à lui attaquer ses belles prunelles sombres – il repéra deux silhouettes. Avalon et une sirène. Une sirène. Ils étaient vraiment dans la merde. Heureusement pour lui, depuis que sa tante était décédée, Narcisse gardait toujours son coutelas en bronze céleste sur lui. Il l'avait appelé Echo parce que... bon, il n'avait décidément pas le temps de parler du nom de son arme. Il se mit aussitôt à nager en direction de la créature des Enfers et de la demi-déesse. Heureusement pour eux tous, la brune se débattait comme un beau diable – elle avait d'ailleurs plus peur de l'eau que du monstre. Narcisse ordonna à la sirène de relâcher son amie mais, comme un con, il gaspilla ses dernières réserves d'oxygène en laissant partir quelques énormes bulles. On ne peut pas parler sous l'eau, Narcisse.

Réfléchis, au nom des dieux, réfléchis s'intima-t-il en nageant sur les derniers mètres le séparant des deux jeunes femmes.

Enfin, de la jeune femme et de l'atrocité et qui la retenait prisonnière. Une véritable charogne venait d'entourer la taille d'Avalon et la menait vers le large – là où, certainement, la défense magique du camp était moins forte et là où, évidemment, se retrouvaient le reste du camp des Sirènes Vieilles Filles. Rien de très enthousiasmant. Le brun revint à la surface pour deux secondes top chrono, le temps de remplir ses poumons d'air glacé avant de replonger aussi sec. La fille d'Apollon allait manquer d'air d'un instant à un autre et Narcisse ne voulait pas avoir une meuf évanouie avec des troubles post-traumatiques sur (et dans) les bras. Il attrapa le poignet d'Avalon et et tira. La sirène, apparemment, ne s'attendait pas à ça vu qu'elle commença à son tour à chercher son adversaire avant de tomber sur ce pauvre fils d'Aphrodite. Elle ouvrit sa bouche, faites évidemment de dents mal brossées et inégales, pour les obliger à écouter son horrible litanie... sauf que bon, elle non plus, elle pouvait pas parler sous l'eau. Narcisse regarda la sirène. La sirène regarda Narcisse. Avalon, à côté, paniquait à mort et faiblissait un peu, le manque d'oxygène se faisant ressentir. Comme un seul homme, les deux protagonistes sachant nager se mirent à onduler jusqu'à la surface, aussi vite qu'ils le pouvaient. Narcisse, heureusement, fut le premier à atteindre l'air libre et, alors qu'Avalon avalait de grandes bouffées d'air et que la sirène ouvrait la bouche pour les faire tomber sous son emprise, le demi-dieu enfonça le plus profondément qu'il peut le couteau dans l'abdomen de la créature.

Il espérait sincèrement que ça lui clouerait le bec.

Si cela ne tua pas tout de suite la sirène, en tout cas, cela ne l'autorisa plus à chanter ou à parler ou même à faire quoi que ce soit. Elle regarda Narcisse, hébétée, la bouche ouverte dans un énorme « O » surpris, palpa sa blessure juste avant que Narcisse retire le couteau pour le lui enfoncer là où, hypothétiquement, se trouvait son cœur. « Maintenant, crève. » grogna-t-il pour s'assurer qu'elle s'exécute. Elle disparut aussitôt dans une cascade de sable qui vint troubler l'eau. Le sang-mêlé espérait sincèrement que cela l'empêcherait de revenir trop vite. Il rangea son couteau dans sa ceinture et récupéra Avalon qui était à moitié consciente, à moitié en train de péter son boulon et de s'évanouir de peur. Fantastique. Tout se déroulait pour le mieux. Narcisse l'attira contre lui et aussitôt recommença-t-elle à paniquer, lui donnant des coups de têtes, de genoux vraiment mal placés, de poings bref, la totale. Mais le brun était vindicatif, avait passé un bras sous son épaule et la raccompagnait avec un air fermé tout en lui marmonnant des paroles rassurantes d'un ton doux. Enfin ils s'échouèrent sur le rivage, telles deux grosses baleines éreintées. Narcisse, aussitôt, prit Avalon dans ses bras et la fait reculer du bord de l'eau, sous les regards incompréhensifs de quelques pensionnaires qui venaient d'accourir. Le brun leur fit signe de dégager pour la laisser respirer.

Heureusement qu'elle avait eut la présence d'esprit de prendre une serviette.

Le brun retourna à l'endroit initial où il l'avait vue et où il avait abandonné ses propres affaires, quelques mètres sur leur droite – ils avaient pas mal dérivé, à la réflexion – avant de revenir en courant, enveloppant la jeune femme de sa veste et de la serviette. Il s'accroupit en face d'elle, assise, le visage tourné vers le sol, apparemment réellement remuée par ce qui venait de se passer. Avec douceur et une certaine peur, Narcisse replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et, du bout de l'index, tenta de la faire relever le menton pour croiser son regard, en vain. « Avalon, murmura-t-il doucement, Avalon, regarde moi.. » Quand, enfin, elle consentit à lever le visage et que leurs yeux se croisèrent, il lui offrit son sourire le plus réconfortant tout en murmurant, laissant retomber sa main sur son genou. « Tout va bien, répéta-t-il gentiment. Tout va bien, d'accord ? Tu viens de foutre une de ces raclées à la sirène, je te raconte pas. Heureusement que j'étais là pour t'arrêter ou tu réduisais tout l'océan en bouillie. »
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P. Avalon O'Hara
P. Avalon O'Hara





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ϟ dons : ses dessins peuvent devenir réels (actif) & visions (passif)
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ϟ humeur : attentive




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➸ parent olympien: Apollon
➸ caractère : franche ∞ loyale ∞ possessive ∞ rancunière ∞ paradoxale ∞ orgueilleuse ∞ jalouse ∞ persévérante ∞ généreuse ∞ douce ∞ impulsive ∞ complexe ∞ optimiste ∞ courageuse ∞ lunatique ∞ rebelle ∞ ambitieuse ∞ déterminée ∞ sensible ∞ rêveuse ∞ têtue ∞ aimable ∞ discrète ∞ moqueuse ∞ libre ∞ solitaire ∞ réservée ∞ indépendante ∞ exigeante ∞ bonne oratrice ∞ méfiante sur les bords ∞ etc.
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MessageSujet: Re: NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) EmptySam 21 Juil - 18:59

believe in me, i won't let you drown


Elle s'était réfugiée sur le bord de plage juste après le déjeuner. En quête de silence et de tranquillité, et momentanément oublier toutes les inquiétudes des autres sang-mêlés à propos des des défenses magiques de la colonie qui s'affaiblissaient considérablement au fil de jours. Avalon avait donc eu l'idée de se rendre à la plage, normalement déserte, bien qu'il fasse anormalement chaud pour un mois de février. Elle avait néanmoins préféré prendre une serviette pour s'étendre là-dessus, et était partie en direction de la plage, son fidèle calepin sous le bras. Arrivée, elle s'était, dans un élan de témérité, posée juste au bord de mer, laissant les vagues lécher ses pieds, désormais nus, tandis que ses vieilles chaussures reposaient à côté d'elle. Feuilletant son carnet à la recherche d'une page vierge, ses yeux se posèrent sur les quelques paysages, les portraits, jusqu'à tomber, voilés d'une douleur enfouie, sur le visage enfantin de Nash. Elle tourna la page plus précipitamment que les autres et, croisant un regard ébène, eut un bref sourire attendri. Narcisse Davenport... Étrange jeune homme avec lequel elle avait passé une simple soirée qui, pourtant, dans son cœur de solitaire, avait pris une importance considérable. Lui-même avait une importance considérable. Elle avait la sensation qu'il la comprenait, ou du moins qu'il en était capable. Et elle en voyait en lui, un espèce d'alter-ego. Des points communs qui la troublaient autrefois mais qui, aujourd'hui lui donnaient simplement envie de passer nombre de soirées à ses côtés. Encore et encore.

Muée d'une intuition soudaine – en rapport avec son don de voyance, lui avait un jour dit Harmonie –, elle tourna son visage vers la gauche pour croiser le même regard, identique à celui griffonné sur la feuille de papier. Le fils d'Aphrodite s'avançait vers elle, ses chaussures dans une main, et sa veste accrochée à son épaule. Elle le gratifia d'un sourire étonnamment doux, qu'elle n'accordait plus beaucoup. « tu comptes te baigner ? », demanda-t-il, moqueur. Un autre sourire, plus amusé que le précédent, vint se hisser sur ses lèvres ; elle ouvrit la bouche, dans le but de répliquer mais quelque chose, empoignant sa cheville, l'arrêta. Elle eut à peine le temps de baisser les yeux qu'elle se sentit brutalement tirée vers – oh, horreur – l'eau. À peine totalement immergée qu'elle ouvrit grand la bouche – complètement idiot – pour pousser un hurlement d'effroi – totalement muet –. Elle hurlait, et l'eau, lentement, pénétrait dans sa bouche pour aller s'engouffrer dans ses poumons. Elle gardait les yeux grand ouverts, malgré la désagréable sensation que l'eau attaquant ses prunelle pouvait lui faire subir. Elle eut envie de pleurer. Et, tout à coup, Narcisse était derrière elle. Il nageait vers elle. Pour la secourir. Cette simple constatation eut l'effet d'un électrochoc et Avalon commença à se débattre de toutes ses forces, apercevant par intermittence le visage diabolique de la sirène qui l'avait attrapée. Mais la sirène ne l'effrayait pas, trop préoccupée qu'elle était par sa peur viscérale de l'eau. De l'eau. Et Narcisse derrière elle. Et elle se demanda si l'histoire n'était pas condamnée à se répéter. Comme avec Nash.

À la simple pensée de son frère, elle eut brutalement envie de pleurer. Comme ça pouvait être horrible, de se noyer ! Et elle s'en voulait tellement de causer des ennuis pareils à Narcisse. Elle n'avait aucune excuse, pas d'eaux déchainées, juste une peur phobique. Une de ces peurs qui ne lui laissait que de possibilité : être clouée sur place par la terreur, ou être atteindre d'une crise de folie. Comme présentement. À se débattre du mieux qu'elle pouvait. Brusquement, elle vit vaguement Narcisse remonter à la surface et crut, une seconde, qu'il l'abandonnait là, dans la mer, en proie avec une sirène mais, pire que tout, en proie à la noyade. Elle faillit lâcher un soupir de soulagement en le voyant replongeant avant de se souvenir qu'ils étaient encore sous l'eau. Il se saisit de son poignet et elle eut presque l'impression que tout allait bien se passer à partir de ce moment. Horriblement cliché, mais elle ne s'attarda pas là-dessus. Le monstre et le demi-dieu se livraient à un duel de regard tandis que sa vue s'obscurcissait. À cause du manque d'air, forcément. Depuis combien de temps était-elle sous l'eau, déjà ? Bien trop longtemps. Une éternité. Pitié, Narcisse, dépêche-toi... Et, comme si la sirène avait entendu sa supplique, elle remonta rapidement jusqu'à la surface, accompagnée du sang-mêlé qui n'en démordait pas. Elle inspira sans modération de grandes bouffées d'air, comme si elle respirait pour la première fois depuis des années. La créature eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que Narcisse la poignardait déjà avec son coutelas en bronze céleste. Il retira l'arme pour la ré-enfoncer seulement quelques secondes plus tard dans le cœur de la sirène « Maintenant, crève. » Et, comme si elle s'était pliée à ses exigences, elle ne se résuma plus qu'à une vague flaque d'eau troublée par le sable. Avalon jura perdre pied et crut sombrer de nouveau dans les profondeurs de la mer juste au moment où Narcisse passa un bras autour d'elle. Dans un premier temps, ce contact la rassura mais dés le moment où il l'attira à lui qu'elle se remit à se débattre et des larmes commençaient doucement à s'écouler le long de ses joues. Le garçon n'en démordait pas et, au contraire, resserrait sa prise tout lui en murmurant elle ne savait trop quoi, encore sous l'emprise de sa folie passagère.

Ses pieds effleurèrent le sable fin de la plage de la colonie et la terreur céda sa place au soulagement, bien que son cœur continuait de tambouriner dans sa poitrine. Elle ne prêtait aucune attention aux pensionnaires qui accouraient vers eux avant de faire brutalement demi-tour. Elle avait l'impression que l'eau continuait de s'insinuer dans ses poumons et respira lentement. Ils marchèrent sur quelques mètres pour qu'il la laisse se poser enfin sur la serviette qu'elle avait amené avec elle. Il déposa ensuite sa propre veste sur ses épaules et ajouta la serviette tandis qu'elle se mettait doucement à trembler, sous le froid, et la peur. Surtout la peur. Le regard dans le vague, elle continuait de grelotter, et n'arrivait pas à retirer ces souvenirs si cuisants de cette brève escapade forcée dans l'eau. Elle trouva une contemplation insoupçonnée pour le sol sablonneux tandis que Narcisse s'accroupissait en face d'elle. Il replaça une mèche de cheveux – qui avaient l'idée géniale de boucler autour de son visage – derrière son oreille, son doigt effleura son menton mais elle s'obstina à garder le regard rivé sur le sol. Elle frissonna une nouvelle fois mais cette fois, ce n'était ni à cause du froid, ni de la peur. « Avalon... » Son murmure lui procura un second frisson qu'elle préféra aussitôt réfréner. « Avalon, regarde moi.. » Elle leva son visage, plus troublée par leur proximité qu'elle ne l'aurait voulu. Elle se surprit aussi à rougir lorsqu'il lui sourit et déposa sa main sur son genou. « Tout va bien. Tout va bien, d'accord ? Tu viens de foutre une de ces raclées à la sirène, je te raconte pas. Heureusement que j'étais là pour t'arrêter ou tu réduisais tout l'océan en bouillie. » Elle ne sentit aucune atteinte à son orgueil. Et pourtant, les dieux savaient ô combien elle aurait pu se vexer d'une remarque pareille en temps normal. Au lieu de ça, elle éclata d'abord de rire ; rire qui se mua peu à peu en sanglot, encore terrorisée, au fond d'elle-même. Elle n'en pouvait plus, pensait trop à Nash, à sa mort qu'elle avait juré voir en face d'elle. Elle s'en voulait de pleurer devant Narcisse. Lui qui avait été si courageux pour la sauver. Elle releva soudainement ses yeux, encore embués de larmes, qu'elle n'avait pas même pris conscience de baisser de nouveau pour pleurer. Et Avalon remarqua qu'elle ne l'avait pas encore remercié de l'avoir secourue. Et pourtant, il y avait bien de quoi ! Elle entrouvrit légèrement les lèvres, dans le but d'en laisser échapper un faible « merci » mais, comme happée par son regard, elle se pencha lentement vers lui et déposa brièvement ses lèvres sur les siennes. Elle ne fit même pas attention au fait que c'était son premier baiser et que c'était à un ami qu'elle l'offrait. Qu'importe. Elle ne voyait pas en Narcisse un ami, en ce moment-même. Peut-être plus. Sans doute. Une poignée de secondes plus tard, elle comprit néanmoins son geste et se recula, baissant les yeux, honteuse. « Désolée... », murmura-t-elle, la voix cassée. Brisée. Oui, désolée de l'avoir forcé à plonger, de lui laisser une pauvre fille éperdue et terrorisée sur les bras et, pour ne rien arranger, le perturber – certainement en connaissant Narcisse et sa peur constante de s'attacher aux gens – en l'embrassant. Vraiment désolée. Et pourtant, elle n'aurait su dire si elle regrettait vraiment son geste...
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A. Narcisse Davenport
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MessageSujet: Re: NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) EmptyMar 24 Juil - 21:37

Elle avait l'air tellement perdue, Avalon. Narcisse s'est fait la remarque mentale qu'il aurait dû être plus rapide, la secourir mieux que ça, l'empêcher de subir une telle expérience, elle qui avait tant peur de l'eau. Mais, même accablé de chagrin et d'inquiétude comme il l'était, il ne voyait pas trop ce qu'il aurait pu faire de plus. Il avait fait de son mieux. Ce n'était pas assez. Vraiment passez. Il essaya d'être gentil, de la faire sourire, de l'enlever à cette réalité trop présente, ses vêtements qui lui collaient à la peau, les images de la sirène, l'eau l’entourant, l'étouffant et ça ne réussit que deux secondes, le temps qu'elle éclate en sanglots silencieux et nerveux. Narcisse ne savait pas trop quoi faire, recevant en pleine gueule toute sa tristesse en revers, satanée empathie à deux balles. Il se contenta de sourire légèrement, tout aussi triste, en se demandant s'il devait lui taper doucement dans le dos ou sur l'épaule, se demandant s'il devait la prendre dans ses bras ou la laisser là avec ses pensées, la rassurer doucement ou ne rien dire, juste être présent. C'était dur. Narcisse était un garçon plutôt sensible, empathique à ses dépens. Et lui mettre une fille comme ça sur les bras, c'était un vrai calvaire, une souffrance sur tous les points. Les sentiments se succédaient on lui comme on tourne les pages d'un livre, un livre qu'on a déjà lu, un livre dont on recherche une page précise, à la fin de l'ouvrage évidemment. Dans la tête de Narcisse, il y avait un gars qui cherchait absolument le mot zoo et qui se sentait obligé de passer par la lettre a pour trouver ce putain de mot. Tantôt il ressentait la peur, l'inquiétude, l'incompréhension, la terreur viscérale, l'affolement, le calme. Et tantôt il ressentait... les lèvres d'Avalon sur les siennes ? Il avait à peine entendu son « merci » ou, si c'était le cas, il avait décidé de passer outre et d'analyser ce qu'il ressentait lui et ce qu'elle ressentait elle et Avalon le prit un peu par surprise en l'embrassant – fallait bien l'avouer. Il n'eut même pas le loisir de la repousser qu'elle se détachait déjà – car il allait la repousser, dès l'instant où elle avait posé ses lèvres sur les siennes. Il ne voulait vraiment pas embrasser Avalon. En fait, si on lui avait demandé de lister tous les trucs qu'il ne voulait pas faire, il n'y aurait même pas pensé tellement cela lui paraissait... étrange. Improbable. Il ne savait pas trop ce qu'était Avalon. Si le terme « amie » lui seyait. Ou bien si c'était le terme « et si je l'embrassais ? » à moins que ce soit juste, purement et simplement, « alter-ego. » Il ne savait pas encore, n'avait pas encore trouvé la réponse. Il ferait mieux de la trouver au plus vite, tout de même, car franchement c'était un bordel indicible dans sa tête. Et Avalon qui l'aidait vraiment pas, ressentant aussi de son côté des sentiments si forts... Narcisse décida que cet instant figurerait à jamais dans la colonne « moment détestable » de sa mémoire.

« Désolée... » Machinalement, Narcisse lui offrit un petit sourire rassurant. L'amitié qu'il éprouvait à son égard était largement plus forte que l'envie de la repousser. De plus, elle était éprouvée, éplorée aussi, venait de vivre un épisode sans doute traumatisant... inutile de la repousser avec violence et la laisser plantée là comme il le souhaitait. Elle lui faisait si mal au cœur, Avalon, avec ses joues où se creusaient déjà des larmes et sa moue inconsolable, perdue. « Don't.--don't be. » murmura-t-il lentement avant de rouler sur le côté et de s'asseoir à côté d'elle, lui tapant maladroitement dans le dos avec douceur comme si cela allait la rassurer ou lui enlever sa tristesse. Narcisse se maudit d'être aussi maladroit et de ne rien piger aux gens. Dans sa tête, c'était toujours le bordel jusqu'à ce que, étrangement, un gros silence vienne lui entraver le cœur et qu'il se retrouve confronté à ses propres émotions. Il se détendit légèrement avant de se remettre face à Avalon. Son expression avait changé. Mais Narcisse ne semblait pas vraiment s'en soucier, même trop inquiet par le propre état de la fille d'Apollon. « Tu peux te lever, Avalon ? Je vais te raccompagner à ton bungalow, ok ? » Mais elle ne l'écoutait pas. Ah ça, oui, elle ne l'écoutait plus du tout même. Elle regardait le large, silencieuse, comme si elle y voyait quelque chose de différent que Narcisse. Il tourna la tête sur le côté et, de profil, jeta un rapide coup d'oeil à l'eau qui, comme toujours, paressait et léchait langoureusement le sable de la plage. Il tourna à nouveau la tête vers la brune qui s'était levée. Comme déconnectée du monde et, surtout, de Narcisse qui se mit à son tour debout pour essayer de capter son regard, les sourcils froncés. Indécision. « Avalon, tu m'entends ? » Il tenta d'analyser ses sentiments mais c'était peine perdue : son don, malheureusement passif et donc incontrôlable, faisait des siennes. Le silence total. Juste les battements affolés de son cœur inquiet. « Avalon ? » fit-il, posant à nouveau un doigt sur son menton pour lui faire tourner la tête, avant de complètement poser sa paume maladroite sur sa joue pour attirer son attention – mais non, ses yeux étaient rivés sur l'eau comme deux aimants. « tu commences à me faire un peu peur, là... »
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P. Avalon O'Hara
P. Avalon O'Hara





ϟ arrivé(e) à la colonie le : 18/02/2012
ϟ iris-mails envoyés : 43
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MessageSujet: Re: NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) EmptyMer 1 Aoû - 10:20

believe in me, i won't let you drown


Dans sa chambre, à Chicago, il y avait une liste. De choses qu'elle n'avait jamais pu faire. À cause de sa mère, entre autre, qui n'était soit qu'une coquille vide déambulant dans l'appartement, sans but, soit une femme paranoïaque qui restait persuadée que, tout ce qui était dehors était un danger de taille pour la vie de sa fille. Il y avait aussi ses peurs innombrables, celle de l'eau, de la hauteur, du sang, de s'attacher aux autres. Surtout la dernière à vrai dire. Alors, évidemment, sur sa liste, Avalon avait rapidement noté qu'elle n'avait jamais embrassé de garçon. Ça aurait pu faire rire les enfants d'Aphrodite qu'elle soit encore vierge de tout baiser du haut de ses dix-huit ans. Pourtant, elle n'éprouvait aucune honte à propos de ça, mais ne s'en était pour autant jamais vantée non plus. Néanmoins, elle n'aurait su dire si c'était réellement une bonne chose que de pouvoir rayer quelque chose sur sa fichue liste. Surtout que c'était Narcisse. Le garçon qu'elle considérait comme un ami, voire un meilleur ami. Idiot lorsqu'on savait qu'ils n'avaient jamais eu qu'une seule vraie discussion qui remontait à seulement quelques semaines. Totalement idiot. Elle sut que son maigre « désolée » ne suffirait pas à leur faire tout oublier. Un geste impulsif qu'elle ne ferait que regretter avec le temps. « Don't.--don't be. » Son murmure eut au moins le mérite de lui arracher un maigre sourire. Il devait être atrocement gêné sans aucun doute. Certainement qu'il n'aurait jamais songé à un truc pareil et qu'il ne l'aurait jamais embrassée de sa vie. Parce qu'ils étaient amis, et que c'était loin d'être un geste qu'on avait entre amis. Il s'assit à ses côtés et elle retint son souffle l'espace d'un instant. Elle ne put empêcher son corps de se tendre au possible lorsqu'il commença à lui tapoter doucement dans le dos. Ce geste, par contre, lui donna envie de pleurer, encore.

Un murmure effleura ses oreilles. Une voix familière et pourtant devenue, en dépit de tout, étrangère. Elle ferma un instant les yeux, fort, et voulut hurler pour que cette voix cesse de la tourmenter. Et le murmure s'élevait lentement dans les airs, jusqu'à se muer en cri de terreur, de détresse. Elle porta ses deux mains à ses tempes et une autre larme roula le long de sa joue. « Tu peux te lever, Avalon ? Je vais te raccompagner à ton bungalow, ok ? » Elle ne s'était même pas rendue compte qu'il avait bougé pour se poster de nouveau face à elle. Elle leva une seconde vers lui, le regard on ne peut plus absent, avant de se concentrer de nouveau sur le rivage. La mer, anormalement calme alors que, quelques instants plus tôt, elle aurait pu l'engloutir. Les hurlements, toujours présents dans son esprit, l'appelaient. Plus envoûtants encore que le chant de la sirène, mort entre ses lèvres. Elle se sentait happée vers le large, au fond. « Avalon, tu m'entends ? » Non, elle ne l'entendait pas. Elle n'arrivait pas à concentrer son attention autre part que vers ces cris de peur, de désespoir, qui ne faisaient que l'appeler. « Nash. », souffla-t-elle. Et, brutalement, elle se souvint. C'était son frère. Son petit-frère de six ans qui l'appelait à l'aide. Son cher petit-frère qui allait se noyer. Elle ne prêta aucune attention à Narcisse qui l'interpellait de nouveau, passant un doigt sous son menton, puis sa main sur sa joue. Dans un autre état que le sien, elle aurait pu mal interpréter ce geste, mais celui-ci lui semblait si insipide à côté de son petit-frère. Ses yeux couraient le long du rivage, à la recherche de son corps frêle, sa tignasse brune, ses petits bras qui, au lieu de lui quémander quelques accolades, l'appelaient au secours. « tu commences à me faire un peu peur, là... » Elle s'en voudrait plus tard, de l'effrayer pour rien, un simple souvenir trop précis pour être considéré comme tel. Elle se détacha de l'emprise qu'il avait sur elle et murmura de nouveau le nom de son frère, la voix brisée. Le murmure eut tôt fait de se muer en un hurlement et elle cria, au large, à la mer qui devait lui rendre son petit-frère, à ce fantôme qu'elle ne parvenait pas à voir au milieu de tout cet azur. « Nash ! » Elle se précipita vers le bord de plage. L'eau lécha ses pieds et, avant même qu'elle ne s'en rendre compte, elle recouvrait jusqu'à ses genoux tandis qu'elle courait. Elle s'apprêtait à plonger, retrouvant ses réflexes d'autrefois, lorsqu'elle nageait souvent et qu'elle n'avait pas une peur viscérale de l'eau, mais deux bras encerclèrent sa taille et l'empêchèrent d'aller plus loin. 

Elle joua des pieds et des mains, se débattait entre les bras de Narcisse, cambrait son dos qui se retrouvait collé au torse du jeune homme, elle hurlait, les yeux rivés sur le large, appelait son frère d'une voix désespérée presque démente. Elle entendait encore ses cris « Pandore ! Pandore ! », hurlait-il et elle pleurait à chaudes larmes. Parce qu'une fois de plus, elle n'avait pas été assez rapide, elle n'avait pas pu le secourir. Il s'était encore noyé une nouvelle fois. Et le silence, de mort, ne fut brisé que par ses sanglots. Le silence, qu'elle aurait voulu déchirer, mutiler, parce qu'il lui ôtait une fois encore la vie de son petit-frère, lui brisait un peu plus son cœur déjà fissuré, ne lui laissait entrevoir plus qu'un avenir de solitude et de douleur. Parce que le rire de Nash ne la réveillerait plus chaque matin. Parce que plus personne ne l'appellera Pandy. Parce que son petit frère est mort, encore une fois. Brutalement, elle se retourna dans le cercle que formaient les bras de Narcisse, le visage déformé par la colère, la douleur, elle aurait voulu lui faire du mal, à lui aussi. Au fond, Avalon savait que ce n'était que le fruit de son imagination, mais elle aurait préféré se noyer, plutôt que de revivre encore une fois pareille torture. « Pourquoi ? », demanda-t-elle, la voix brisée, les yeux soudainement baissés sur le torse sur le torse du jeune homme, incapable de le regarder dans les yeux alors qu'elle sentait les larmes troubler ses iris chocolats. Quelques secondes s'écoulèrent, un sanglot retentit, désespéré, elle inspira longuement et releva un visage furieux vers lui. « Tu n'aurais pas du me retenir ! », gronda-t-elle et ses poings martelèrent le torse du fils d'Aphrodite. La colère et la tristesse venaient de s'insinuer dans son cœur, étaient en train de lentement s'y loger et elle se demanda s'ils allaient un jour l'alléger de tout ce poids, toute cette peine. Mais, en attendant, elle préférait succomber pour une fois, et frappait faiblement le torse de Narcisse de ses poings frêles et tremblants alors qu'elle recommençait à sangloter. Et, sur sa liste, elle aurait du ajouter qu'elle n'était jamais morte. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait en cet instant. 
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A. Narcisse Davenport
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∞ I'VE BEEN DOWN SO LOW





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salut toi l'étoile filante, ici-bas c'est le petit prince.




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MessageSujet: Re: NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) EmptyVen 10 Aoû - 13:18

Avec brusquerie, violence même, Avalon s'échappa de sa main, de sa présence, et le contourna pour aller s'étrangler devant l'eau de la mer. Narcisse n'y comprenait vraiment rien. Il se détourna et la regarda d'un air soucieux, les sourcils froncés et la main en visière pour empêcher le soleil de l'aveugler. Si il pouvait à peine entendre ses premiers murmures, il sursauta lorsqu'elle se mit à hurler le nom de son frère – « Nash ! » Il sut aussitôt qu'ils étaient mal barrés, tous les deux. Et cette impression s'accentua lorsque la fille d'Apollon se mit à courir dans l'eau, jusqu'à ce que l'eau vienne lécher ses chevilles, ses genoux, la moitié de ses cuisses. Comprenant enfin qu'elle allait plonger, paniquer et se noyer – enfin, certainement – le fils d'Aphrodite couru de toutes ses forces, toute la vitesse dont il pouvait faire preuve pour enserrer sa taille et l'empêcher de faire un pas de plus. Jusqu'à aujourd'hui, il ne s'imaginait pas avoir tant de force – effectivement, il n'avait jamais soulevé de la fonte, un javelot ou quelque chose de plus lourd que son couteau fétiche – et, malgré la folie furieuse d'Avalon, il réussit à la garder contre lui. Il priait tous les dieux, sa mère, le père de la jeune femme, Dionysos pour lui faire passer cette folie, Poséidon pour calmer les eaux qui s'agitaient tandis que le vent se levait, comme en réponse à la fureur de la jeune femme, à croire que tous les dieux se retournaient contre Narcisse et son désir évident de la protéger. On abandonne pas comme ça un alter-ego, la fille qui vient de débarquer à travers vos murs à cette allure là, une amie, une meilleure amie même (à défaut d'en avoir d'autres...), la fille qui vient de vous embrasser même si vous comprenez pas encore ce que vous ressentez vis-à-vis de ce baiser. En temps normal, le jeune homme aurait certainement laissé filer la personne – après, si sa décision était de mourir noyé, ok, c'était son envie – mais pas Avalon. Elle ne se ferait que du mal. Un peu comme si lui décidait de chasser la lune et les chasseresses, d'un coup, pour retrouver sa sœur. Il aurait bien aimé qu'Avalon l'en empêche. Il la serrait contre son torse avec force, ne lui laissant pas vraiment le choix, tandis qu'elle n'avait de cesse que de se débattre, son menton calé sur son crâne pour que sa bouche soit à juste au-dessus de son oreille. Il savait parfaitement qu'elle ne l'entendait pas, qu'elle était trop aveuglée par son frère certainement en train de se noyer dans sa terrible folie, sa terrible vision mais Narcisse continuait de lui chuchoter des mots tendres, doux, destinés à la calmer malgré tout. Il ne savait pas trop ce qu'il disait, si cela avait un sens mais il le disait pour la calmer, la ramener doucement à la raison. Il la berçait presque, ses yeux fermés pour se concentrer, bien décidé à ne pas la laisser s'échapper, tout aussi décidé à ignorer ses sanglots, ses hurlements qui avaient cédé au silence. Ca lui faisait mal, Narcisse. De ne pas lui laisser faire ce qu'elle voulait. Mais si il lui cédait ce caprice, ce serait certainement le dernier...

Le prenant de court, elle se retourna contre lui, face à lui. Il rouvrit les yeux, les baissa vers elle mais elle aussi les baissait, sans doute pour éviter son regard. Il agrippait toujours ses mains nerveuses dans le dos de la jeune femme, prêt à réagir si elle tentait à nouveau de s'échapper. Elle semblait si énervée, furieuse, troublée. Il se félicita que son don d'empathe ne décide pas de s'activer dès maintenant – il n'aurait pas su gérer ses émotions à elle et les siennes à lui. « Pourquoi ? » fit-elle avec sa petite voix brisée, qui déraillait faiblement. Une étincelle de tristesse s'est allumée dans le regard de Narcisse qui s'est mordillé la lèvre brièvement avant de répondre dans un murmure : « t'as failli te noyer une fois, pas deux. » Puis, il rajouta après un silence d'une seconde, sincère : « J'ai pas envie de te perdre. » Il haussa les épaules comme pour atténuer ce qu'il voulait de dire, mimer une indifférence qu'il ne ressentait pas. Il s'apprêtait à rajouter quelque chose pour détendre l'atmosphère (« Et je voulais aussi comprendre pourquoi tu m'as embrassé. Je sais que je suis irrésistible mais c'est pas une raison. ») mais elle ne lui laissa pas le temps, reprenant en sanglotant et en plantant des prunelles furieuses dans les siennes. Il se sentit tout mal, Narcisse, avec ce regard. Il avait l'impression d'avoir fait une grosse connerie et il s'en fallu de peu pour qu'il la relâche afin de la laisser aller se noyer. Il ne voulait pas qu'elle le regarde comme ça, certainement pas. Elle aurait pu lui donner tous les baisers gênants qu'elle voulait, le frapper avec une batte de baseball cloutée, lui foutre des frayeurs pas possible toute sa petite vie mais elle n'avait pas le droit de le regarder comme ça. « Tu n'aurais pas du me retenir ! » feula-t-elle en martelant ses mots de coups de poing sur son torse, comme désespérés. Toujours cette tristesse, bien vite remplacée par de la détermination, dans le regard du brun. Il restait là, stoïque, ses doigts accrochés dans le dos pour la retenir, sous les coups et les sanglots, semblant indifférent au tourment de la fille d'Apollon. Quand, enfin, elle lui donna un dernier coup faible, il se détacha d'elle sans pour autant la lâcher, baissant la tête vers elle et effaçant d'une pouce tremblant, maladroit, les traces que les larmes avaient laissé sur ses joues. « Si c'était à le refaire, je le referai. Dis pas des conneries. » grogna-t-t-il avec un vocabulaire vulgaire qu'il ne lui ressemblait pas trop. Il soupira lourdement avant de l'attirer à nouveau contre lui. Pas pour la retenir. Juste pour l'étreindre. Il lui exposa ensuite cette qu'il détestait entendre, qu'il détestait penser. Une phrase immonde. Horrible. Qui le dégoûtait plus que tout. A nouveau, toujours en la tenant contre lui avec ce sentiment de protection, de tendresse, il avait calé son menton au-dessus de son oreille pour qu'elle l'entende distinctement chuchoter : « il ne reviendra pas, Avalon. Jamais. C'est dur mais c'est comme ça. »
Elle ne reviendra pas, Narcisse. C'est dur mais c'est comme ça.
Sa prise sur le tissu du t-shirt de la jeune femme, dans son dos, s'est raffermi légèrement alors qu'une larme de rage perlait sur sa joue. Ravale la, Narcisse. Ravale la. « Ca me tue aussi, tu sais ? De plus jamais la revoir. Mais je crois qu'il faut s'accrocher aux gens qui sont là, eux. On avait tort sur toute la ligne, Avalon. C'est pour ça que je t'ai retenue. Parce que je m'accroche à toi. Parce que t'es là. » Il a enfoui son nez dans les boucles brunes de la fille d'Apollon. « Je suis désolé. C'était un peu égoïste. » murmura-t-il, triste comme les pierres de la contrarier ainsi.
Ils en avaient pas fini.
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P. Avalon O'Hara
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MessageSujet: Re: NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) NARCALON — believe in me, i won't let you drown. (intrigue trois) EmptySam 25 Aoû - 22:42

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Le problème avec Narcisse, c'était qu'il lui rappelait un peu trop Nash ; mais ce n'était pas lui. Ça ne l'aidait pas, la pauvre petite Avalon, pour calmer sa crise d'hystérie passagère. Parce qu'ils avaient beau avoir les mêmes yeux – plus sombres que ses prunelles chocolats –, ils n'avaient pas le même regard : celui de son frère s'illuminait d'un éclat de joie, se consumer dans l'amour qu'il offrait à tous ceux qui croisaient son chemin tandis que celui du fils d'Aphrodite hurlait un appel à l'aide et, en même temps, repoussait tous ceux qui voulaient venir à sa rescousse, tremblait de souffrance et de malheurs. Ils avaient peut-être la même carrure, ce n'était pas pareil non plus : Nash avait des bras pour étreindre, des lèvres pour embrasser, des mains pour cajoler, on avait envie de toucher Nash ; Narcisse était beau, lui aussi, mais plus à la manière des œuvres d'art qu'on contemple avec admiration mais qu'on ose jamais toucher, pas même avec les yeux, comme si le simple contact pouvait souiller le tableau. Il n'était pas Nash, et pourtant, elle était persuadée que s'il avait eu l'occasion de grandir, son frère ressemblerait au brun. Physiquement, du moins. Mais, si Nash avait eu l'occasion de grandir, elle ne serait pas Avalon, la fille torturée et solitaire. Non, elle serait Pandore, la gamine insouciante qui souriait pour un rien. Et, si elle aurait rencontré Narcisse à la colonie, ils ne se seraient jamais adressés la parole et ne seraient jamais devenus amis. Elle ne l'aurait jamais embrassé et ne se poserait pas quantité de questions lorsqu'ils se sépareraient. Alors quoi, c'était ça, le prix à payer pour rencontrer le fils d'Aphrodite ? Dire adieu à son frère, souffrir éternellement de sa mort ? Nash était parti, Narcisse était arrivé. Oui, mais pour combien de temps encore ? Qu'est-ce qui lui garantissait qu'il ne l'abandonnerait pas, lui aussi ? Comme tous les autres avant lui...

Dans l'étau de ses bras, elle ne savait plus vraiment ce qu'elle pleurait. La mort de son petit frère, rejouée une nouvelle fois sous ses yeux, prenant peu à peu l'allure des tragédies grecques qui ne sont rythmées que par les pleurs, le désespoir et la mort. À moins qu'elle ne pleure Narcisse, leur amitié naissante déjà avortée par un simple baiser ; oui, elle était bien dans ses bras – elle le comprendra, la tête reposée, avant de s'endormir dans son bungalow – mais, elle savait que ça ne durerait pas indéfiniment. Il y aura un moment où il la lâchera, et où elle sombrera de nouveau dans les tréfonds de la solitude. Seule. Seule, sans lui. Et, rien que cette pensée lui était intolérable. Elle ne s'entendait même plus lui demander pourquoi il l'avait retenue. Au fond, quelle importance ? Le fait est qu'elle était là, sur le sable, en vie. Et pas en train de se noyer dans la mer. « t'as failli te noyer une fois, pas deux. J'ai pas envie de te perdre. » Sa dernière phrase eut l'effet d'un électrochoc mais, la voix de Nash hantant encore son esprit, Avalon n'arrivait pas encore à se calmer complètement. Elle aurait pourtant voulu lui dire, qu'elle non plus, elle ne voulait pas le perdre. Que rien que cette idée la terrorisait parce qu'à ce jour, il était la personne – vivante – la plus importante à ses yeux. Et que, faible comme elle se considérait, elle ignorait si elle saurait survivre à un autre abandon. Surtout le sien. Surtout pas. Mais, toujours aux prises avec ses vieux démons, le fantôme de son frère, sa bouche demeura désespérément close. L'effet eut tôt fait de s'estomper parce qu'elle sentit peu à peu la colère prendre possession de ses membres tandis que la folie embrumait son cerveau. Il l'avait empêchée de sauver Nash. Cette phrase lui trottait dans la tête et, chaque fois qu'elle se la répétait, les mots prenaient plus d'ampleur encore, jusqu'à sembler véridiques. Jusqu'à ce qu'elle y croit dur comme fer. C'était lui, qui l'avait empêchée de le sauver cette fois. Elle aurait pu remédier à son erreur d'il y a huit ans. Elle aurait pu le sauver, ramener son petit frère des Enfers. C'était tellement injuste.

Elle lui hurla qu'il avait eu tort : qu'il aurait du la laisser partir sauver son frère ou, à défaut, aller le rejoindre. Elle martela le torse de Narcisse de coups de poing, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce que le poids de la tristesse se fasse trop lourd pour ses frêles épaules. Elle céda finalement, daigna enfin s'accrocher à lui, comme à une bouée de sauvetage en pleine mer. Elle ne devait pas le lâcher. Il ne devait pas la lâcher. Il se détacha d'elle et le cœur d'Avalon arrêta de battre l'espace de ces quelques secondes qu'il mit à effacer les larmes qui ne s'étaient pas encore totalement effacées de ses joues. « Si c'était à le refaire, je le referai. Dis pas des conneries. » Elle fronça brièvement les sourcils devant son grognement. D'incompréhension. Le temps que les mots et leur sens veuillent atteindre les méandres de son esprit embrumé par la colère et la tristesse. Il soupira et elle crut qu'il abandonnait, finalement, et s'apprêtait à la laisser là, comme une misérable, pour retrouver le confort de son lit. Ce qu'il ne fit jamais. Au lieu de quoi, il l'attira de nouveau contre lui pour l'enlacer. Elle resta d'abord stoïque dans leur étreinte, les yeux légèrement écarquillés. C'était la deuxième fois qu'il la prenait dans ses bras à un moment où elle ne s'y attendait pas. (Même si, techniquement, elle ne s'attendait jamais à ce qu'on vienne l'enlacer.) Puis, la voix de Narcisse vint briser le silence et, par la même occasion, le cœur déjà bien effrité d'Avalon : « Il ne reviendra pas, Avalon. Jamais. C'est dur mais c'est comme ça. » Ses pleurs recommencèrent, puis redoublèrent, silencieusement. Comme si elle avait honte de pleurer, encore et encore. Toujours devant lui alors que ça faisait bien des années qu'elle n'avait plus versé une seule larme. Elle s'abstint de répondre « je sais » et, à la place, serra de toutes ses forces le tee-shirt du brun dans ses doigts tremblants, se blottit le plus possible contre ce torse rassurant. Ça faisait mal. Atrocement. Elle savait que Nash ne reviendrait jamais. Mais, comment faire taire cette petite voix, presque inaudible qui lui soufflait qu'il y avait forcément un moyen de revenir des Enfers ? Comme Orphée ou Héraclès. Pourquoi pas son petit frère, au fond ?

« Ça me tue aussi, tu sais ? De plus jamais la revoir. Mais je crois qu'il faut s'accrocher aux gens qui sont là, eux. On avait tort sur toute la ligne, Avalon. C'est pour ça que je t'ai retenue. Parce que je m'accroche à toi. Parce que t'es là. » Elle serra un peu plus fort son tee-shirt, et ravala le sanglot qui obstruait sa gorge. Comment lui dire qu'elle n'était pas totalement là ? Qu'elle ne le serait jamais. Parce que son petit frère avait emporté un bout d'elle, Pandore toute entière, avec lui jusqu'au fond de la rivière. Ne comprenait-il pas qu'il ne s'accrochait qu'à un fantôme ? Une vulgaire copie de la gamine qu'elle aurait pu être. Elle inspira difficilement une longue bouffée d'air salvatrice, rengorgea ses poumons et prit son courage à deux mains pour lui dire la vérité... mais s'abstint. Elle avait trop besoin de lui, et il semblait avoir besoin d'elle, aussi. Autant s'accrocher l'un à l'autre, même s'ils ne tentaient d'attraper que du vent. Ils avaient été seuls à deux. Pourquoi ne pas tenter d'être ensembles, désormais ? Ensembles face à la douleur et la perte. Il enfouit sa tête dans ses cheveux, désormais bouclés par l'eau, et elle frissonna, bien malgré elle. « Je suis désolé. C'était un peu égoïste. » Son murmure vint chatouiller l'oreille d'Avalon et lui arracher un autre frisson. Elle ferma un bref instant les yeux. Elle aurait voulu lui dire, à Narcisse, qu'elle voulait juste qu'il soit égoïste avec elle, encore et encore. Si c'était pour lui sauver la vie ou lui témoigner de l'affection. Elle se fichait bien de l'altruisme des autres, ça ne ferait jamais le poids face à son prétendu égoïsme. « Don't be. », souffla-t-elle dans un demi-sourire, encore fatigué. Ne sois pas désolé. Il l'avait empêchée de courir à sa perte, plonger dans l'eau, la folie et, plus tard, la dépression. Il y avait tant d'autres choses à dire. Merci. Mais les mots ne parvenaient pas à passer la barrière de ses lèvres tremblotantes. « J'ai peur de m'accrocher... À chaque fois, je m'étale au sol. », avoua-t-elle à demi-voix. Chaque fois qu'elle accordait, réellement, sa confiance aux autres, elle avait l'impression de tomber en chute libre. Le comble pour une fille atteinte de vertige comme elle.
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